Migration au Mali : Profil National 2009 - IOM Publications
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d’immigration <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>, se font par voie terrestre et n’exigent pas de visa. Par<br />
ailleurs, les déplacements enregistrés peuvent être de nature touristique ou<br />
migratoire, les données ne permettant pas d’apprécier la durée du séjour. Il<br />
ressort de l’analyse de ces données que de 2004 à 2008, les personnes entrées<br />
<strong>au</strong> <strong>Mali</strong> par voie aérienne provenaient essentiellement des pays suivants, par<br />
ordre d’importance : France, Etats-Unis, Chine, Afrique du Sud, Canada, Inde,<br />
Espagne, Gabon, Roy<strong>au</strong>me-Uni, Turquie, Belgique, Liban, Allemagne, Australie,<br />
Congo Brazzaville. Ces pays correspondant à ceux qui entretiennent le plus<br />
de relations économiques et commerciales avec le <strong>Mali</strong>, les déplacements<br />
enregistrés pourraient en partie être le fait de travailleurs migrants. Pour certains<br />
pays d’Afrique centrale, il pourrait également s’agir de migrants internation<strong>au</strong>x<br />
en transit.<br />
C.1.2 Types d’immigrants<br />
Réfugiés/demandeurs d’asile<br />
En 2002, dans la perspective de la fermeture de son bure<strong>au</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong>, le HCR<br />
a appuyé la Commission nationale chargée des réfugiés (CNCR) pour la mise en<br />
place d’une base de données sur les réfugiés et demandeurs d’asile. Cette base<br />
de données sert notamment à publier le rapport national annuel de protection<br />
ainsi que les rapports périodiques de situation. Selon ces données, entre 2003<br />
et 2007, le stock de réfugiés et demandeurs d’asile est resté quasiment stable,<br />
fluctuant légèrement entre 16 209 et 13 003 personnes. En 2006 et 2007, ce<br />
stock était constitué à 40 %de femmes (CNCR, 2008). Fin 2008, le nombre de<br />
réfugiés s’élevait à 9 578, et le nombre de demandeurs d’asile à 1 916 (Table<strong>au</strong><br />
19, annexe I).<br />
Pendant cette période, la grande majorité (près de la moitié) des réfugiés<br />
et demandeurs d’asile était M<strong>au</strong>ritaniens. Les <strong>au</strong>tres réfugiés et demandeurs<br />
d’asile provenaient majoritairement de la Côte d’Ivoire, de la Sierra Leone et du<br />
Libéria, tous des pays ayant connu des situations de guerre, de rébellions ou de<br />
troubles sociopolitiques. De 2003 à 2006, le nombre de réfugiés et demandeurs<br />
d’asile ivoiriens a plus que doublé, passant de 1 532 à 3 903. Dans le même temps,<br />
celui des Sierra Léonais et surtout des Libériens diminuait considérablement.<br />
Quand <strong>au</strong> nombre de réfugiés et demandeurs d’asile m<strong>au</strong>ritaniens, il est resté<br />
quasiment stable sur la période considérée. En dehors de la zone UEMOA, les<br />
réfugiés proviennent essentiellement de la République démocratique du Congo<br />
et du Rwanda (CNCR, 2008).<br />
<strong>Migration</strong> <strong>au</strong> <strong>Mali</strong> : <strong>Profil</strong> <strong>National</strong> <strong>2009</strong><br />
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