Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications
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postes, qui étaient <strong>au</strong> départ des postes de droit de traversée routière, sont<br />
<strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong>torisés à contrôler les entrées et les sorties des étrangers sur le<br />
territoire national. Ils sont également <strong>au</strong>torisés à délivrer un visa d’entrée d’un<br />
mois à tout étranger qui désire se rendre <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> sans passer par Bamako.<br />
Cette disposition a été prise pour favoriser l’essor du tourisme et des affaires<br />
<strong>au</strong> <strong>Mali</strong>. Il f<strong>au</strong>t cependant signaler que seuls les entrées et sorties par voie<br />
aérienne sont enregistrés de façon systématique. Au nive<strong>au</strong> des <strong>au</strong>tres postes<br />
de police <strong>au</strong>x frontières, l’enregistrement des entrées et sorties se fait de façon<br />
manuelle. Les données enregistrées sont envoyées à la Direction régionale de<br />
la police puis à la Direction générale de la police nationale, où les rapports sont<br />
archivés. En ajoutant à cela la porosité des frontières du pays, on comprend les<br />
problèmes de fiabilité rencontrés et la difficulté à exploiter ces données en l’état<br />
actuel. En décembre 2008, des dispositions étaient en train d’être prises par la<br />
Direction nationale de la police des frontières pour équiper les postes frontaliers<br />
terrestres en matériel adéquat pour l’enregistrement des entrées, avec l’appui<br />
de la coopération espagnole.<br />
Les données consulaires sont également caractérisées par un manque<br />
de fiabilité évident, lié <strong>au</strong> fait que les immigrants et émigrants ne se font pas<br />
nécessairement enregistrer <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de leurs consulats, pour des raisons<br />
diverses dont la principale est la faible perception de l’importance d’un tel<br />
enregistrement. Par contre, certaines statistiques administratives comme les<br />
enregistrements des réfugiés et demandeurs d’asiles et les naturalisations sont<br />
suffisamment fiables pour être d’intérêt pour l’analyse des migrations <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>.<br />
Les lacunes en matière de gestion des données existent <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de<br />
toutes les structures visitées. Quelques rares administrations ont pu mettre en<br />
place des sites Internet qui compilent les documents publiés ou les articles de<br />
presse. La seule structure nationale visitée qui gère une partie de ses données<br />
dans une base de données informatisée est la Direction nationale de la police<br />
des frontières. Malheureusement, dans cette base de données sont enregistrées<br />
uniquement les données sur la délivrance de visas. Les <strong>au</strong>tres aspects, notamment<br />
les retours forcés ou volontaires de migrants, ne sont pas informatisés. A tous les<br />
nive<strong>au</strong>x, le nombre et la qualification des ressources humaines est insuffisante.<br />
Il en est de même des capacités techniques.<br />
G.2.2 Actions/stratégies recommandées pour améliorer les<br />
données sur la migration<br />
L’amélioration des données sur la migration doit passer par :<br />
- La mise en place d’un partenariat solide incluant les services centr<strong>au</strong>x<br />
de l’Etat, les établissements publics à caractère administratif, les projets<br />
92 <strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong>