Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications
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personnes, dont plus de 2,5 millions en Afrique et 1,7 millions pour la seule<br />
Côte d’Ivoire (cf. table<strong>au</strong> 27, annexe I). L’encadrement de la diaspora malienne<br />
est assuré à la fois par les pouvoirs publics et les migrants eux-mêmes à travers<br />
la Délégation générale des <strong>Mali</strong>ens de l’extérieur (DGME), les associations de<br />
migrants (7 selon la DGME, basées notamment en France, en Côte d’Ivoire et <strong>au</strong><br />
Sénégal) et le H<strong>au</strong>t Conseil des <strong>Mali</strong>ens de l’extérieur (HCME).<br />
C.4 Transferts de fonds<br />
En 2007, 212 millions de dollars E.-U. ont été envoyés <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> par les<br />
émigrants maliens, soit l’équivalent de 3,3 % du PIB (Banque mondiale, 2008).<br />
Selon Mirabet et Gendre<strong>au</strong> (2007), les transferts financiers des migrants<br />
s’effectuent soit à titre individuel, soit par le biais d’associations commun<strong>au</strong>taires.<br />
Les premiers sont essentiellement consacrés à la consommation des<br />
bénéficiaires, alors que les seconds sont destinés à l’investissement. Au nive<strong>au</strong><br />
individuel, les montants des transferts varient énormément d’une région à<br />
l’<strong>au</strong>tre, d’après les résultats de l’Enquête approfondie sur la sécurité alimentaire<br />
et la vulnérabilité (Mirabet et Gendre<strong>au</strong>, 2007). Ainsi, le montant moyen des<br />
transferts par ménage s’élève à 337 512 FCFA (15 026 FCFA par tête) à Kayes,<br />
alors qu’il n’est que de 23 251 à Kidal.<br />
En ce qui concerne les transferts effectués dans le cadre des associations,<br />
Mirabet et Gendre<strong>au</strong> (2007) ont effectué une analyse sur la base des résultats<br />
d’une enquête réalisée en 2004 pour la région de Kayes par L. G<strong>au</strong>vrit et G.<br />
Le Bahers, <strong>au</strong>près de 42 associations de migrants en France, 31 villages et 21<br />
communes <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>. Selon les résultats de cette enquête, les associations de<br />
migrants ont participé à plus de 220 réalisations dans les 31 villages concernés<br />
par l’étude. Le montant total des investissements réalisés depuis le début<br />
des années 1970 représentait 8,1 milliards de FCFA, soit 262 millions FCFA en<br />
moyenne par village : « Depuis 10 ans, entre 1995 et 2004, les 31 villages et les 21<br />
communes ayant fait l’objet de l’enquête <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> ont reçu de leurs ressortissants<br />
en France environ 2,8 milliards de FCFA, soit plus de 9 millions FCFA par village et<br />
par an. En estimant le nombre d’associations villageoises de migrants à 400, on<br />
obtient, en extrapolant les données de l’échantillon, un envoi annuel collectif des<br />
migrants vers la région de Kayes pour les dix dernières années se situant <strong>au</strong>tour<br />
de 36 milliards de FCFA, soit 3,6 milliards de FCFA par an (près de 5,5 millions<br />
d’euros) consacrés à la mise en place de projets collectifs, chiffre bien supérieur à<br />
ce qui est investi annuellement par l’aide publique <strong>au</strong> développement. Si l’on ne<br />
prend en compte que les cinq dernières années comme base de calcul, le montant<br />
actuellement investi en moyenne annuellement par village est de 10 600 000<br />
FCFA. » Ces chiffres ne concernent que la seule région de Kayes et seulement les<br />
ressortissants de cette région en France.<br />
<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong><br />
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