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Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications

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expertise, par des consultations de courte durée. Le programme TOKTEN couvre<br />

près de 50 pays d’Afrique, d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe, et poursuit<br />

quatre objectifs princip<strong>au</strong>x :<br />

- faire bénéficier les pays en développement des compétences de leurs<br />

cadres installés à l’étranger ;<br />

- élaborer une base de données des cadres nation<strong>au</strong>x installés à l’étranger ;<br />

- identifier les institutions nationales susceptibles de bénéficier de l’expertise<br />

des cadres expatriés ;<br />

- établir un lien direct entre les cadres expatriés et leurs collègues nation<strong>au</strong>x.<br />

Le programme TOKTEN est mis en œuvre <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> depuis 1998. Il a permis<br />

la constitution d’un répertoire de 282 cadres volontaires <strong>au</strong> 31 décembre<br />

2007, et la réalisation de 429 missions d’enseignement. Ces missions prennent<br />

la forme de cours magistr<strong>au</strong>x, de conférences scientifiques, d’encadrement<br />

de thèses, de formations continues, et ont été effectuées par près de 150<br />

nation<strong>au</strong>x expatriés. Par ailleurs, 16 accords de coopérations interuniversitaires<br />

ont été signés dans les domaines de la recherche et de l’enseignement, de la<br />

valorisation de la médecine traditionnelle et des échanges de chercheurs. Le<br />

budget de ce programme s’élevait en 2005 à 263 000 euros ; il était financé par<br />

le PNUD (53 %), le gouvernement malien (29 %), la Coopération française (13 %)<br />

et l’UNESCO (6 %).<br />

Ainsi, le programme TOKTEN s’inscrit dans la même logique que le projet<br />

Codéveloppement : valoriser l’expérience des migrants qualifiés à partir d’actions<br />

de renforcement des capacités du milieu de départ. De plus, ce projet répond à un<br />

véritable manque en matière de formations supérieures. Les évaluations récentes<br />

de ces deux politiques/programmes migratoires (CARIM, 2008) attestent qu’ils<br />

ont atteint des résultats probants et contribuent <strong>au</strong> renforcement des bénéfices<br />

de la migration pour le développement du <strong>Mali</strong>. Cependant plusieurs limites de<br />

ces programmes ont été signalées, et des recommandations ont été formulées.<br />

En ce qui concerne TOKTEN, selon Mirabet et Gendre<strong>au</strong> (2007), plusieurs<br />

limites doivent être relevées : « Premièrement, s’il est tout à fait intéressant que<br />

ce programme touche près de 50 pays, on constate que les échanges d’expérience<br />

avec les <strong>au</strong>tres pays sont quasi-inexistants. Deuxièmement, la réalisation des<br />

missions de formation ne doit pas être une fin en soi ; elles doivent s’inscrire<br />

dans une logique de structuration du système éducatif malien. Troisièmement,<br />

les missions réalisées semblent plus le fait d’actions de bonne volonté de la part<br />

des migrants que d’une relation institutionnelle entre l’Université de Bamako<br />

et ses homologues étrangères. Enfin, il serait sans doute pertinent d’élargir le<br />

<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong><br />

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