Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications
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Le visa d’entrée <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> est rarement refusé. Au contraire, des facilités<br />
importantes dans l’obtention de ce visa sont accordées <strong>au</strong>ssi bien dans les<br />
consulats du <strong>Mali</strong> à l’extérieur qu’<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des points d’entrée sur le territoire<br />
national. Les rares cas de refus d’entrée <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> sont liés <strong>au</strong>x dispositions prises<br />
dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le terrorisme.<br />
Etrangers victimes du trafic humain<br />
De 2002 à 2008, 488 personnes ont été enregistrées <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> par<br />
l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) comme étant des victimes<br />
du trafic humain. Parmi elles, 470, soit 96,3 %, sont natives du <strong>Mali</strong>. Les <strong>au</strong>tres<br />
(3,7 %) sont originaires, par ordre d’importance, du Burkina Faso, du Nigeria et<br />
de l’Ouganda. 25,6 % de ces personnes sont des femmes. En grande majorité<br />
(près de 60 %), il s’agit de jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans. Cependant, 5 %<br />
sont des mineurs de moins de 14 ans et 23,5 % des adolescents âgés de 14 à<br />
17 ans (cf. table<strong>au</strong> 24, annexe I). Le bure<strong>au</strong> de l’OIM <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>, qui concentre ses<br />
activités sur la lutte contre la traite des enfants, considère que ce phénomène<br />
s’amplifie en Afrique centrale et de l’Ouest ; chaque année, des milliers d’enfants<br />
maliens, burkinabés, ghanéens, nigériens, sénégalais, ivoiriens, guinéens etc.,<br />
âgés entre 7 et 17 ans, sont victimes de la traite et exploités dans les rizières,<br />
les mines <strong>au</strong>rifères ou les centres urbains. Afin d’assister le gouvernement<br />
malien dans l’identification et l’assistance de ces enfants, l’OIM a développé<br />
le Programme d’assistance directe <strong>au</strong> retour et à la réintégration des enfants<br />
victimes de la traite. Ce programme couvre 9 pays de l’Afrique de l’Ouest dont le<br />
<strong>Mali</strong>, le Burkina Faso, le Niger, la Gambie, la Guinée Biss<strong>au</strong>, la Guinée Conakry, la<br />
Côte d’Ivoire et le Sénégal. En ce qui concerne le <strong>Mali</strong>, ce programme a permis<br />
d’assister le gouvernement malien dans le rapatriement en Côte d’Ivoire de 34<br />
jeunes Ivoiriens victimes de trafic <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> et de 6 Burkinabés.<br />
Routes d’immigration irrégulière<br />
Selon une enquête réalisée pendant quatre ans par le journaliste Serge<br />
Daniel, le <strong>Mali</strong>, dans sa position charnière entre l’Afrique subsaharienne et le<br />
Maghreb, est devenu une étape importante dans les trajectoires menant les<br />
clandestins vers l’Europe. En plus de cette position charnière, le <strong>Mali</strong> a établi des<br />
accords bilatér<strong>au</strong>x d’établissement et de circulation des personnes avec des pays<br />
d’Afrique centrale et du Maghreb (Algérie, Maroc). Par ailleurs, tout détenteur<br />
d’un passeport malien peut librement circuler dans toute l’Afrique de l’Ouest en<br />
vertu des conventions signées dans le cadre de la CEDEAO. On comprend dès lors<br />
l’importance du <strong>Mali</strong> dans ce rése<strong>au</strong>. Selon l’enquête du journaliste, il existerait<br />
une filière camerounaise à travers laquelle les ressortissants de plusieurs pays<br />
50 <strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong>