Mme ANNE-MARIE PARENT, présidente M. JOHN HAEMMERLI
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2040<br />
Mackay Morin Maynard et associés<br />
Séance de la soirée du 15 janvier 2013<br />
gestion, de contrôle et de mise en valeur des réserves de biodiversité, qu’elles soient à l’étape de<br />
projet ou décrétées officiellement. Et on déplore, comme toujours, et on le répète, malgré les<br />
efforts quasi surhumains de l’équipe du ministère de l’Environnement pour faire avancer le<br />
dossier des aires protégées, il y a un manque évident d’effectifs et de ressources financières.<br />
C’est à peine 0,3 % du budget du Québec.<br />
Alors, et tout ça, ils doivent faire face à d’énormes contraintes dans une région comme la<br />
nôtre. D’abord, l’industrie forestière, c’est des contraintes très, très importantes. C’est toujours<br />
l’opposition écologie/économie, et les droits miniers qui sont des contraintes quasi ou sinon<br />
insurmontables dans, je vous dirais, 99,99 % des cas.<br />
Les démarches et la position de l’ABAT sur les aires protégées en général, pour vous situer<br />
un peu, on travaille à identifier des territoires susceptibles d’être protégés par l’État. Alors, on a,<br />
dans ce but, conçu un plan de conservation par étapes, et ça, dès le départ, qui visait la<br />
préservation d’abord de 8 % des territoires abitibiens et témiscamiens. Notre engagement formel<br />
c’était d’atteindre d’ici... en fait, l’engagement formel c’est d’atteindre, d’ici 2015, la norme de 12 %<br />
établie par la Convention sur la biodiversité adoptée à Rio en 92 et signée par le ministre de<br />
l’Environnement de l’époque, monsieur Jean Charest.<br />
Notre proposition qui s’ajoute à ça, c’est de garder en réserve un 12 % supplémentaire qui<br />
permettra de faire face à des imprévus, ce qu’on appelle principe de précaution. Préserver le<br />
quart, c'est-à-dire 25 % du territoire, c’est ça notre objectif ultime. Qu’on en vienne un jour à être<br />
soustrait d’une manière ou d’une autre aux atteintes des industries forestières, minières et hydro-<br />
électriques.<br />
Ce chiffre de 25 % est fondé sur les avis de nombreux experts scientifiques; l’ONU, lors de<br />
la Commission Brundtland, notamment, et beaucoup de chercheurs de la communauté<br />
scientifique nous disent qu’à 12 % on ne peut même pas garantir de protéger 50 % de la<br />
biodiversité, des espèces qui se trouvent dans ce 12 % là. C’est insuffisant.<br />
Notre démarche s’appuie sur trois principes : conserver des forêts témoins pour les<br />
générations actuelles et futures, encore là, toutes espèces confondues; assurer l’intégrité et la<br />
pérennité des réserves de biodiversité, le patrimoine génétique à conserver; et troisièmement,<br />
développer un sentiment d’appartenance, aussi, et de responsabilité face au territoire que nous<br />
habitons.<br />
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