02.09.2013 Views

Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

F - DÉPÔTS DIVERS<br />

Alluvions (ALL) 1525 ha<br />

Les sols alluvionnaires sont répartis tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule gaspésienne. On <strong>les</strong> retrouve le long <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> cours d’eau<br />

grands et petits, anciens et actuels, en bordure <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et dans <strong>les</strong> zones inondab<strong>les</strong> au gré du temps et <strong>de</strong>s saisons; <strong>les</strong><br />

paysages sont p<strong>la</strong>ts. Ils peuvent être d’origine marine, fluviatile ou fluvio-g<strong>la</strong>ciaire et se présentent par couches successives<br />

d’épaisseurs et <strong>de</strong> textures variab<strong>les</strong> selon le matériel transporté, <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> transport et <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière.<br />

Ces sols ne sont pas définis en termes <strong>de</strong> séries. Ils sont trop jeunes pour avoir développé <strong>de</strong>s horizons; on ne reconnaît souvent<br />

que l’horizon Ap qui correspond à <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> <strong>la</strong>bour. Ils sont désignés par le terme générique alluvion (ALL) et regroupent, à<br />

moins d’indications contraires, <strong>de</strong>s sols à texture <strong>de</strong> sable loameux à loam plus ou moins sableux. Les différentes variantes ou<br />

combinaisons <strong>de</strong> variantes (ALLg, ALLw, ALLwh…) sont indicatrices du genre <strong>de</strong> profil auquel on doit s’attendre. Les quelques<br />

horizons Ap (couche <strong>de</strong> <strong>la</strong>bour) que nous avons échantillonnés du côté <strong>de</strong> l’estuaire sont <strong>de</strong>s loams à loam limoneux faiblement<br />

à modérément aci<strong>de</strong>s. Le drainage, <strong>la</strong> charge, <strong>la</strong> perméabilité et le ruissellement sont variab<strong>les</strong>. Dans le secteur <strong>de</strong> Cap-Chat,<br />

nous avons i<strong>de</strong>ntifié une alluvion anormalement lour<strong>de</strong> (argile lour<strong>de</strong>). Du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs, <strong>les</strong> alluvions sont<br />

généralement plus légères (sable loameux à loam sableux). De par leur position dans le paysage à proximité <strong>de</strong>s cours d’eau, <strong>les</strong><br />

sols alluvionnaires sont associés aux séries Al<strong>la</strong>rd, Nouvelle, Leb<strong>la</strong>nc, Denis-Riverin, Ruisseau à Fournier, etc.<br />

Terres noires et tourbes (O) 121 ha<br />

Les sols organiques sont le résultat d’une accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> débris végétaux au fond d’anciens <strong>la</strong>cs et d’anciens chenaux qui, au<br />

cours du temps, se sont comblés pour en arriver au sta<strong>de</strong> tourbe puis terre noire. Ces sols contiennent au moins 30 % <strong>de</strong> matière<br />

organique (17 % <strong>de</strong> carbone organique) sur une épaisseur d’au moins 40 cm. Selon Scott, l’épaisseur <strong>de</strong>s sols organiques <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

péninsule gaspésienne varie <strong>de</strong> 0,5 à 1,5 mètres.<br />

Ils ne couvrent que quelques hectares <strong>de</strong> <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> le long d’une ligne imaginaire passant à peu près à mi-chemin entre<br />

mer et montagne tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule. Cette ligne correspond grossièrement à une zone qui a été submergée sur une<br />

pério<strong>de</strong> prolongée et qui se trouve majoritairement sous couvert forestier. Ces sols n’ont pas fait l’objet d’une caractérisation au<br />

niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> série et sont désignés par le terme générique <strong>de</strong> sols organiques (O) qui incluent aussi bien <strong>les</strong> <strong>terres</strong> noires que <strong>les</strong><br />

tourbes. Les paysages sont p<strong>la</strong>ts ou légèrement déprimés et associés aux séries <strong>de</strong> sol <strong>les</strong> plus mal drainées : Del-Val-h,<br />

Goémon-hl, Nouvelle-wh, Petit-Carleton-wh, etc.<br />

Affleurements rocheux (AR) 222 ha<br />

Les affleurements rocheux ne sont pas très importants en territoire cultivé; ils apparaissent <strong>de</strong> façon sporadique. On entend par<br />

affleurement rocheux : du roc massif, non altéré qui apparaît en surface ou assez près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface pour gêner ou empêcher le<br />

passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> machinerie agricole. Des paysages acci<strong>de</strong>ntés, un couvert végétal rare ou absent et <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> tiges d’acier à<br />

<strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> piquets <strong>de</strong> clôture le long <strong>de</strong>s routes sont quelques-uns <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> déceler leur présence. Les blocs erratiques et<br />

une pierrosité excessive ne constituent pas <strong>de</strong>s affleurements rocheux. L’emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l’affleurement rocheux dans une<br />

séquence <strong>de</strong> sols (AR + BY, PA + AX + AR, PB + AR + RX…) aura une inci<strong>de</strong>nce directe sur son utilisation à <strong>de</strong>s fins agrico<strong>les</strong>.<br />

Zones ravinées (E) 301 ha<br />

Les zones ravinées sont présentes tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule et correspon<strong>de</strong>nt généralement à <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> sols non cultivés<br />

ou cultivés par défaut. Ce sont <strong>de</strong>s ravins, <strong>de</strong>s ravines plus ou moins importants accompagnant <strong>les</strong> cours d’eau actuels et<br />

anciens; <strong>de</strong>s passages étroits qui découpent <strong>les</strong> paysages ondulés, vallonnés et montueux; <strong>de</strong>s ruptures <strong>de</strong> pentes plus ou<br />

moins importantes; <strong>la</strong> partie centrale <strong>de</strong> certaines zones alluvionnaires. Ce genre <strong>de</strong> terrains occupe généralement <strong>de</strong>s<br />

superficies exiguës dans <strong>la</strong> partie <strong>la</strong> plus basse du paysage environnant. On y trouve <strong>de</strong>s sols très variés (texture, drainage…)<br />

qui ont <strong>de</strong>s similitu<strong>de</strong>s avec <strong>les</strong> séries <strong>de</strong> sol avoisinantes.<br />

On repère facilement <strong>les</strong> zones ravinées par <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> petits cours d’eau plus ou moins encaissés; par <strong>la</strong> présence d’eau<br />

qui stagne à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s sols à certaines pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l’année; par <strong>de</strong>s traces du passage <strong>de</strong>s animaux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> machinerie; par<br />

<strong>de</strong>s différences dans le sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s cultures, etc. Les zones ravinées (E) sont généralement associées aux<br />

séries <strong>de</strong> sol <strong>les</strong> plus mal drainées.<br />

IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

99

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!