Voyage aux îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ... - Manioc
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Stakelberg se félicite qu'un Département spécial a été<br />
créé pour s'occuper uniquement <strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> Poméranie<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Barthélémy. La diète suédoise avait déjà, le<br />
15 mai 1812, décidé que la Colonie aurait son budg<strong>et</strong> autonome.<br />
Stakelberg est, jusqu'à présent, le seul gouverneur qui<br />
expose consciencieusement la situation <strong>de</strong> l'Ile au Gouvernement<br />
<strong>de</strong> Stokholm.<br />
En 1812, les Anglais recommencent leur croisière rapace<br />
dans les Antilles. Le Gouverneur Stakelberg invoqua la<br />
paix signée, entre la Suè<strong>de</strong> <strong>et</strong> l'Angl<strong>et</strong>erre pour m<strong>et</strong>tre fin<br />
à ces actes <strong>de</strong> brigandage (orebra) : ce qui n'empêcha pas<br />
les Anglais <strong>de</strong> continuer dans c<strong>et</strong>te voie pendant l'année<br />
1813. A noter l'attaque d'un navire suédois, mouillé en<br />
face <strong>de</strong> la ra<strong>de</strong>, par les canots du vaisseau <strong>de</strong> guerre Vestal.<br />
Les Anglais abordèrent ce navire <strong>et</strong> s'apprêtaient à<br />
l'emporter, quand les canons <strong>de</strong> la batterie firent feu sur<br />
l'ennemi, qui dut abandonner sa prise <strong>et</strong> s'enfuir au large.<br />
En 1813, Stakelberg considère la Gua<strong>de</strong>loupe comme la<br />
«perle <strong>de</strong>s Antilles ». En mars 1813, c<strong>et</strong>te Colonie fut<br />
cédée à la Suè<strong>de</strong> par l'Angl<strong>et</strong>erre. En apprenant c<strong>et</strong>te nouvelle,<br />
la joie <strong>de</strong>s habitants <strong>de</strong> <strong>Saint</strong>-Barthélémy fut gran<strong>de</strong>.<br />
Les négociants, surtout, s'en réjouirent, à cause <strong>de</strong> l'extension<br />
probable qu'allait prendre le commerce, par suite<br />
<strong>de</strong> la relation avec une île beaucoup plus gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> plus<br />
prospère. C<strong>et</strong>te joie fut <strong>de</strong> courte durée, puisque le traité<br />
<strong>de</strong> Paris, en 1814, rendait la Gua<strong>de</strong>loupe à la France.<br />
L'année 1815 fut particulièrement propice. Cependant,<br />
si les revenus à la Couronne avaient été élevés, les dépenses<br />
s'étaient également accrues dans la même proportion.