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La restructuration globale de La RAM arrive à point nommé. Un geste longtemps mûri par la RAM et le gouvernement pour éviter un atterrissage forcé à la compagnie aérienne et lui donner un nouveau souffle. En vertu de ce contrat programme, une augmentation du capital de la RAM pour un montant de 440 millions de dirhams, sur trois ans et un emprunt obligataire de 300 millions de dirhams sont prévus. Signature d’un contrat-programme triennal entre la RAM et le gouvernement Plan de sauvetage L’État a mis, enfin, la main à la poche pour renforcer l’assise financière de la Royal Air Maroc(RAM) et lui éviter un atterrissage forcé. Le contrat-programme triennal signé le 27 novembre entre le gouvernement marocain et la RAM vise, en effet, la restructuration globale, financière, commerciale et technique de la compagnie. Le gouvernement s’engage en vertu de cet accord, signé sous la présidence du premier ministre Abderrahmane Youssoufi, à souscrire à l’augmentation du capital de la RAM pour un montant de 440 millions de dirhams, sur trois ans, et à lui garantir un emprunt obligataire de 300 millions de dirhams. L’État confirmera, également, la garantie de substitution aux assureurs pour la couverture des risques à hauteur de 950 millions de dollars par événement sur la même période à compter du 24 octobre 2001. L’État s’engage, enfin, à apurer les 620 millions de dirhams d’arriérés de l‘administration sur la période allant du début de décembre 2001 à janvier 2003 et à prendre les mesures nécessaires afin d’éviter la reconstitution de ces mêmes arriérés. Apurement Pour sa part, Mohamed Berrada, PDG de la RAM, connu pour ses qualités de gestionnaire expérimenté et de stratège fort averti, s’engage à améliorer la gouvernance de la compagnie nationale qui traverse, depuis les attentats du 11 septembre, une véritable zone de turbulence. Il fera tout pour redresser la barre d’une compagnie qui a affiché une baisse du chiffre d’affaires de 1,3 milliard de dirhams. Cette dégradation sérieuse des comptes, notamment depuis l’an 2000, s’explique, selon M.Berrada, non seulement par la hausse des prix du pétrole et du dollar en même temps que la baisse de l’euro, mais aussi par une augmentation de plus de 40% de la masse salaria- • Mohamed Berrada, P-dg de la RAM. le, qui est passée de 1,2 milliard à 1,7 milliard de dirhams entre 1996 et 2000, soit 26% du chiffre d’affaires et un sureffectif estimé à 600 personnes sur un total de 6300. Primes alléchantes pour des départs volontaires en sus. Depuis sa nomination, le PDG de la RAM, s’est attelé,en pilote adroit, à mettre la compagnie sur la bonne direction tout en multipliant les réunions avec les responsables du Ministère des Finances. Ministère dont il connaît bien les rouages. Les négociations avec le département de F. Oualalou ont finalement abouti à la mise en place d’une série de mesures dont le but n’est autre que celui de sauver la compagnie nationale. C’est dans ce but que le contrat-prograqmme prévoit non 16 - Maroc Hebdo International - N° 488 - Du 30 nov. au 6 déc. 2001 ÉCONOMIE seulement un recentrage de la RAM sur ses missions essentielles mais aussi une réactualisation de son programme d’investissement et une définition, sur le plan technique et financier, d’un certain nombre d’objectifs chiffrés assortis d’un calendrier précis pour les différent indicateurs de performance de la société. Objectif : rendre positif le résultat courant de la RAM à partir de l’année 2002- 2003. Engagement Le même contrat, signé du côté du gouvernement par MM. Fathallah Oualalou et Abdessalam Znined, respectivement ministre de l’Économie, des Finances, de © Ph. MHI la Privatisation et du Tourisme et ministre des Transports et de la Marine marchande, et du côté de la RAM par son PDG, M. Berrada, prévoit également un comité de suivi chargé de la mise en œuvre des différents engagements et de l’évaluation des écarts éventuels des performances par rapport aux objectifs tracés. Ce contrat-programme ne vise pas seulement à surmonter les effets de la crise actuelle, mais également à créer le climat idoine pour garantir l’avenir de la compagnie sur des bases solides, a souligné le premier ministre, lors de la cérémonie de signature. Équilibre Intervenant lors de cette cérémonie, A. Youssoufi a indiqué que ce contrat-programme témoigne de la volonté du gouvernement et de la RAM de garantir non seulement l’avenir de la compagnie nationale mais d’instaurer aussi des bases claires et transparentes, visant un équilibre des intérêts mutuels. Par ailleurs, le Premier ministre n’a pas manqué de préciser que le gouvernement ne peut qu’intervenir pour venir en aide à la RAM, touchée de plein fouet par la crise née des événements du 11 septembre, pour lui permettre de se redresser et continuer à jouer pleinement son rôle dans le développement économique, social et technologique du pays et de consacrer son rayonnement à l’étranger. De son côté, M. Berrada considère que «Même si le droit de regard de l’État est légitime, il ne peut plus être omniprésent . Il ne devrait plus, notamment, imposer des lignes non rentables sans en supporter les pertes.», souligne t-il, dans la dernière livraison de Jeune Afrique L’Intelligent . Est-ce à dire que ce contratprogramme constitue une amorce dans la voie d’une révision des relations entre l’État et la RAM? Seul l’avenir nous le dira. Seddik Mouaffak
on cherche à atteindre les étoiles, “Quand on n’arrive peut-être pas à en attraper, mais on ne termine pas non plus avec de la boue dans les mains”. Cette devise aura été la lanterne du réseau Leo Burnett qui compte 92 agences de par le monde. Et aujourd’hui, c’est la filiale marocaine de ce groupe qui a été la première dans l’histoire de la publicité marocaine à atteindre les étoiles. Leo Burnett Maroc vient de remporter le prix “Mondial” au non moins Mondial de la publicité francophone devançant des agences concurrentes de France, de la Belgique, du Canada, du Liban et de bien d’autres pays. Le prix Mondial lui a été décerné pour récompenser la qualité L’agence Leo Burnett Maroc primée La créativité qui paie de la série des spots publicitaires de la Fiat Siena, conçus et réalisés par Leo Burnett. Jamais le Mondial d’argent en catégorie Tv-Cinéma n’a été remporté par un spot marocain jusqu’à ce jour. Il aura fallu qu’une jeune entreprise, qui vient de souffler sa deuxième bougie, vienne administrer la preuve par quatre que l’exigence et le talent vont de pair. Si Leo Burnett Maroc a veillé à placer la barre très haut, c’est pour offrir à ses clients le meilleur d’eux-mêmes. L’idée reçue consistant à dire que pour communiquer avec les consommateurs marocains, “il fallait être didactique, très simple, voire simpliste” a ainsi été battue en brèche. La qualité de la réalisation, le concept et l’habillage de l’idée sont dignes des plus grands cabinets publicitaires. Pourtant le trait innovant qui a marqué ce spot n’aurait pu être possible sans l’ouverture d’esprit des dirigeants de Fiat Auto Maroc sous la houlette de Franco Ciranni. Innovation Selon Bernard Van Bever, président directeur général de Leo Burnett Casablanca, “si plus de clients étaient prêts, comme Fiat, à prendre des risques ou à faire confiance à leurs agences, nos murs et nos écrans seraient pleins de bonnes campagnes, créatives et touchantes, que les gens auraient envie de voir et de revoir”.Dressant un état des lieux de la publicité au Maroc, M. Van Bever estime que les talents existent et que certaines agences ont des standards plus élevées que la veille-garde publicitaire. Pourtant, il semble que les vendeurs de rêve n’aient pas de considération pour le public auquel ils s’adressent. Les campagnes sont souvent éducatives, didactiques, simplistes et souvent lassantes, déplore le président de Leo Burnett Maroc. L’agence Leo Burnett est née en août 1999 avec des capitaux de la maison-mère mais sous une autre dénomination Adcom. En même temps que la société Adcom media voyait le jour avec des capitaux de l’agence D’Arcy Worldwilde. C’est suite à la formation du groupe mondial B/com3, il a été décidé au début de 2001 de donner à ÉCONOMIE • Bernard Van Bever . Adcom le nom de Leo Burnett et à Adcom Media le nom de Stracom Media. Au bout de deux d’existence dans un marché très concurrentiel, l’agence Leo Burnett a pu occuper la place enviée d’agence la plus créative au Maroc. ❏ A.D.A Maroc Hebdo International - N° 488- Du 30 nov. au 6 déc. 2001 -17 © Ph: DR
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