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Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications

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1992-1993, près de la moitié des flux migratoires proviennent du milieu rural<br />

(454 500), et 62 % de ces flux sont dirigés vers l’étranger.<br />

Les facteurs géo-climatiques ont également contribué à amplifier les<br />

mouvements migratoires dans le pays. Différents d’une région à l’<strong>au</strong>tre, ces<br />

facteurs sont notamment : la présence d’un écosystème fragile, les déficits<br />

hydriques et l’irrégularité des pluies et la pression sur les ressources naturelles<br />

dans des contextes de densité de population élevée.<br />

A contrario, la stabilité politique, l’ouverture du régime et le dynamisme<br />

de certains secteurs de l’économie que connaît actuellement le pays militent<br />

plutôt en faveur de mouvements migratoires vers le <strong>Mali</strong>.<br />

Les conséquences des migrations sur la société malienne<br />

Les conséquences des migrations sont variables selon les régions du pays.<br />

Par exemple, selon Mirabet et Gendre<strong>au</strong>, malgré l’importance des transferts de<br />

fonds dans la région de Kayes par rapport <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres régions du pays, ces retours<br />

d’argent ne contribueraient pas à améliorer les conditions de vie des ménages<br />

bénéficiaires et à stimuler l’activité économique de la zone de départ ; le nive<strong>au</strong><br />

de développement humain de la région de Kayes se situe à un nive<strong>au</strong> proche ou<br />

en deçà de la moyenne nationale (Mirabet et Gendre<strong>au</strong>, 2007).<br />

Cependant, ces dernières années, en raison d’une meilleure structuration<br />

des associations de migrants et de l’émergence de nouve<strong>au</strong>x acteurs, la part des<br />

transferts destinés <strong>au</strong>x investissements soci<strong>au</strong>x et productifs s’accroît. Ainsi, dans<br />

certaines localités, l’apport des migrants a permis, <strong>au</strong>-delà de l’appui alimentaire,<br />

de réaliser des infrastructures religieuses, sociales et productives (Fonds de<br />

solidarité prioritaire (FSP) Codéveloppement <strong>Mali</strong>, 2006). Toutefois, il est encore<br />

nécessaire de distinguer les fonds envoyés individuellement, essentiellement<br />

orientés vers la consommation des bénéficiaires, des fonds envoyés par des<br />

associations commun<strong>au</strong>taires, orientés vers la réalisation d’infrastructures.<br />

Afin de valoriser l’expérience des migrants qualifiés par des actions de<br />

renforcement des capacités du milieu de départ, des programmes sont mis en<br />

œuvre <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>, tels que le programme Codéveloppement avec la France et le<br />

programme TOKTEN avec le PNUD. Ainsi, le programme TOKTEN (Transfer Of<br />

Knowledge Through Expatriate <strong>National</strong>s, en français Transfert de connaissances<br />

par l’intermédiaire des nation<strong>au</strong>x expatriés), mis en œuvre <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> depuis 1998,<br />

a permis de constituer un répertoire de 282 cadres maliens expatriés se portant<br />

volontaires pour participer <strong>au</strong> programme et la réalisation de 429 missions<br />

<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong><br />

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