Voyage aux îles de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy ... - Manioc
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République française furent publiées à son <strong>de</strong> caisse <strong>et</strong><br />
affichées sur la faça<strong>de</strong> <strong>de</strong>s meilleures maisons <strong>de</strong> la ville.<br />
La première contenait <strong>de</strong>s remerciements pour la loyale<br />
fidélité <strong>de</strong>s suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l'Ile à Sa Majesté, <strong>et</strong> les déliait <strong>de</strong> la<br />
domination suédoise. La secon<strong>de</strong> renfermait la promesse<br />
du Gouvernement français, disant que tous les efforts<br />
tendraient au bien <strong>et</strong> à la prospérité <strong>de</strong> l'Ile.<br />
« Nous n'osons plus croire que vous oublierez le Gouvernement<br />
tout paternel auquel nous succédons, mais<br />
nous ferons en sorte que vous n'ayez pas à le regr<strong>et</strong>ter. »<br />
( C<strong>et</strong>te promesse a-t-elle été tenue ?)<br />
On annonça que la Suè<strong>de</strong> abandonnait la somme <strong>de</strong><br />
80.000 francs dans le but <strong>de</strong> créer une institution charitable<br />
à <strong>Saint</strong>-<strong>Barthélemy</strong>. Les conditions du traité à Paris<br />
stipulaient que la France s'engageait à in<strong>de</strong>mniser les<br />
fonctionnaires suédois en service dans l'Ile, <strong>et</strong> une somme<br />
<strong>de</strong> 320.000 francs fut allouée à c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>. La France donnait<br />
aussi à la Suè<strong>de</strong> une somme 80.000 francs en échange <strong>de</strong><br />
l'Ile. De plus, les Suédois domiciliés dans le pays pouvaient<br />
conserver leur nationalité sans être inquiétés.<br />
La partie officielle prit fin. Le gouverneur français élut<br />
domicile à l'hôtel du Gouvernement, mais, avec beaucoup<br />
<strong>de</strong> tact <strong>et</strong> <strong>de</strong> délicatesse, pria son collègue Ulrich <strong>de</strong> le<br />
considérer comme un hôte, tant que le <strong>de</strong>rnier représentant<br />
suédois <strong>et</strong> sa famille seraient dans l'Ile.<br />
Un banqu<strong>et</strong> auquel assistaient 70 convives fut offert, le<br />
soir, par le gouverneur suédois. C<strong>et</strong>te journée mémorable<br />
fut close par <strong>de</strong>s tirs <strong>de</strong> feux d'artifice, effectués sur le<br />
bateau-amiral. La journée du len<strong>de</strong>main fut consacrée à<br />
<strong>de</strong>s réjouissances publiques. Un déjeuner eut lieu à bord<br />
du vaisseau-amiral pour les notables <strong>de</strong> l'Ile, <strong>et</strong>, le soir,<br />
un grand banqu<strong>et</strong> fut offert par le gouverneur Couturier<br />
en l'honneur du gouverneur Ulrich <strong>et</strong> <strong>de</strong> sa famille. A ce<br />
banqu<strong>et</strong> assistaient également l'évêque <strong>et</strong> son clergé, les<br />
commandants <strong>et</strong> officiers <strong>de</strong>s navires <strong>de</strong> guerre mouillés<br />
dans le port. De nombreux discours furent prononcés,