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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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CHAPITRE III<br />

VALEUR AGRICOLE DES TERRES CULTIVÉES DE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE<br />

1. GÉNÉRALITÉS*<br />

La péninsule gaspésienne c’est un peu plus <strong>de</strong> 20 000 km 2 d’un terrain boisé à plus <strong>de</strong> 95 %, ceinturé d’eau à 75 % et découpé<br />

d’une mosaïque <strong>de</strong> <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> sur quelque 30 000 hectares. C’est un coin <strong>de</strong> pays avec <strong>de</strong>s panoramas et <strong>de</strong>s sites<br />

pittoresques uniques au Québec; un coin <strong>de</strong> pays <strong>de</strong> <strong>terres</strong> et <strong>de</strong> mer, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ines et <strong>de</strong> montagnes où <strong>les</strong> activités forestières,<br />

halieutiques, agrico<strong>les</strong> et touristiques se côtoient, s’imbriquent, se complètent pour assurer le bien-être <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 100 000 habitants.<br />

Histoire <strong>de</strong> l’agriculture<br />

La péninsule gaspésienne c’est le berceau du Québec, là où tout a commencé il y a plus <strong>de</strong> 450 ans. Sous le régime français<br />

et le régime britannique, l’agriculture <strong>de</strong>meure complémentaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> pêche et <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt. Avec l’arrivée <strong>de</strong>s Acadiens et <strong>de</strong>s<br />

Loyalistes, l’agriculture s’installe tranquillement pour <strong>de</strong>venir florissante au XIXe siècle.<br />

Au XX e siècle, le manque <strong>de</strong> travail (pêche) et <strong>la</strong> parcellisation <strong>de</strong>s <strong>terres</strong> amènent l’ouverture <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> colonisation<br />

qui conduisent en 1944 au dénombrement <strong>de</strong> 10 000 cultivateurs. En 1953, Boucher et Lavoie écrivent dans <strong>la</strong> Patrie : «…il y<br />

a dans le comté <strong>de</strong> Bonaventure 4 700 fermes, dont environ 840 appartiennent à <strong>de</strong>s propriétaires <strong>de</strong> <strong>la</strong>ngue ang<strong>la</strong>ise. Les<br />

superficies en culture dépassent 40 500 hectares. Ces entreprises sont <strong>de</strong> culture mixte, à base d’industries <strong>la</strong>itières. Élevage<br />

<strong>de</strong> 25 000 bovins, 20 000 moutons, 10 000 porcs et 185 000 vo<strong>la</strong>il<strong>les</strong>…». Le recensement <strong>de</strong> 1961 dénombre 3 005 fermes<br />

et 32 369 hectares en culture. Au cours <strong>de</strong> cette décennie et pour différentes raisons, on procè<strong>de</strong> à <strong>la</strong> fermeture <strong>de</strong> 13<br />

paroisses; on passe alors <strong>de</strong> 32 400 à 16 200 hectares en culture. Selon le recensement <strong>de</strong> 1986, <strong>la</strong> superficie <strong>de</strong>s fermes<br />

était d’environ 55 000 ha, dont 22 000 ha en culture. Le cheptel (tout animal confondu) comptait environ 50 000 têtes pour<br />

une <strong>de</strong>nsité animale à l’hectare inférieure à 1. La région compte maintenant 278 fermes enregistrées qui occupent 15 849<br />

hectares. Les fourrages et pâturages s’accaparent plus <strong>de</strong> 73 % <strong>de</strong> ces superficies et <strong>la</strong> production en céréa<strong>les</strong>, dominée par<br />

<strong>la</strong> culture <strong>de</strong> l’avoine, compte pour 22 %.<br />

Tableau 3. Statistiques agrico<strong>les</strong> pour <strong>la</strong> péninsule gaspésienne (résumé).<br />

Productions Superficies (ha) Pourcentages (%)<br />

Fourrages 8 638 54,5<br />

Céréa<strong>les</strong> 3 521 22,2<br />

Pâturages 3 028 19,1<br />

Légumes frais 301 1,9<br />

Horticulture 162 1,0<br />

Autres superficies 145 0,9<br />

Fruits 54 0,3<br />

Source : fiche d’enregistrement <strong>de</strong>s exploitations agrico<strong>les</strong>, MAPAQ, janv. 2005<br />

Les <strong>terres</strong> en culture occupent cependant le double <strong>de</strong> ces superficies. C’est donc dire qu’il y a un bon nombre <strong>de</strong> <strong>terres</strong> qui<br />

appartiennent à <strong>de</strong>s non exploitants(tes) ou encore à <strong>de</strong>s exploitants(tes) non enregistrés pour <strong>les</strong>quels l’agriculture ne constitue<br />

pas <strong>la</strong> principale source <strong>de</strong> revenu. C’est <strong>la</strong> production <strong>de</strong> bovins <strong>de</strong> boucherie qui domine l’activité agricole, suivie <strong>de</strong>s productions<br />

<strong>la</strong>itières et hortico<strong>les</strong>. Les données <strong>les</strong> plus récentes donnent une concentration du cheptel <strong>de</strong> 0,4 unité animale par<br />

hectare, ce qui est faible et compatible avec <strong>les</strong> données <strong>de</strong> 1986. Faire sa marque dans le respect du milieu, tel est le défi<br />

que s’est donné le secteur agroalimentaire lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière p<strong>la</strong>nification stratégique. Consolidation <strong>de</strong>s entreprises existantes,<br />

développement <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> créneaux, soutien aux filières en émergence (dont cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> l’agriculture biologique et <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes<br />

médicina<strong>les</strong>), soutien à <strong>la</strong> relève, sont <strong>de</strong>s cib<strong>les</strong> qui permettront <strong>de</strong> mettre en valeur le potentiel agricole <strong>de</strong> <strong>la</strong> région.<br />

* Les données statistiques sont tirées <strong>de</strong> différentes sources, citées en référence.<br />

IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

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