Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications
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structurels (PAS) visant à rétablir les équilibres macroéconomiques et la<br />
viabilité des finances publiques. Ces programmes ont favorisé la croissance,<br />
la diversification et les investissements étrangers. Ces progrès, associés à la<br />
dévaluation du franc CFA en 1994, ont contribué à une croissance tirée par<br />
les exportations (or et coton) et les importants flux d’investissements privés<br />
et publics de ces dernières années (cf. table<strong>au</strong> 2 ci-dessous). Le PIB nominal<br />
du <strong>Mali</strong> est estimé à 3 652 millions de dollars E.-U. constants, contre 2 422 en<br />
2000 (Banque mondiale, 2008). L’évolution du t<strong>au</strong>x de croissance du PIB réel est<br />
passée d’un nive<strong>au</strong> de 1 % par an en moyenne sur la période 1991/1993 à 4,5 %<br />
sur la période 1994/1996, puis à 5,7 % sur la période 2000 à 2003 (Primature,<br />
2008). Les fluctuations du t<strong>au</strong>x de croissance pendant ces périodes résultent des<br />
m<strong>au</strong>vaises performances des campagnes agricoles, de la baisse de la production<br />
et de l’exportation des matières premières comme l’or et le coton ; des facteurs<br />
liés sont la dégradation des termes de l’échange du fait de l’évolution défavorable<br />
des cours de ces matières premières et la h<strong>au</strong>sse de ceux des produits importés,<br />
comme les hydrocarbures et certaines denrées alimentaires. Entre 2000 et 2006,<br />
le PIB par habitant est passé de 242 à 289,8 dollars E.-U. à prix constant (Université<br />
de Sherbrooke, Banque mondiale, <strong>2009</strong>). En 2006, le secteur primaire représentait<br />
près de 37,5 % du PIB, le secteur tertiaire 38,5 et le secteur secondaire 17,4 % du<br />
PIB (BAD/OCDE, 2008).<br />
Un véritable effort de maîtrise des prix a permis de limiter le t<strong>au</strong>x d’inflation<br />
moyen (mesuré par la variation annuelle de l’indice harmonisé des prix à la<br />
consommation (IHPC) à Bamako) à 1,7 % entre 2002 et 2006 (Primature, 2007b).<br />
Ainsi, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA),<br />
le <strong>Mali</strong> respecte le critère de convergence relatif <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de l’inflation, qui doit<br />
être inférieur à 3 %.<br />
Le <strong>Mali</strong> a été admis <strong>au</strong> sein de l’initiative PPTE (Pays p<strong>au</strong>vres très endettés)<br />
de la Banque mondiale et du Fond monétaire international (FMI) en septembre<br />
2000, et il a commencé à bénéficier d’une réduction de sa dette. Ainsi, le ratio<br />
du service de la dette est passé de 12,8 % du PIB en 2000 à 6,8 % en 2002. Après<br />
la mise en œuvre de mesures structurelles additionnelles, en accord avec les<br />
institutions de Bretton Woods, le pays a atteint l’objectif de cette initiative en<br />
mars 2003, et il a vu sa dette extérieure totale baisser de 29 %. De plus, le <strong>Mali</strong><br />
a été l’un des 19 pays choisis pour bénéficier de l’Initiative pour l’allègement de<br />
la dette multilatérale (IADM), mise en place par le G8 avec l’objectif d’annuler<br />
complètement tous les prêts contractés <strong>au</strong>près des agences multilatérales avant<br />
le 1er janvier 2005. La dette extérieure malienne est constituée à 68,5 % de<br />
prêts <strong>au</strong>près des agences multilatérales. Avec la mise en œuvre des annulations<br />
ci-dessus, l’encours de la dette du <strong>Mali</strong> ne représentait que 26,9 % du PIB en<br />
36 <strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong>