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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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3. CONCLUSION<br />

La péninsule gaspésienne c’est environ 30 000 hectares <strong>de</strong> <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> que se partagent 64 séries <strong>de</strong> sol dans un<br />

paysage caractérisé par le morcellement, <strong>la</strong> parcellisation dû à l’abandon <strong>de</strong> l’activité agricole et au reboisement <strong>de</strong>s <strong>terres</strong>.<br />

Les propriétés morphologiques définissent bon nombre <strong>de</strong> séries; <strong>les</strong> propriétés physiques et chimiques différencient <strong>les</strong><br />

autres. Soixante-<strong>de</strong>ux pour cent <strong>de</strong>s séries ont une valeur intrinsèque moyenne et moyennement bonne (tableau 4), 19 %<br />

une valeur moyennement pauvre et pauvre et 17 % une valeur bonne. Des CEC généralement modérées, sauf dans <strong>la</strong><br />

couche <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> quelques séries et variantes <strong>de</strong> séries où el<strong>les</strong> sont élevées, et <strong>de</strong>s saturations en bases plutôt faib<strong>les</strong><br />

sauf en sols mal drainés sont l’indice du peu d’éléments échangeab<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> sols et/ou <strong>de</strong> leur inertie, ce qui n’est pas une<br />

problématique irréversible.<br />

Figure 6. Distribution annuelle <strong>de</strong>s observations du pourcentage <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong>s sols en phosphore pour <strong>la</strong> région <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Gaspésie - Î<strong>les</strong>-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine (région 11)<br />

Tiré <strong>de</strong> Bau<strong>de</strong>t et al. 2003.<br />

La capacité <strong>de</strong> fixation du P est faible dans <strong>les</strong> sols mal drainés (gleysols) pour <strong>les</strong> couches 1 et 2; elle est moyenne à forte<br />

dans <strong>les</strong> sols <strong>les</strong> mieux drainés (podzol et brunisol) pour ces mêmes couches. Les capacités <strong>de</strong> fixation du P <strong>les</strong> plus élevées<br />

se trouvent dans <strong>les</strong> horizons B podzoliques (couche 2) <strong>de</strong>s sols <strong>les</strong> mieux drainés et <strong>les</strong> plus sableux. La texture, le pH, <strong>les</strong><br />

formes sous <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> se retrouve le P et <strong>la</strong> teneur en Al Mehlich-3 (Vézina et al.) peuvent affecter <strong>la</strong> disponibilité du P. La<br />

teneur en P <strong>de</strong>s sols est généralement faible et aucun sol <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule n’est saturé en cet élément.<br />

La figure 6 montre une certaine stagnation <strong>de</strong>s variations du taux <strong>de</strong> saturation en phosphore au cours <strong>de</strong>s années. Des<br />

fermes qui ont réalisé un bi<strong>la</strong>n phosphore, toutes sauf une étaient à l’équilibre ou déficitaires; le bi<strong>la</strong>n azote est également<br />

déficitaire soit moins <strong>de</strong> 11 kg/ha/année. Des analyses <strong>de</strong> sols faites en région démontrent que <strong>les</strong> <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> ont <strong>la</strong><br />

capacité <strong>de</strong> recevoir plus <strong>de</strong> phosphore (information en ligne). La saturation en potassium montre que l’ensemble <strong>de</strong>s sols<br />

n’ont pas atteint un niveau <strong>de</strong> saturation souhaitable. La teneur en M.O. <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface est souvent bonne et <strong>la</strong><br />

réaction (pH) faiblement à modérément aci<strong>de</strong> malgré un socle calcaire en plusieurs endroits. Le drainage fait défaut dans<br />

quelques séries et <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface constitue <strong>la</strong> seule richesse <strong>de</strong> certaines autres. Les teneurs en éléments mineurs<br />

(Mehlich-3) sont généralement faib<strong>les</strong> par rapport à ce que l’on trouve ailleurs en province, mais el<strong>les</strong> sont suffisantes pour<br />

subvenir à <strong>la</strong> nutrition <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes. Les teneurs en Pb et Co restent faib<strong>les</strong> en dépit <strong>de</strong> teneurs plus élevées en profon<strong>de</strong>ur<br />

dans <strong>les</strong> tills remaniés et un gradient d’augmentation en profon<strong>de</strong>ur dans <strong>les</strong> séries <strong>les</strong> plus graveleuses, <strong>les</strong> plus<br />

caillouteuses (Al<strong>la</strong>rd, Nouvelle, Poirier et Leb<strong>la</strong>nc); ce<strong>la</strong> ne constitue cependant pas un signe <strong>de</strong> contamination.<br />

IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

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