Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

E - DÉPÔTS FLUVIO-GLACIAIRES, FLUVIATILES OU FLUVIO-MARINS
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Ces dépôts se reconnaissent facilement sur le terrain. Ils ont été mis en place par des eaux de fonte sous le glacier, par des
rivières torrentielles à la fonte des glaces et par des rivières à débits variables dans le temps et au gré des saisons. Ils
prennent la forme d’eskers, de kames, de terrasses de kame, de deltas, d’épandages qui ont imprimé au paysage de la péninsule
un modelé de terrain particulier que l’on associe à la proximité de cours d’eaux actuels ou anciens et à des variations
topographiques importantes sur de courtes distances qui, dans la pratique, correspondent souvent à la présence de gravières
ou de sablières.
On en trouve tout autour de la péninsule et de façon beaucoup moins importante du côté de l’estuaire à cause de l’exiguïté
de la plaine littorale et de la plus faible capacité des rivières à générer des dépôts d’envergure. Les secteurs de Nouvelle,
Maria, Bonaventure, New Richmond, Paspébiac, Sainte-Anne-des-Monts et Haldimand en comptent de bonnes étendues. Ce
sont des dépôts plus ou moins lités, plus ou moins triés dont la charge en fragments grossiers est très variable et
essentiellement composée d’éléments arrondis de toutes les grosseurs (gravouille, gravier, cailloux, pierre). Les sols qui en
découlent ont une texture de sable, de loam sableux plus ou moins fin, de loam sableux argileux et une réaction (pH) acide.
Ils ont été séparés en deux groupes :
Sans fragment grossier : qui ne renferment pas ou très peu de fragments grossiers, si ce n’est à partir d’une certaine
profondeur. Ils sont la résultante de dépôts fluviatiles ou fluvio-marins telle que la série New Richmond;
Avec fragments grossiers : dont la charge généralement importante (20 à > 90 %) apparaît assez vite dans le profil mais
pas de façon constante. C’est le cas des séries Allard, Nouvelle, Leblanc, Haldimand et Ruisseau à Fournier.
Ces différentes séries de sol couvrent 3 968 hectares, soit 12,8 % du territoire cartographié.
LES TERRES CULTIVÉES DE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE - IRDA