L'importance de la lutte anti-sous-marine au 21e siècle - CESM

Une offre sud-coréenne propose l’échange de 2 sous-marins de type U-209 contre huit aéronefs
CN-235 indonésiens.
En matière anti-sous-marine, l’Indonésie dispose de quelques bâtiments de surface, mais n’a pas
de capacité aérienne spécifique. L’arsenal indonésien présente donc d’importantes lacunes dans
ce domaine de lutte.
c. Les Philippines et la Thaïlande demeurent loin derrière
Les Philippines et la Thaïlande sont les derniers Etats à être dépourvus de sous-marins en Asie
du Sud-Est.
Du côté philippin, les difficultés financières empêchent d’envisager un programme sous-marin
sérieux. L’absence de toute capacité de détection, de contrôle ou d’interdiction rend l’Etat
philippin particulièrement vulnérable tandis que ses voisins s’équipent pour faire face aux
tensions en mer de Chine méridionale.
La Thaïlande manifeste tout autant son inquiétude devant la montée en puissance chinoise, mais
aussi devant celle du Vietnam. Négociant avec Berlin, elle a passé un contrat pour six sousmarins
de type U-206A dont la livraison est prévue entre 2013 et 2014. Ces bâtiments anciens
ne devraient pas naviguer plus de 10 ans, et constituent donc une solution temporaire pour
Bangkok. Ils seraient employés dans le cadre de missions de défense côtière et de patrouilles, en
mer d’Andaman et dans le golfe de Thaïlande. Enfin, les capacités thaïlandaises en matière antisous-marine
sont quasi-inexistantes.
d. Des alliances opportunistes : le réseau américain en Asie
C’est sur fond de méfiance qu’émergent ces nouvelles flottes sous-marines, bien loin d’être en
mesure de rivaliser avec le géant chinois. Malgré l’initiative trilatérale ReCAAP initiée en 2006
contre la piraterie dans le détroit de Malacca, impliquant notamment la création d’un centre de
partage de l’information maritime basé à Singapour 14, il n’existe pas de coopération militaire au
niveau de l’ASEAN, uniquement des exercices bilatéraux ou multinationaux souvent avec les
Etat-Unis ou Singapour. C’est ainsi aux Etats-Unis que revient le rôle de pivot stabilisateur de la
région, et ils utilisent cette place de choix pour fédérer le sud-est asiatique autour d’une cause
commune : freiner l’expansionnisme chinois.
Malgré la fermeture de leur base aux Philippines, les Etats-Unis continuent à entretenir leur
réseau d’alliances autour de la mer de Chine méridionale, profitant des incidents réguliers entre
la marine chinoise et ses voisines. Le Vietnam, la Thaïlande et les Philippines comptent ainsi sur
la protection du « grand-frère » américain, lui offrant en contrepartie des facilités dans leurs
ports. Ces arrangements s’ajoutent aux traités plus formels établis avec le Japon et la Corée du
Sud. Enfin, Singapour étoffe ses liens avec les Etats-Unis tandis que Taïwan ménage Pékin et
Washington.
Les Etats-Unis bénéficient donc d’un vaste éventail de points d’ancrage, un réseau d’alliances qui
leur permet une présence permanente dans la région.
14 (IFC Information Fusion Center),
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