étude de faisabilité de nouvelles techniques pour la ... - REME

ÉTUDE DE FAISABILITÉ DE NOUVELLES TECHNIQUES POUR LA VALORISATION
DES DÉCHETS DANS LE SECTEUR AGROALIMENTAIRE AU MAGHREB
SOUS-SECTEUR : HUILE D’OLIVES
Par MOUSSOUNI Akli Ingénieur Agronome / Membre du REME Algérie
SOMMAIRE
REME
Termes de référence pour la réalisation d’une étude de faisabilité de nouvelles
techniques pour la valorisation des déchets dans le secteur agroalimentaire au
Maghreb
SOUS-SECTEUR : HUILE D’OLIVES
Par MOUSSOUNI Akli Ingénieur Agronome / Membre du REME Algérie
1ere PARTIE
I- CONTEXTE GENERAL DE L’ÉTUDE
Bref historique de l’olivier
1- Approche de la problématique selon le contexte algérien
2- Contraintes socio économiques:
II- OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
A- Objectif général recherché au travers de cette démarche
B- Objectifs particuliers
C- Résultats escomptés
III- ÉTAT DES LIEUX DE L A FILIÈRE OLÉICOLE EN ALGÉRIE
L’OLIVERAIE
Etat des lieux de la filière oléiculture en Algérie
Répartition
1
1

Structure du verger
Type de plantation:
Structure d’âge
Densité
l’industrie oléicole :
Problématique des sous produits /
A- Description de la situation
B- Manque à gagner :
C- Evolution globale de l’idée de valorisation des sous produits dans le Monde
D- Identification des moyens actuels de traitement et/ou évacuation des
déchets / ENQUETE
IV- les solutions adoptées et leurs appréciations
A- Par rapport au grignon brut
B- Par rapport aux margines
C- Analyse des procédés de production et de gestion des déchets
V- EXPÉRIENCES MAGHREBINES ET EUROPEENNES
ANNEXE 1 : Expériences algérienne de valorisation du noyau
d’olives
ANNEXE 2 : - Résultats expérimentaux et évolution industrielle des Installations compostage
- Expérience industrielle portugaise
ANNEXE 3 : Expérience française dans l’usage agronomique des
margines
ANNEXE 4: L’expérience espagnole de l’utilisation du noyau
comme énergie renouvelable
ANNEXE 5 : Expérience tunisienne d’assèchement de la pulpe et
son introduction dans l’alimentation animale
VI- Analyse des procédés organisés :
Etude de comparabilité des expériences techniques et en recherche
maghrébines et Européennes
1- Grignon brut :
2- Pulpe d’olives séparée du noyau
2
2

3- Noyau d’olives séparé de la pulpe
5- Margines
2eme partie
I - Mise en œuvre d’une demarche d’insertion des sous produits dans le
processus de developpement de la filiere oleicole
Introduction :
1-1 Objectifs :
111 Objectif général :
112 Objectifs spécifiques:
II- diagnostic :
2-1 Critères défavorables et favorables pour leur développement :
III- Actions endogènes et exogènes
IV- Mise en oeuvre:
V- Caractéristiques des déchets, des contextes naturels et perspectives
VI- Evaluation de la faisabilité et priorisation des techniques
VII- les techniques appropriées choisies par le bureau selon les critères
proposes et présentées au réseau pour validation (avis de la partie algérienne)
7-1 Processus classique de transformation de l’olive dans les chaînes continues
7-2 Maîtrise écologique du processus de transformation des olives
7-3 Rejets issus du Processus classique de transformation de l’olive dans les
chaînes continues
VIII- mesures déjà prises pour réduire la quantité d’eau végétale rejetée
2eme Partie
I- Proposition de techniques appropriées pour validation par le réseau
II- Hypothèses pour une gestion plus propre et durable des résidus
III- Techniques recommandées
1- La maîtrise des techniques de l’irrigation de l’olivier
3
3

2- Traiter séparément ou dissiper tout ou partie d’un résidu
3- Mise au point d’un nouveau prototype d’huileries
4- Gestion des sous produits inévitables
5- Le noyau d’olives dans la lutte contre la déforestation et le
traitement de l’eau
6- Emploi du noyau d’olives comme charbon actif dans le traitement de
l’eau de consommation humaine
7- Emploi de la pulpe d’olives comme compost dans la lutte contre la
désertification et l’économie de l’eau
8- La pulpe dans l’alimentation animale
9- Epandage ou dissipation des margines
4
4

1ere PARTIE
I- CONTEXTE GENERAL DE L’ÉTUDE
Bref historique de l’olivier
D’apparition préhistorique antérieure à celle de l’homme, il serait originaire de l’Asie mineure.
Etendu de la Syrie jusqu’en Grèce en passant par l’ Anatolie. D’autres le situent dans le bassin
méditerranéen. Certains le considèrent son origine de l’Éthiopie. De basse Égypte quant à la découverte des
momies x² dynastie, D’autres l’attribuent à l’Europe ; pourrait provenir du mythe grec du conflit entre Athéna
et Poséidon au sujet d’Athènes. Les romains cultivent l’olivier sur les territoires qu’ils occupent, sur les cotes
méditerranéennes. Introduit à Marseille (600 ans J.C) ; en Espagne par les Phéniciens en (1050 avant J.C). Les
Arabes introduisent leurs variétés dans le sud de l’Espagne. L’olivier se déplace à partir de 1492 en Amérique, il
se propage en 1560 au Mexique, puis au Pérou, Californie, Chili et en argentine. Actuellement, au Japon,
Australie et Chine s’en occupent à leur, tandis que de nouvelles habitudes alimentaires s’installent
progressivement dans ces pays, dont il n’est pas exagéré de designer le coupable, l’huile d’olives….
Le cadre de la problématique réside dans le faite que pour chaque litre extraite il y a rejet de 5 Kg de
résidus très dangereux pour l’environnement. La question essentielle qui se pose par rapport à cet état de fait
non seulement aux pays du Maghreb mais aussi à tous les pays méditerranéens oléicoles est du comment
transformer un problème écologique en opportunité économique. C’est une question qui s’est posée depuis
près d’une trentaine d’années aux écologistes; elle continuera à tarauder pour longtemps les esprits des
économistes.
La présente étude vient compléter un élan de recherches de solutions tout azimuts à des sous
produits appelés à servir par eu même de solution à leu propre problématique.
1- Approche de la problématique selon le contexte algérien
Le pays a pris une série de mesures institutionnelles, stratégiques et
financières visant à mettre en place des programmes de développement de
l’agriculture dont la valorisation des sous produits constituera l’une des
facettes. Cette expertise à été engagée selon une vision, de partenariat avec
les acteurs locaux de développement propre et durable. Elle aura pour rôle
d’appuyer le pays et en particulier les communes dans l’élaboration de
méthodes de protection de la nature par rapport aux rejets émanant de ces
industries en recherchant des solutions adaptées et durables selon une
approche globale et des approches spécifique à des contextes locaux
La démarche élaborée pour cette expertise pour participer à l'intégration de 4
grands axes d'intervention des pouvoirs publics dans le développement local, à
savoir:
- Renforcement des stratégies et plans locaux de valorisation des résidus
- Amélioration de l'environnement socio-économique des populations
impliquées
- Promotion des activités de traitement et de recyclage des sous produits
5
5

- Renforcement des capacités des acteurs locaux
L’appui et l’assistance nécessaires pour l’engagement de ces programmes
notamment en matière d’orientation, de conseil et de définition de démarches
appropriées, de planification, de procédures, fera l’objet d’une attention
particulière dans notre démarche, pour que les retombées de ce travail soit
hautement significatives en s’inscrivant en tant qu’appui dans les programmes
liés à la stratégie nationale de développement de l’agriculture et de
l’agroalimentaire.
2- contraintes socio économiques
Conscients que des goulots d’étranglement peuvent hypothéquer la
réussite de ces programmes, comme exemple par rapport aux ressources
humaines qui, au niveau local ne sont pas informées sur l’opportunité
économique d’une telle démarche ni des méthodes et outils de
programmation pour réaliser les objectifs tracés avec une qualité suffisante.
L’identification des groupes socio-économiques, leurs difficultés, besoins
et attentes respectifs représentent également un point faible qu’il y a lieu de
maîtriser
Outre ces insuffisances le développement local souffre d’une
méconnaissance par les pouvoirs publics et les agents de développement, des
possibilités lucratives que peut offrir les sous produits quelque soit leurs
natures, et les résidus oléicoles en particulier. Ils ignorent qu’une stratégie
fiable de mise en œuvre d’un programme adéquat de valorisation de ces
résidus peut contribuer d’une manière significative à l’amélioration des
conditions de vie des populations, sachant que la problématique de
l’environnement a été toujours considérée comme un problème d’ordre
écologique sans plus. L’adhésion des populations et acteurs locaux est une
condition sine qua non de la réussite de cette démarche. Ces derniers doivent
tirer les expériences des programmes nationaux et autres dispositifs d’aides,
dont la mise à l’écart des questions environnementales et de l’opportunité de
recyclage dans l’économie rurale, n’a pas permis d’atteindre un
développement propre et durable. Les initiatives d’élargir le développement
de cette filière à la problématique des sous produits ne sont pas encouragées
localement ni appuyées par les autorités locales, ce qui ne peut constituer à
coup sûr une aubaine pour ce type d’entreprise. C’est pour cela que cette
6
6

expertise doit s’intégrer de façon cohérente au cadre du développement local
par une sensibilisation de toutes les parties à s’impliquer dans cette
démarche.
Il y a bien entendu un risque qu’une telle action ne puisse aboutir
lorsque les investisseurs locaux se concentrent sur des secteurs considérés
comme plus maîtrisables et plus lucratifs, si les études réalisées sont
insuffisamment diffusées ni vulgarisées au niveau local pour impulser des
initiatives d’investissements dans le domaine
Ce programme d’études entre dans le cadre de l’objectif de
développement durable et de transfert des connaissances et d’informations. Il
fait partie intégrante des objectifs du renforcement des capacités locales. Il
vient en complément à même de déboucher sur un processus de
développement local autonome autant que possible fondé sur la valorisation
des richesses locales, sous entendu, les sous produits inclus. Plus
précisément, il permettra d’accompagner les initiatives de programmation du
développement local, et d’activités productives dans un esprit participatif et
décentralisé.
Cette expertise trouve en grande partie son fondement sur les
opportunités offertes par les ressources locales en général dont les populations
et les communes peuvent en tirer profit (du point de vue économique et de
l’emploi) et qui sont malheureusement très peu ou pas du tout exploitées.
Par ailleurs, le manque d’études potentielles sur les thèmes repris dans
cette expertise ouvre la voie à plusieurs hypothèses et perspectives qu’il y a
lieu de tirer des expériences réalisées localement et autour du bassin
méditerranéen ; la non disponibilité d’informations complètes sur ces
dernières laissent penser que les propositions que nous aurons à émettre
doivent s’imprégner des spécificités économiques et physiologiques locales
pour réadapter de telles expériences pour encourager aussi bien les
investisseurs locaux que les pouvoirs publics à soutenir ces initiatives dont la
configuration ne doit pas être totalement étrangère à aux pratiques déjà
existantes. Conscients de cet état de fait, notre étude comportera un volet
relatif à cette question dont la vulgarisation et la communication doivent être
les porteurs de l’innovation technique et du dynamisme.
Il a été constaté par exemple que la presque totalité des huileries
7
7

mettent à la décharge des dizaines de tonnes de grignon qui auraient pu
constituer par une simple action un plus non négligeable à leurs propriétaires
sans pour autant engager de nouveau investissements.
En outre, nous pensons que la mise en place de dispositifs législatifs
d’accompagnement des circuits d’écoulement des produits valorisés pourrait
déboucher sur un développement de ce créneau plus rapide par une meilleure
implication du potentiel l’investissement.
L’usage qu’on peut qualifier d’artisanal, à savoir l’usage brut et aléatoire
de ces sous produits qui n’est pas une spécialité de certaines régions, mais
plutôt des habitudes palliatives en périodes de disettes dans le cas de l’usage
du grignon pour l’alimentation du cheptel, peut servir d’appui vulgarisateur
non négligeable
II- OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
A- Objectif général recherché au travers de cette démarche :
Amélioration de l’environnement économique des zones à forte
concentration d’huileries et renforcement des capacités institutionnelles,
méthodologiques et techniques vis-à-vis de l’environnement écologique
B- Objectifs particuliers
Les objectifs particuliers de la présente expertise sont les suivants:
Sensibiliser les régions concernées sur le fait que même les résidus
oléicoles font partie des richesses naturelles dont elles disposent et sur
lesquelles peut être fondé un développement local créateur d’emplois et
générateur de ressources financières
Sensibiliser les agents des structures décentralisées des
8
8

administrations de l’agriculture et de l’environnement, associations locales,
à rechercher et identifier toutes les ressources locales susceptibles de
valorisation et d’exploitation
Sensibiliser les investisseurs potentiels et promoteurs de micros
entreprises, sur les possibilités existantes localement pour développer des
créneaux économiques porteurs durables dans le recyclage des sous produits
oléicoles
Faire connaître les circuits commerciaux et les marchés ouverts qui
constituent une assurance quant aux problèmes d’écoulement des sous
produits valorisés
Sensibilisation des décideurs en vue d’une réflexion pour une
nouvelle approche de développement en tenant compte à l’avenir de
l’importance à inclure les sous produits dans toute stratégie engagée
D- Résultats escomptés
Résultat 1.
Les différentes formes de valorisation des sous produits oléicoles
sont identifiées, décrites, dont les retombées sont évaluées pour
dégager des perspectives de développement, sur le cours, moyen et
long terme. La cartographie des zones concernées et éventuellement
des zones environnantes et des zones d’extension seront établies pour
servir d’outils pour une meilleure programmation.
Résultat 2.
L’usage actuel des sous produits oléicoles combien même
aléatoires, mais originels : en effet l’épandage occasionnel sur des sols
pauvres et l’usage en l’état brut du grignon dans l’alimentation animal
en périodes de disettes, sont intéressantes. La normalisation de
composts et de l’aliment de bétail contenant un fort taux de pulpe
d’olives ; avec d’autres techniques innovantes à la faveur d’une
valorisation potentielle s’impose.
Résultat 3.
L’amélioration des techniques de transformation et de
conditionnement des sous produits est préconisée. Ces techniques
9
9

doivent dégager des produits dont les propriétés, essentiellement le
taux de matière grasse tel qu’exigé à l’entrée du territoire européen en
est un exemple édifiant
Résultat 4.
La demande sur le marché intérieur et international sera évaluée.
En terme d’intégration régionale, Les potentialités socio économiques
des zones impliquées seront identifiées.
III- ÉTAT DES LIEUX DE L A FILIÈRE OLÉICOLE EN ALGÉRIE
L’oliveraie
D’une surface de 179.670 ha conserve. (situation d’avant la lancement du
programme de développement agricole (PNDA). Seule 23.800 Ha
conduite en irriguée. Près de 20 % a moins de 10 ans, mais aussi moins de 5% du vergers dont la
densité supérieure à 150 arbres à l’hectare. Avec une consommation qui ne dépasserait pas 1 litre d’huile par
habitant par an et une production annuelle variant de 10 à 30.000 ou très rarement au delà de 40.000 Tonnes
d’huile, dont la presque totalité est autoconsommée au sein des zones traditionnelles oléicole ;
Une caractéristique fondamentale de cette oliveraie est son greffage sur des oléastres ou dont le
peuplement est généralement dense au Nord et Nord-Est. Il s’ensuit que le verger est le plus souvent disséminé
au gré de ces peuplements et des opérations couvrant 2.25% de la SAU, dont 29.000 Ha occupée par l’olive de
de greffage qui se sont échelonnées au fil du temps. A l’Ouest l’olive de table prédomine
Forêt d’oléastres Oléastre greffé
La transformation archaïque de l’olive a quasiment disparue, mais l’extraction traditionnelle avec
presse persiste et dont le produits est préféré dans certaines régions. Non soutenue par l’Etat
(subventionnement ; exonération fiscales, disparition de l’industrie ….etc Des ateliers de traitement de grignon
ayant constitué jadis le fleurons de l’industrie oléicole ont disparus sous la contrainte de l’abondant de la
dimension sous produits en général.
Les temps nouveaux dont l’exigence du marché en terme de qualité et ceux de l’économie en terme de
rentabilité rendent difficile le maintien de cette situation. L’Algérie, avec une autre vision ; ambitionne de
mettre en place un programme de plantation de un million d’hectares, dans des zones dont l’écosystème est
fragilisé par toute activité dont les résidus sont potentiellement dangereux. Le cas précis de l’oléiculture incite
à une prudence particulière dont les coûts de production relativement importants, doivent couvrir
l’investissement
10
10

Le traitement et le recyclage des sous produits, interviennent à l’amont et à l’aval de l’activité. Ils
constituent une donnée incontournable du futur programme de plantations.
Répartition
D’environ 240.000 ha actuellement l’oliveraie représente près de 35% du verger arboricole et viticole.
Elle occupe traditionnellement le Nord Centre et Nord Est du pays pour l’olive à huile et le nord ouest pour
l’olive de table. Depuis quelques années, elle se répand plus au Sud et même dans les régions sahariennes.
L’oliveraie algérienne génère environ 1% des produits oléicoles dans le monde, elle se repartie
géographiquement comme suit :
Structure du verger
I- Conduite du verger:
Culture pluviale occupe les 3/4 de la surface avec
environ 180.000 Ha contre 60.000 Ha irrigués
Type de plantation:
Intensive:
15%
concentrée dans
les plaines de
l’Ouest.
Traditionnelle:62% caractérisée par la prédominance d’un relief
accidenté, avec cependant une pluviométrie assez abondante.
Marginale: 23% représentée par plus de 3 millions d’arbres en isolé.
11
11

Structure d’âge
58% moins de 40 ans
42 % Plus 40 ans
Densité
20% inférieur à 80
arbres/Ha
75% entre 80 et 1
50 arbres/Ha
05% supérieur à 150
arbres/Ha
l’industrie oléicole :
Les huileries ou moulin à olives sont :
Au nombre de 1.706, dont prés de 50%
dotés d’un système d’extraction obsolète et peu performant, sont pratiquement abondonnées.
• Huileries non motorisés ou pression < 400 Kg 1.460 U
• Huileries super presse pression ≥ 400 Kg 85 U
• Huileries avec système d’extraction par centrifugation (3 phases) 160 U
• Capacité de trituration environ 2.000 T/ Jour
Confiseries: 40 unités /
Capacité d’élaboration d’olives de table environ 13.000 T / An
Problématique des sous produits
A- Description de la situation
L’identification de la nature et des quantités de déchets issus des
industries d’extraction d’huile d’olives nous permet d’évaluer
approximativement les dangers du rejet de ses sous produits et le manque à
gagner :
12
12

d’huile :
A- Quantité de résidus produits pour une production de 40.000 T
B- Manque à gagner :
Les pertes annuelles dans les déchets solides (ou grignon) d’environ 16.000 T de matières
organiques et 21.000 T de matières énergétiques (équivalentes à 10.000 T de Gasoil). Dans les déchets
liquides (ou Margines) : 650 T Matière organique, 300 T d’Azote et près de 600 T d’éléments minéraux
(Potassium, Phosphore, Calcium, Magnésium…), Ajouté à cela une perte considérable d’eau (en moyenne
15.000 litres par jour au niveau de chaque huilerie). Pour ces derniers ‘résidus liquides’ le pouvoir polluant
des eaux de ruissellement naturel est de l’ordre 1 pour 6000, ce qui en fait de cet un élément une formidable
solution polluante qui s’exprime, surtout à température élevée, par son acidité libre une nuisance prononcée
pour la faune des cours d’eau et barrages. L’intensité de la couleur noirâtre et l’aspect trouble influent
négativement sur la photosynthèse de la flore et l’activité de la faune. La présence de substances toxiques ou
inhibitrices des micro-organismes complique la problématique. Dans les réseaux d’assainissement, le préjudice
provient lors de la corrosion, du transport des particules superficielles et des fermentations putrides
E- Evolution globale de l’idée de valorisation des sous produits dans
le Monde
13
13

Dans
l’ensemble, les
idées convergent,
pour la
couverture d’une
manière rentable
d’un besoin
exprimé par le
marché. Mais ni
les études, ni les
entreprises
engagées
jusqu’alors n’ont
solutionné
véritablement ni
la problématique
du recyclage des
sous produits
oléicoles dans
ÉVOLUTION DE L’IDÉE DE
VALORISATION DES SOUS PRODUIT
GRIGNON EAU DE VÉGÉTATION
SITUATION ACTUELLE
Extraction de l’huile résiduelle avec
solvant- Diffusion dans les sols
agricoles
VALORISATION POTENTIELLE
Production de compost -
Alimentation animal
SITUATION ACTUELLE-
Diffusion dans les sols agricoles
Dépollution des zones à forte
concentration d’huilerie
VALORISATION POTENTIELLE
Récupération de substances à
haute Valeur biologique
- Obtention de produits
l’économie agricole ni la problématique de l’environnement pour laquelle la
solution idéale n’a pas encore vue le jour.
14
14

F- Identification des moyens actuels de traitement et/ou évacuation des déchets / Qu’en est il en Algérie
Enquête auprès d’un échantillon hétérogène issus de plusieurs régions
1 ère partie : Présentation de l’entreprise et l’interlocuteur
Nom de
l’entreprise
Entreprise
familiale SABI
Cne Takoradi /
Sidi Aiche
Bejaia
Personne
contactée :
M.SABI Kamel
Gerant
Association
TAZERAJT
Tazmalt /
Bejaia.
D’oléiculteu
rs et huiliers
sur une
étendue de
1600 Ha
d’oliviers.
Personne
contactée M
. Moncef
Hamimi Pdt
d’associatio
n
Sarl el Badia
Lakhdaria
Bouira.
Entreprise
familiale
Personne
contactée :
M. Moknine
Hocine
Gerant
Société
PRODUITS
TRISTARS
Blida
Personne
contactée :
M.
Boudjakdji
Kaddour
Gerant
Entreprise
familiale
DIB
Cne Sebra
/ Tlemcen
Personne
contactée
:
M. DIB
Elhadj
Gérant
STPM
CHIALI
Sidi bel
abbes
Personne
contactée
:
M.
MEDADHA
Mustapha
Opérateur
huilier
confiseur
Sarl Stoc /
Mcheddallah
Bouira
Entreprise
familiale
Personne
contactée :
M. Rahal
Abdel Hakim
Gerant
Entreprise
familiale
BENIRBAH
/ Sidi
Mezghiche
/ Skikda
M.
Benirbah
Ammar
Gérant
15
15
Entrepris
e
individuel
le Cne de
Sidi
Lakhdar /
Ain Defla -
Algérie
Personne
contactée
:
M.
Bedraoui
Ahmed
Gérant

Activités Prestation
Extraction
d’huile d’olives
Encadremen
t et Défense
des intérêts
de ses
adhérents
Prestation
Extraction
d’huile
d’olives
Extraction
d’huile
d’olives
pour
compte et
confiserie
légumes
frais
Prestation
Extraction
d’huile
d’olives
Historique Question privée que nous préféré occulter et qui n’est d’un intérêt important
Principaux
produits
Chiffre
d’affaires
annuel :
Huile d’olives Huile
d’olives
Produits
maraîchers
légumes et
fruits frais
Huile
d’olives
Huile
d’olives
Olives de
tables
Légumes
frais confits
Confiture de
figues
Huile
d’olives
Extraction
d’huile
d’olives
pour
compte
et
confiserie
légumes
frais
Huile
d’olives et
olives de
table
Prestation
Extraction
d’huile
d’olives
Prestation
Extraction
d’huile
d’olives
Huile d’olives Huile
d’olives
16
16
Extraction
d’huile
d’olives
pour
compte et
confiserie
légumes
frais
Huile
d’olives et
olives de
table
C’est une information difficile à obtenir. Les questions en relation avec la trésorerie comme la dette envers la banque, la valeur
ajoutée, les créances envers la clientèle…etc sont considérées privées. Certains interlocuteurs admettent d’en parler mais
vaguement. Ce qui ne peut constituer un apport utile pour notre enquête. Toutefois il y a lieu de relever que la plus part

Nombre
d’employés
Part de
marché :
Exportation ou
marché local ?
Différents
certificats ?
17
d’entre eux sont endettés envers la banque envers laquelle il n’arrivent pas à honorer leurs engagements. Ils ont fait appel à
cette dernière pour le rééchelonnement des calendriers de remboursement. Ce qui n’arrange pas leurs trésoreries. La
concurrence déloyale d’un marché non normalisé est à l’origine d’une telle situation.
5 150
adhérents
6 65 7 5 5 10 6
Il n’est pas facile d’évaluer la part du marché pour ces producteurs, s’agissant pour la plus part d’entre eux d’un marché de
proximité. Par ailleurs le phénomène d’alternance qui a atteint lors de la dernière décennie 1 bonne année sur 4, contribue
largement à l’instabilité du marché des produits de l’oléiculture.
Marché local
Aucun
2 ème partie : Détails concernant le profil de la personne interviewée et ses expériences en matière de la gestion des déchets
âge 40 ans 70 50 55 37 46 63 51
Sexe Homme Homme Homme Homme Homme Homme Homme Homme Homme
Résumé de
carrière
Début de
activités 1985
Début de
activités
2000
Début de
activités
1970
Début de
activités
1950
Début de
activités
2007
Début de
activités 1985
Début de
activités
1980
17
Début de
activités
1985

Poste actuel Gérant assisté
de son frère
Tâches Gestion
matière
première et
commercialisati
on des produits
finis
3 ème partie : Traitement des déchets
Quel est le
volume de
production
journaliere (*)
et annuelle
(**) : Pour une
année
moyenne sont
40 T/ 24 T
P/ Jour (*)
Président de
l’association
Préside les
réunions
des
adhérents
et assume la
gestion des
actions
communes
des
adhérents
250-300 T
P/ Jour
1600 T (**) 10000 –
16000 T
Gérant
assisté de
ses enfants
Gérant
assisté de
son frère
Gestion matière première et
commercialisation des produits finis
10- 20 T
P/ Jour
50-60 T
P/ Jour
400-800 T 2000- 2400
T
Gérant huilier Co-gérant Gérant
assisté de
ses frères
15 T
P/ Jour
Dirige
l’exploitati
on sans
être
gérant.
Repartit
les taches
du
personnel
20 T
P/ Jour
18
18
Gérant
assisté de
ses
enfants
Gestion matière première et
commercialisation des produits finis
10-15
P/ Jour
20-30 T
P/ Jour
600 T 800 T 400 -600 T 1000 -1200
T
10 T
P/ Jour
400 T

considéré 40
Jours pleins de
16 heures par
jour :
(**)=(*)X40
Vous produisez
selon la
demande (0
stocks) ?
Quels sont vos
principaux
déchets ?
Principales
nuisances liées
aux déchets à
l’intérieur de
l’entreprise ?
Quel est leur
volume annuel,
mensuel,
journalier ?
Non. En tant
que prestataire
de service je
préfère me
faire payer en
argent. Le
paiement en
nature génère
parfois des
stocks d’huiles
invendues.
Les déchets
solides (le
grignon) est
plus gênant car
stocké dans
l’environnemen
t immédiat. Les
Tazmalt se
situe en tête
de la vallée
de la
Soumma.
Toutes les
huileries y
rejettent
leurs
produits
résiduels,
notamment
les
margines.
Ce qui avec
les
industries
agroaliment
aires
Tout
dépend des
années.
Lorsque la
campagne
est bonne
les
oléiculteurs
préfèrent
payer en
nature ce
qui
génèrent
des stocks
importants.
En mauvaise
année c’est
le contraire
mais ils
Tout est lié
au prix de
l’olive sur le
marché. On
s’adapte à
tous les
coups.
Toutefois il
arrive que
des stocks
importants
restent
invendus.
L’évacuatio
n des
déchets
solides sont
coûteux
Ce n’est
pas
difficile
de gérer
les
déchets
quand il y
a la place
pour les
stocker.
C’est
plutôt
l’environn
ement
immédiat
qui subit.
Nous
n’avons
aucune
Nous
disposons
de plus de
3000
oliviers, et
la
quantité
de grignon
qu’on
produit
est
épandue
dans les
vergers.
Les
margines
sont
évacués
dans des
Je n’ai rien
dire. Je ne
connais pas
de solution.
On m’a exigé
de construire
des bassins
de
décantation
qui servent
juste pour les
montrer aux
agents des
services de
l’environnem
ent Ces
déchets ne
nous gênent
Ils sont
évacués à
plus de
sept
kilomètres
ce qui nous
coûtent
beaucoup
d’argent.
Par contre
si vous
avez des
solutions
pour les
traiter et
recycler
dans
l’industrie
19
19
Les
déchets
sont repris
par les
agriculteur
s mais
après
plusieurs
mois ce
qui nous
gêne
beaucoup.

Comment les
gérez-vous ?
margines sont
évacuées
directement
Jetés dans la
nature dans un
lieu autorisé
par la
municipalité
d’Akbou
constituent
une terrible
source de
pollution
Une partie
non
négligeable
est
récupérée
par les
producteurs
d’olives et
autres pour
le chauffage
domestique
dans les
zones de
montagne
en haute
préfèrent
pays en
argent. ce
qui est
contraire à
notre
intérêt mais
on y peut
rien
Une partie
est utilisée
pour la
compensati
on de la
ration
alimentaire
pour ovin et
bovin.
Une autre
partie est
épandue sur
les terrains
d’orangerai
puisqu’ils
nous
mobilisent
des camions
en
permanenc
e
Employé
pour une
petite partie
pour
l’alimentati
on animale
mais
surtout le
grignon est
utilisé
comme
fumigène
dans les
régions où
les gelées
autre
solution
Une
bonne
partie est
transform
ée en
briques
combusti
ble de
fabricatio
n
artisanale
: Le
grignon
brut est
mélangé
égouts pas trop. faite nous
part. Nous
sommes
prêt à
investir
Le grignon
est
mélangé à
25 % avec
le
feuillage
de l’olivier
(25%) et
du fumier
de bovin
(50 %)
pour en
constituer
un
compost
Récemment
le grignon est
utilisé pour la
chauffage
domestique,
mais depuis
l’introduction
du gaz de ville
dans les
zones rurales
limitrophe de
la huilerie, le
grignon
n’intéresse
personne. Il
Utilisé par
les
agriculteur
s comme
fumigène
contre la
gelée
nocturne
mais aussi
comme
compensati
on à la
ration
alimentaire
de leurs
20
20
Une bonne
partie du
grignon
est
mélangée
au fumier
pour
l’engraisse
ment du
sol. Mais
aussi son
usage
pour la
cuisine des
certaines

altitude ou
le froid est
intense et
le carburant
ne peut
couvrir tous
les besoins
de
chauffage
es pour
l’améliorati
on da la
structure
(argilo
limoneux). Il
permet en
même
temps
réchauffer
le sol en
hivers
printanières
sont très
dangereuse
s. Cette
pratique est
très efficace
en l’absence
du vent
à la sciure
de bois de
menuiseri
e. Le liant
hydrauliq
ue est
constitué
d’un
mélange
de colle à
bois et du
suif
prélevé
des cuves
à huile.
Cette
pratique
contribue
à la
fidélisatio
n des
clients à
qui sont
remis ces
pour
l’olivier.
est jeté dans
la nature
cheptel en
périodes
de disette
21
21
zones
rurales de
la wilaya

Coût de la
gestion : liés à
quels
éléments?
Coût du rejet
sans
traitement :
taxe, retrait de
permis
d’exploitation..
..
Est-ce que vous
connaissez
d’autres
méthodes de
traitement de
ces déchets,
pourriez vous
les décrire ?
Qui sont à
votre avis les
plus
importants
briques
combusti
bles
Pour la presque totalité de nos interlocuteurs, le coût d’évacuation des résidus, pour ce qui le font, est lié au coût de transport
et à l »immobilisation du personnel et du matériel pour gérer ces produits
L a taxation est inévitable, mais elle reste aléatoire par rapport aux rejet dans la nature des résidus. Pratiquement seules le
grignon est contrôlé. Le retrait du permis d’exploitation est fréquents, toutefois le respect des directives des services de
l’environnement ne règle en rien la problématique de ces rejets.
En dehors des pratiques habituelles de l’usage des déchets par les producteurs d’olives pour l’essentiel, nos interlocuteurs ne
savent pas comment rentabiliser d’avantage ces produits
Ne sait pas en
dehors de la
municipalité
Le premier
concerné
c’est le
ministère de
/ Nous
sommes un
important
pollueur
Pour ces opérateurs, c’est l’affaire de tous et à tous les niveaux, à
commencer par l’agriculture sachant que le produit est issue de
l’agriculture et destiné au même secteur / Les services de
l’environnement sont loin de saisir l’importance de la valorisation
22
22

acteurs quant à
la valorisation
des déchets
l’agriculture mais
l’administra
tion ne nous
facilite rien
pour ne plus
l’être
de ces produits.
Conclusion : Jetés dans la nature, récupérée par les producteurs d’olives et autres pour le chauffage domestique, Une partie est utilisée pour la
compensation de la ration alimentaire pour ovin et bovin. Épandue sur les terrains d’orangeraies pour l’amélioration da la structure (argilo
limoneux), et réchauffer le sol en hiver, utilisé comme fumigène dans les régions où les gelées printanières sont très dangereuses, transformée
en briques combustible de fabrication artisanale : Le grignon brut est mélangé à la sciure de bois de menuiserie. Le liant hydraulique est
constitué d’un mélange de colle à bois et du suif prélevé des cubes à huile. Cette pratique contribue à la fidélisation des clients a qui sont remis
ces briques combustible, mélangé avec le feuillage de l’olivier et du fumier de bovin pour en constituer un compost pour l’olivier, et son usage
très rare dans cuisine en zone rurale sont autant de pratiques qui de toute évidence restent marginales. A noter que l’utilisation des eaux
végétales (margine), n’a été cité à aucun moment par nos interlocuteurs. De part leur fluidité, elles sont plus novices à l’environnement. Toutes
ces actions ont été entreprises à titre individuelle pour couvrir des besoins spécifiques soit à titre compensatoire (cas de l’usage dans
l’alimentation en période de disette) pour renforcer le chauffage domestique, soit a titre préventif (cas des fumigènes). Ces pratiques, dans leur
ensemble ne peuvent être considérées ni des valorisations potentielles significative à la faveur de l’économie agricole, ni une solution, combien
même, favorable à la protection de l’environnement de par leur caractère aléatoire par rapport à une nocivité bien réelle.
Comment
pourrait-on
améliorer la
gestion des
déchets de
Pour toute réponse chacun des interlocuteurs se limite à son contexte. Les réponses ne méritent pas d’être rapportées ici, car
les solutions préconisées sont celles qui consistent à améliorer la donne de situations spécifiques. Ce qui ne constitue pas à
nos yeux des solutions à même d’attirer l’attention des acteurs potentiels appelés à en trouver de véritables alternatives.
23
23

l’industrie
oléicole?
Observations
de l’enquêteur :
Certaines pratiques engagées individuellement par les agriculteurs dans l’usage du grignon (les margines ne font l’objet
d’aucun intérêt), bien qu’aléatoires (cas du chauffage domestique), méritent d’être signalées comme l’usage du grignon pour
l’amélioration de la structure du sol (cas de l’orangerie) et comme fumigène contre les gelées hivernales ou printanière. Pour
cette dernière la pollution de l’environnement n’a été que déplacée dans l’air ; mais qu’en est il des solutions classiques
contre ces gelées qui n’épargnent en rien la salubrité de l’air contre ces même gelées. A notre avis des actions toute action
moins nocive mais plus économique mérite attention. La solution idéale n’existe pas et ne peut exister pour l’instant
24
24

IV- LES SOLUTION ADOPTEES ET LEURS APPRECIATIONS
A- Par rapport au grignon brut :
RESIDUS SOLUTIONS
Grignon
brut
Intérêt
recherch
é
Contraint
es
1 2 3 4 5 6
Rejeté
dans la
nature
Libérer
surface
exploitab
le dans
les
huileries
Gaspillag
e et
pollution
de la
nature
Energie
pour
huilerie
Usage
d’une
matière
inévitabl
e
gratuite
Energie
domestiq
ue
Chauffage
et cuisine
domestiqu
e
compensa
toire
Alternatives
aléatoires polluantes
Epandag
e
Améliore
r la
structure
du sol
Action
limitée
Equilibre
du sol
fragilisé
Alimenta
tion
animale
Compens
e déficit
ration
alimentai
re
Alternati
ve de
faible
compétiti
vité et
dentition
animale
fragilisée
Fumigèn
e
Lutte
contre
les gelées
hivernale
s
Action
utile
mais
polluante
Résultats Néant Valeur ajoutée Innovatio
n
B- Par rapport aux margines :
- Ils ne représentent aucun intérêt pour aucune des personnes interrogées

C- Analyse des procédés de production et de gestion des déchets
Jetés dans la nature, récupérée par les producteurs d’olives et autres pour le
chauffage domestique, Une partie est utilisée pour la compensation de la ration
alimentaire pour ovin et bovin. Épandue sur les terrains d’orangeraies pour l’amélioration
da la structure (argilo limoneux), et réchauffer le sol en hiver, utilisé comme fumigène
dans les régions où les gelées printanières sont très dangereuses, transformée en briques
combustible de fabrication artisanale : Le grignon brut est mélangé à la sciure de bois de
menuiserie. Le liant hydraulique est constitué d’un mélange de colle à bois et du suif
prélevé des cubes à huile. Cette pratique contribue à la fidélisation des clients a qui sont
remis ces briques combustible, mélangé avec le feuillage de l’olivier et du fumier de bovin
pour en constituer un compost pour l’olivier, et son usage très rare dans cuisine en zone
rurale sont autant de pratiques qui de toute évidence restent marginales.
A noter que l’utilisation des eaux végétales (margine), n’a été cité à aucun moment
par nos interlocuteurs. De part leur fluidité, elles sont plus novices à l’environnement
Toutes ces actions ont été entreprises à titre individuelle pour couvrir des besoins
spécifiques soit à titre compensatoire (cas de l’usage dans l’alimentation en période de
disette) pour renforcer le chauffage domestique, soit a titre préventif (cas des fumigènes).
Ces pratiques, dans leur ensemble ne peuvent être considérées ni des valorisations
potentielles significatives à la faveur de l’économie agricole, ni une solution, combien
même, favorable à la protection de l’environnement de par leur caractère aléatoire par
rapport à une nocivité bien réelle.
Il serait plus juste que d’affirmer que ces pratiques contribuent sans nul doute à la
sauvegarde de l’environnement du fait qu’elles soustraient une partie de ces sous
produits à la nature où ils sont rejetés
Donc, l’idée première est celle qui consiste à encourager ces pratiques par une
meilleure organisation, un soutien technique et un encadrement juridique, s’impose
d’elle même à première vue.
26
26

V- EXPÉRIENCES MAGHREBINES ET EUROPEENNES
Il n’est pas nécessaire de faire un listing de toutes les expériences, nous sous
sommes limités à celles qui peuvent faire l’objet d’une amélioration de part leurs
apports significatifs que ces soit en valeur ajoutée ou par rapport à la protection
de l’environnement ou pouvant s’inscrire dans une démarche de développement
durable :
ANNEXE 1 : Expériences algérienne de valorisation du noyau d’olives pour la
production de : Plastic dur pour l’industrie pétrochimique, du
charbon actif pour le traitement et la réfrigération de l’eau,
ANNEXE 2 : - Résultats expérimentaux et évolution industrielle des installations De
compostage du marc d’olives / université de Bari / Italie
Département PRO. GE.SA. (1e partie)
- Expérience industrielle portugaise dans la production de compost à base de pulpe d’olives
(2e partie)
ANNEXE 3 : Expérience française dans l’usage agronomique des margines
brutes
ANNEXE 4: L’expérience espagnole de l’utilisation du noyau comme énergie
renouvelable dans les agglomérations urbaines (chauffage collectif et
énergie électrique)
ANNEXE 5 : Expérience tunisienne d’assèchement de la pulpe et son
introduction dans l’alimentation animale
VI- Analyse des procédés organisés /
Etude de comparabilité des expériences techniques et en recherche maghrébines et
Européennes
27
27

1- Grignon brut :
SOLUTION : Epandage (dispositions réglementaires italiennes, espagnoles)
Intérêt
recherch
é
Contraint
es
Libérer surface
exploitable
dans les
huileries
Néant
Usage d’une
matière
inévitable
gratuite
Opportunité
imposée par
ses propres
contraintes
d’où des
solutions
forcées
Améliorer la
structure du
sol
Action limitée
par la difficulté
de la
perpétuer sur
un même au
risque de le
fragiliser
Protection de
la nature
Adoption par
les agriculteurs
Résultats Gestion plus économique et neutralisation plus simple d’un
polluant, apport d’un plus à l’amélioration du sol
2- Pulpe d’olives séparée du noyau
Solution 1- Fabrication de compost (Portugal) 2- Fabrication alimentation
28
28

animale (Tunisie)
Intérêt
recherch
é
contraint
es
Produire
un
fertilisant
amélioré
Action à
organiser
et gérer
en
groupes
Résultats Implicati
on autres
filières et
lutte
contre
désertific
ation et
économi
e d’eau
d’irrigati
on
Productio
nAliment
atio
animale
economi
qu
Maîtrise
du
processu
s
sauvegar
de de
qualité
du
produit
Implicati
on autres
filières et
recyclage
d’un
sous
produit
dans
économi
e agricole
3- Noyau d’olives séparé de la pulpe
Protectio
n de la
nature
néant
Contribut
ion à la
sauvegar
de de la
nature
29
29

Solutions : 1 Energie calorifique (Espagne) 2- Intrant industriel (Algérie) 3- Charbon
actif
Noyau
d’olives
pur
Intérêt
recherch
é
contraint
es
énergie Fabricati
on
plastic
dur
Alternative
aux énergies
fossiles
Processus
onéreux
Résultats Recours à
énergie
renouvelable
5- Margines
Synergie
agricultu
re
industrie
Fabricatio
n de
Charbon
actif
Traiteme
nt de
l’eau
Autres transformations
Valorisation potentielle
Maîtrise du processus et coûts de production
Adoption de nouvelles technologies et lutte contre la
pollution des eaux réservées (pour le charbon actif)
30
30

Margines
(Eau
végétale)
Intérêt
recherch
é
contraint
e
Résultats
Précision :
Epandag
e
Soustrair
e un
élément
nocif à la
nature
Mise en
œuvre
difficile
protectio
n
optimale
de la
nature
Autres
solutions
Valeur
ajoutée
importan
te
Nuisance
à la
nature
intacte
Adoption
de
nouvelle
technolo
gie et
occupati
on de
nouveaux
marchés
Modèle d’une bassin de traitement des
margines Pour une huilerie de capacité de
traitement d’olives 1000 Kg /
Heure
L’architecture du bassin sus schématisée, est destinée exclusivement pour le
traitement des traitement des margines par l’action de « BIO-OXY-DEGRADATION » par
l’injection programme de l’oxygène par un aérateur d’une capacité minimale de
5kg/Heure.
2eme PARTIE
31
31

I - Mise en œuvre d’une demarche d’insertion des sous produits dans le processus
de Developpement de la filiere oleicole
Introduction :
La recomposition la problématique des sous produits de la filière oléicole doit
être envisagée à travers cette expertise par rapport à un environnement socioéconomique
où les produits principaux, à savoir l’huile d’olives et l’olives de table auront
été épanouis par un marché rémunérateur de la qualité. Ce qui supposerait des sous
produits de qualité issue d’un processus de transformation respectueux des normes de
fabrication. Mais la prise en charge des pratiques usagées citées précédemment,
combien même, non organisées et occasionnelles (voir les différentes pratiques d’usage
des sous produits citées dans l’enquête), elles serviront à leurs tours de matériel non
négligeable pour une réflexion plus large et plus réaliste.
En effet, en dressant cet état des lieux et en identifiant les principales contraintes
auxquelles sont confrontées pratiques qui contribuent faut il le préciser comme une
valeur ajoutée pour les usagers de ces sous produits, nous souhaitons proposer une
ligne d'approche pour la mise en œuvre d’une démarche de développement dont les
sous produits occuperons une place prépondérante. Pour le cas spécifique aux contexte
algérien, où la mise en place d’un programme de plantation très ambitieux dont une
grande partie dans des zones dont l’ écosystème n’est pas toujours favorable à cette
spéculation sans engager au préalable une réflexion sur la problématique de
l’environnement.
Par ailleurs, la valorisation des sous produits ne peut être une entreprise
individuelle, mais doit être organisée pour une prise en charge collective pour lui
conférer une dimension économique. Elle sera donc (la valorisation des sous produits)
génératrice d’une organisation dont les retombée positives sur le produits principaux
(généralement gérés à titre individuels) ne seront pas négligeables. Une expertise
complète définissant de nouvelles organisations, restreintes mais économiquement
significative, sur des sites de production potentielle des sous produits, doit profiter
d’avantage à l’ensemble de la filière par la diffusion périodique en plusieurs exemplaires
(300 à 500) du descriptif des actions et expériences entreprises sur ces sites, sous forme
d’une mallette pédagogique au bénéfice des agriculteurs potentiels et (ou) organisations
existantes à l’extérieur des dits projets.
32
32

1-1 - Objectifs :
1.1-1 Objectif général :
Mise en œuvre de la phase opérationnelle d’un programme de valorisation des
sous produits.
1-1-2 Objectifs spécifiques:
Réaliser un diagnostic identifiant les contraintes techniques et économiques
Engagement d’un programme de développement de la qualité des sous produits
Faire participer les compétences et autres structures nationales concernées par
cette démarche
Identifier les liens ou complémentarités à établir avec d'autres activités
agricoles.
Inciter les volontés locales et (ou) potentialités individuelles sur lesquelles
s'appuierons ces actions de développements
Mise en place d’un marché des sous produits améliorés
Identifier les actions à mettre en œuvre en partenariat entre les pays du Maghreb
en réponse à une demande de transfert d’expériences
II- DIAGNOSTIC :
Il y a lieu de relever 2 types de critères contradictoires qui caractérisent la filière des
sous produits oléicoles, à partir desquels doit se faire l’énoncé des perspectives de
développement :
2-1 Critères défavorables et favorables pour leur développement :
33
33

III- Actions endogènes et exogènes
34
34

Il s'ensuit donc une démarche à la fois endogène et exogène, pour rémunérer au
plus vite les actions qui seront engagées, à savoir :
Actions endogènes : Actions exogènes
D'insérer la problématique des sous produit
dans la notion de filière en procédant à un
travail d'animation et d’organisation.
D’engager un programme de formation
touchant aux modules de sauvegarde de
l’environnement par la valorisation des sous
produits
de mener un ou plusieurs programmes de
recherche et expérimentation
D'intervenir sur l'application des mesures
d'hygiène dans la gestion des sous produits
D’apporter des améliorations techniques dans
l’organisation du travail, l’aménagement des
bâtiments, le stockage et le conditionnement
des sous produits .
De soutenir un programme de traitement et
recyclage des sous produits. Cette opération
peut être dès à présent engagée dans les
zones plus sensibles à la problématique de
l’environnement.
Création d’une structure de réflexion
spécialisée dans le développement des sous
produits agricoles et agroalimentaire
IV- Mise en oeuvre:
L'objet serait pour ces
sites de créer de petits
marchés spécialisés en
sous produits pour
stimuler pendant un
temps déterminé,
pour qu’à la longue,
les groupes constitués
devront s'organiser
pour envisager à
terme leur propre
marché.
La faisabilité
commerciale pourrait
également être
envisagée en
travaillant auprès des
professionnels du
commerce spécialisé.
35
35

Résultats attendus Mode opératoire
- Amener le taux d'acidité des
margines à un niveau
admissible pour l’irrigation
fertilisante soit une teneur en
acidité libre, exprimée en
acide oléique, inférieure à 3
%.
- Améliorer la qualité des
résidus solides de grignon
pour produire de la pulpe
destinée à l’alimentation
animale ou à la fabrication
d’engrais biologique, et
l’extraction d’une matière
énergétique non polluante,
en l’occurrence le noyau
d’olives.
- Mise à la disposition du
secteur agricole des résidus
d’olives traités
- Créer d’un contexte nouveau
pour la filière oléicole.
- Formation des opérateurs :
. aux examens de traitement des sous-
produits de l’extraction d’huile d’olives
. aux règles d'hygiène et de protection de
l’environnement
. aux techniques de recyclage des sous
produits
Moyens :
. mallette pédagogique à créer,
. intervenants techniques appuis extérieurs,
. Mise en place d’organisations en
mesure de gérer le recyclage des sous
produits traités, mise en conditions exigées
par les règles d’hygiène
. Apport d'outillages : Aérateurs,
Laboratoires d’analyses, …
. Assistance aux aménagements des
bassins de stockages des margine et des
aires de traitements des résidus solides et
des locaux de services et de stockages
des produits traités.
36
36

V- CARACTERISTIQUES DES DECHETS, DES CONTEXTES NATURELS ET PERSPECTIVES
Les propriétés physico-chimiques des résidus de l’industrie oléicole (margines et
grignon), prédisposent ces sous produits à des usages bénéfiques, toutefois, en Algérie
nous développons une réflexion autour des possibilités de les exploiter selon des
contextes socio économiques et naturels spécifiques aux différentes régions en prévision
du programme de plantation d’une oliveraie de grande envergure.
En effet, du contexte des Oasis sahariennes à l’atlas Tellien, la biologie hétérogène
des sols et les diverses latitudes ont forgé des écosystèmes dont la fragilité par rapport
à l’introduction de l’oléiculture doit être prise en charge et en même temps elle doit
contribuer à la sauvegarde des potentialités agricoles de ces zones qui subissent :
- Une désertification galopante;
- La effets légèreté de la structure du sol
- Une évapotranspiration potentielle importante
- La difficulté d’économiser l’eau
- La salinité de l’eau
- L’impossibilité d’évacuation des résidus liquides
- ….etc
Ceci d’une part ; d’autre part les innombrables quantités des résidus
émanant aussi bien de l’industrie agroalimentaire (oléicole en particulier) que des
activités agricoles, fientes de volaille, résidus dattiers, céréaliers, de bois cellulosiques ;
émondes de marché, ….etc ; incitent à dégager des solutions prioritaires. Sans omettre
que dans certains cas, la priorité absolue reste la protection de la nature à l’exemple des
hauts plateaux et du nord Sahara où il n’existe même pas d’échappatoire pour le rejet
des margines, combien même négatif, comme par exemple les cours d’eau tel qu’il se fait
actuellement au nord.
La remontée des eaux ménagères dans les villes sahariennes est franchement
triste.
VI- Evaluation de la faisabilité et priorisation des techniques selon les critères (coûts,
effets positifs sur environnement, emplois, effets secondaires non intentionnés...)
37
37

Il ne s’agirait peut être pas de prioriser une technique par rapport à l’autre, mais
plutôt opter en premier pour les techniques prédisposée à une amélioration progressive
que la technologie peut pourvoir.
Il est important de retenir que la composition chimique de ces déchets et en
particulier le rapport C/N en général très élevé, est désavantageuse pour un compostage
monovariétal : Le co-compostage est conseillé avec d’autres déchets ayant des
caractéristiques phytonutritives accentuées, surtout bien dotés en azote, comme les
boues de dépuration des eaux résiduelles urbaines, les déchets de boucherie, les résidus
zootechniques et ainsi de suite. De cette façon on abrège les temps de transformation et
on obtient des produits qualitativement meilleurs du point de vue agronomique.
Il est donc important de fonder notre analyse sur l’ensemble des déchets dont
sont impliques les déchets oléicoles qui ne peuvent constituer qu’une partie des bio
masses utiles à fabriquer à partir de ces déchets.
Le développement durable de l’entreprise de valorisation des sous produits
oléicoles, quelque soit sa nature, doit tenir compte (à notre avis) pour perdurer, d’un
seuil de tolérance en terme de nocivité par rapport à l’idéal (déchets = 0), qui relève
d’une vision chimérique dont ces sous produit de part la pauvreté de leurs propriétés
qui ne leur permet pas de constituer des solutions économiques ou alternatives idéales.
Donc, l’idée de faire appel aux sous produits oléicoles pour ne plus constituer une
contrainte environnementale et en même d’apporter une solution économique à un
secteur à la place du produit principale déjà soumis à une rude concurrence est peut être
trop demander à une matière appauvrie du fait d’en avoir déjà extrait le produit
principal.
C’est donc une démarche dont la pérennité ne peut s’imposer qu’en générant
UN PLUS pour ce qui en sont engagés.
Ce n’est que par rapport aux possibilités de maximaliser ce « PLUS » tant recherché
et de minimaliser la quantité de résidus qu’une technique soit considérée excellente,
bonne ou moins bonne. Ces avantages comparatifs doivent dans tous les cas de figure
tenir compte des possibilités de maîtrise de leurs coûts de production, mais aussi elles
doivent permettre à toutes les parties impliquées de tirer un bénéfice
proportionnellement à leurs implications dans la démarche.
38
38

Il est donc impératif de raisonner en quantité (1) donc, il y a nécessité
d’organisation (2) de ce qui génèrent ces sous produits. Le quantitatif doit permettre de
réduire en même temps les coûts de production et de participer significativement aux
grandes orientations macro économiques à savoir : les énergies renouvelables (3), les
luttes contre la déforestation (4) et la désertification (5), l’économie de l’eau (6), le
développement propre (7), la réduction des importations (8)…etc. C’est par rapport aux
possibilités d’implication de manière significative des sous produits de l’industrie
agroalimentaire en général et oléicole en particulier dans ces chantiers que l’on peut
envisager une valorisation potentielle (9) de ces dernier, qui à son tour seront
potentiellement valorisants par l’effet rémunérateur de ces chantiers :
- 1- Quantité
- 2- organisation
- 3- énergie renouvelable
- 4- déforestation
- 5- désertification
- 6- Economie de l’eau
- 7- Développement propre
- 8- Réduction des importations
- 9- Valorisation potentielle
VII- LES TECHNIQUES APPROPRIEES CHOISIES PAR LE BUREAU SELON LES CRITERES
PROPOSES ET PRESENTEES AU RESEAU POUR VALIDATION
39
39

Evaporation eau
15
coque 14
(56000 Kcal)
Grignon brut 40
( Avis de la partie algérienne)
Pour la partie algérienne, partant du fait que les sous produits qu’on maîtrise le
mieux sont ceux que l’on a pas produit (dixit: déclaration d’un anonyme), nous
considérons que la priorité des priorités résiderait dans le fait de dégager les voies et
moyens les plus accessibles pour réduire la quantité des résidus générés par le
processus de transformation des olives. Cette démarche doit permettre même temps
de dégager une bonne pratique de gestion de ces derniers.
7-1 Processus classique de transformation de l’olive dans les chaînes continues
Pulpe 11
( A recycler)
Olives 100
Centrifugatuion
100 + 30
Huile + Eau 90
Huile 20 Margines 70
(A traiter)
7-2 Maîtrise écologique du processus de transformation des olives
Apport et rejet dans le processus de transformation des olives
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Ces données ont été retirées sur la base de constats. Elles peuvent varier légèrement
sous l’influence de paramètres naturels des olives, des techniques d’extraction, des
équipements et de la manière de travailler. Elles ne sont en aucun cas valides aussi
précisément dans tous les cas
VIII- MESURES DEJA PRISES POUR REDUIRE LA QUANTITE D’EAU VEGETALE REJETEE
Pour mieux avancer par rapport à cette question, il est important de faire un
constat des lieux par rapport aux mesures techniques qui ont été déjà dégagées par les
constructeurs de machines sous la pression des écologistes :
Le décanteur dit « écologique », mise au point par les constructeurs (toutes
marques confondues) sous la pression des écologistes et des services de protection de
l’environnement a consisté dans la métamorphose de la forme et de la vitesse de
centrifugation pour réduire l’emploi d’eau de manœuvre (Etape 5 du schéma du
processus de transformation.
La recherches de solutions techniques à permis aux concepteurs des décanteurs
(ou centrifugeuses horizontales) de réduire d’environ 50 % (10 à 15 litre / 30) la
consommation d’eau à cette étape, mais cette performance mesurée par rapport à la
consommation globale de l’eau ne dépasserait pas 15 % ; ce qui ne peut être qualifié de
« décanteur écologique, la centrifugeuse horizontale ayant subie la modification malgré.
En effet, le bruit orchestré autour de cette avancée (faut il la reconnaître, comme
prouesse technologique ), par les fabricants des machines pour « tromper l’ennemi » que
représentait les écologistes qui accédaient de plus à la décision politique, n’avait pas
concerné les autre étapes du processus sachant que les phases 1 ; 2 ; 3 ; 4 et 6 du
processus (voir figure précédente), excepté (5) n’ont pas évolué d’un iota.
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A- Remodelage techniques des décanteurs :
Toutefois cette première solution n’a pas permis de faire évoluer les autres phases
dont les quantités d’eau rajoutées à chacune d’entre elles (de 1 à 6 ) ont toujours varié
en fonction de la nature des olives pour l’adapter à une mécanique d’extraction de l’huile
qui, elle, est toujours immuable.
B- Adoption au décanteur d’un mécanisme de variation de vitesse dit « variable
speed » prouesse technique (faut il le reconnaitre) au travers duquel est possible de faire
varier la vitesse différentielle entre la vis et le bol d’un même décanteur pour optimiser
le rendement en huile à de faibles température (exigée par la qualité), mais lesquelles
solutions ne peuvent aller au-delà des limites économiques par rapport aux coût des
machines et de la sécurité des usagers ;
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Mécanisme adapté sur les décanteurs alfa laval
A la sortie des huileries, la recherche de solutions techniques tout azimut pour
réduire les quantités des margines rejetées dans la nature est non seulement l’affaire des
constructeurs de machines, mais aussi des usagers de ces dernières.
La dissipation des margines par la déshydratation du grignon pour des
quantités importantes mérite d’être signalée. C’est une solution regrettable que celle par
exemple qui consiste à déshydrater le grignon avec l’énergie qui provient du noyau
Cette dernière (déshydratation du grignon) peut tout de même permettre de
récupérer une masse biologique composable riche, et l’eau évaporée à réutiliser à
d’autres usages. Les pratiques de dissipation malheureusement, elles s’imposent
surtout dans le cas des margines dont les contraintes d’épandages (solution priorisée par
les chercheurs) rendent difficile une telle action.
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I- Proposition de techniques appropriées pour validation par le réseau.
Comment impliquer les sous produits oléicoles dans les nouvelles politiques
nationales imposées par le contexte international dont les richesses naturelles
renouvelables sont appelées à jouer le 1 er acteur de développement propre ?
Les solutions les plus appréciables sont à nos yeux celles qui extraient à
l’environnement une plus grande quantité de sous produits nocifs et qui génèrent en
même temps une meilleure valeur ajoutée. C’est rapport à cette vision idéaliste que
nous pourrons évaluer le niveau d’appréciation d’une pratique d’usage de ces sous
produits entre celles qui servent le mieux l’environnement par une dissipation maximale
et celles adoptés pour une valorisation potentielle sans pour autant contribuer à réduire
leurs nuisibilités à l’environnement Il n’existe pas de solution idéale ; mais peut être une
combinaison de solutions pouvant converger vers la satisfaction d’un objectif spécifique
d’une politique agricole. Vue sous cet angle, la valorisation des sous produits oléicoles
doit elle générer une valeur ajoutée ? Couvrir un manque à gagner ? Ou l’extraire ces
sous produits à l’entreprise de dépollution qui coûte cher au contribuable ?
Pour bien situer et refonder la question de la mise en valeur des sous produits
oléicoles sous le prétexte incontournable de protection de l’environnement, il est à
supposer qu’ils sont nocifs d’une part (ce qui est indéniable) et utiles d’autre part (ce qui
reste à prouver économiquement) dans un contexte de concurrence de compétitivité
aussi indéniable.
II- Hypothèses pour une gestion plus propre et durable des résidus
1- Recherche d’une meilleure performance d’un processus de transformation des
olives qui produira le moins possible de résidus
2- Le traitement pour recyclage de tout résidu généré inévitablement par le
processus de transformation des olives.
3- Dissiper utile de tout ou partie de résidus que l’on ne peut ne traiter
4- Réduire au minimum la nocivité de tout résidu que l’on ne peut gérer par l’une
des hypothèses 1, 2 et 3 du présent chapitre.
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III- Techniques recommandées
1- La maîtrise des techniques de l’irrigation de l’olivier par rapport aux exigences
du processus de transformation par centrifugation n’a pas fait l’objet de
concertation entre les agriculteurs, les pédologues, les constructeurs de
machines et les fabricants d’huile pour une olive de nouvelle génération dont
la composante a évolué vers une meilleur maitrise de l’eau végétale.
Les résultats d’une telle démarche contribueraient sans nul doute
aussi bien à la rentabilité des vergers, du processus de transformation et à la
réduction des quantités de résidus rejetées par le processus à faveur d’une
économie de l’eau à chacune des étapes du processus.
Le climat sec de nos régions doit inciter les pays maghrébins à
prendre de mesures plus rigoureuses par rapport au phénomène
d’évapotranspiration très accentué
A la sortie des huileries par la mise en place d’aménagements susceptibles
d’exploiter les conditions climatiques ambiantes (température de l’air, température de
l’eau, vent….) à l’avantage de la dissipation, d’autres aménagements en vue de gérer
séparément l’eau de lavage des olives et d’entretien de l’huilerie.
Cet ensemble de mesures doit faire à lui seul d’une réflexion à même de faire
évoluer les propriétés des olives et les systèmes d’extraction d’huiles dans la limite de
la sauvegarde de sa qualité. Sachant qua la dite qualité est crée au verger et sauvegardée
ou détruite dans le processus de la transformation
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2- Traiter séparément ou dissiper tout ou partie d’un résidu doit exploiter une
partie des résidus
La séparation des résidus au niveau de l’huilerie permettra de les gérer
différemment :
A- Réduction draconienne des effets de la dilution des margines dans l’eau de
lavage. L’eau végétale (ou margine) sera celle issue exclusivement de la phase
séparation solides/Liquides opérée au niveau du décanteur
B- Le traitement de l’eau de lavage des olives séparément, permettra non
seulement de la récupérer pour d’autres fins mais aussi de mettre fin à sa
nuisance à l’olivier en tant que milieu de ressourcement des parasites dont le
Daccus (mouche de l’olives) pour l’essentiel
C- De contribuer à l’effort d’innovation de la technologie de la machinerie en prenant
en charge les 1eres retombées de cette innovation et en même temps d’exprimer
un besoin de recherche pour l’amélioration des équipements ou introduction de
nouveaux mécanismes accompagnateurs pour l’objectif principal de produire des
résidus facile à recycler ou le cas échéant à dissiper.
D- Mise en place d’infrastructures nécessaires pour favoriser l’effort de l’évolution
les retombées positives de l’évolution technologique de la machinerie de
fabrication de l’huile d’olives à l’effet non seulement de sauvegarder la qualité de
plus en plus raffinée de la matière première (olives à huile).
La séparation des résidus au niveau du processus permettra sans nul doute de
sauvegarder leurs qualités et mieux les planifier (en rouge les résidus à réduire)
Ce qui milite pour cette seconde recommandation:
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3- La Mise au point d’une nouveau prototype d’huileries dont les aménagements,
la machinerie et la gestion doit faire l’objet d’une démarche nouvelle dont la
problématique mérite d’avoir imposé une prise de conscience de toutes les
parties impliquées dans cet industrie par rapport à un intérêt commun :
METTRE AU MONDE UNE NOUVELLE INDUSTRIE DE PRODUCTION
D’HUILE DE QUALITE ET DE VALORISATION DES SOUS PRODUITS à la faveur
d’un marché mondial en pleine expansion pour les produits de l’olivier.
Cette ambition doit être menée par un programme de recherche autour
des points suivants :
Développer une olive équilibrée dans le respect de la variété
Développer une nouvelle machinerie à usage minimum d’eau de
Lavage et de manœuvre
Imposer de nouvelles infrastructures de gestion des eaux
Mettre au point une nouvelle méthode de gestion d’une huilerie
Écologique
4- Gestion des sous produits inévitables
C’est par rapport au contexte de chacun des pays que doit être dirigée le choix
des techniques appropriées pour apporter des réponses partielles (la nature
pauvre de leurs propriétés ne leur permettent pas de constituer des solutions
complètes à des problèmes complexes) satisfaisantes à des besoins économiques
avérés. Pour l’Algérie, la lutte contre la désertification et l’évapotranspiration,
l’économie de l’eau, la mise au point de nouvelles énergies renouvelables et la
réduction des importations sont des préoccupations majeures. La création d’une
nouvelle oliveraie est une réponse à une demande économique hors
hydrocarbures. La quantité de déchets qu’elle va générer évaluée à 1million de
tonnes à l’horizon 2025, nécessite des a présent de porter des choix sur les
techniques et les options qui conviendront. C’est sur cette base que nous
proposons cette 3eme partie des recommandations :
5- Le noyau d’olives dans la lutte contre la déforestation et le traitement de
l’eau :
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L’idée d’exploitation du grignon comme combustible pour renforcer le
chauffage et la cuisine domestiques est une alternative très positive à l’usage du
bois forestier dans les zones rurales. C’est une pratique salutaire qu’il faudra
encourager et améliorer par l’amélioration du pouvoir calorifique du noyau
d’olives par la mise à disposition des équipements de séparation du grignon au
niveau des huileries situées dans les zones où cette pratique peut être généralisée :
Il s’agit d’un produit plus énergétique et plus propre que le bois brut forestier.
Cette action s’inscrit inévitablement dans la logique de développement des
énergies renouvelables et contribue formellement à la lutte contre la déforestation
dont la mise à disposition des énergies alternatives est d’une efficacité prouvée par
les retombées de l’évolution des prix du gaz
6- Emploi du noyau d’olives comme charbon actif dans le traitement de l’eau de
consommation humaine
L’opportunité de fabriquer industriellement du charbon actif à partir du noyau
d’olives pour les stations de traitement de l’eau de consommation humaine en
même temps une solution écologique et un débouché économique durable autant
que durera le besoin de traiter l’eau
7- Emploi de la pulpe d’olives comme compost dans la lutte contre la
désertification et l’économie de l’eau
L’emploi organisé du compost à base de pulpe d’olives pour améliorer la
texture du sol et la rétention de l’eau est selon toutes la littérature peut s’inscrire
dans la logique de l’économie d’eau d’irrigation par la contribution du compost à
une meilleure rétention de cette dernière; mais qui dit rétention de l’eau c’est aussi
la rétention du sel dans les zones ou le taux de salinité de l’eau d’irrigation est
importante. L’olivier n’est pas une plante halophile. La prudence doit être de
rigueur.
8- La pulpe d’olives dans l’alimentation animale :
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Selon Jardak / Tunisie, 2,6 Kg de pulpe d’olives équivalent à un conglomérat
composé de 2,8 Kg d’aliments composés de 0,20 Kg d’orge, 2,5 Kg de soja et 0,10
Kg de calcaire, ou 4,7 Kg de pulpe contre 4,9 Kg d’orge. Ce qui laisse entendre que
la pulpe en question même pour un échantillon de qualité, reste un produit pauvre
Cette option peut être considérée comme utile, mais nous restons septiques
par rapport à un éventuel rôle que ce sous produit puisse jouer d’une manière
significative
9- Epandage ou dissipation des margines
En dehors de la panoplie de techniques exploitables pour réduire les effets
nocifs sur l’environnement de ce sous produit, nous pensons que les
meilleures techniques sont celles qui mises en branle ensemble pour réduire
sa production sous forme de biomasse la plus concentrée possible. C’est état
tant souhaité qui déterminera la technique la plus appropriée pour
économiquement pour la déshydrater
Fin
A.Moussouni
50
50

Bibliographie :
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-Oléiculture algérienne situation et perspectives. M. Aboud BENBADIS / Directeur général de l’ITAF.
-La culture de l’olivier, son origine, sa diffusion, son développement dans le Monde et en Algérie. M. Nasser SARAOUI Chef
de département « Appui » / ITAF.
-Problématique de la filière oléicole en Algérie Vue par un opérateur. M. Akli MOUSSOUNI Ingénieur Agronome. Téchnolive
Eurl.
- Valorisation des sous-produits issus de l’extraction de l’huile d’olives. Résultats des expériences et évolution de l’industrie.
Dr Lamberto BACCIONI Directeur Général de la société Alfa Laval Spa, Italie
- Processus d’extraction d’huile d’olives et sauvegarde de la qualité de l’Huile et des Sous-Produits. M. Renato PINELLO
Ingénieur, Alfa Laval Spa, Italie. Centre d’Application de Monza.
-Qualité des huiles d’olives/ définitions et réglementation. M. BALDASSARI Jean Marie Ingénieur ; société ADOLIVE Sarl
Oléiculture (France)
- réglementation européenne
- techniques de compostage du grignon d’olives / Solari Italie
- technique « variable speed » alfa laval Italie
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