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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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On retrouve effectivement dans le territoire couvert par cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s dépôts <strong>de</strong> tills, <strong>de</strong>s dépôts fluvio-g<strong>la</strong>ciaires, fluviati<strong>les</strong>,<br />

marins, littoraux, alluvionnaires, <strong>la</strong>custres et organiques que l’on reconnaît sur le terrain par <strong>la</strong> position qu’ils occupent dans le<br />

paysage; <strong>la</strong> charge, <strong>la</strong> forme, <strong>la</strong> grosseur et l’arrangement <strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction grossière; <strong>la</strong> texture; <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> coquil<strong>la</strong>ges, etc.<br />

Toutefois, le chevauchement, <strong>la</strong> proximité, l’imbrication <strong>de</strong> certains types <strong>de</strong> dépôts ren<strong>de</strong>nt un peu plus difficile leur<br />

i<strong>de</strong>ntification sur le terrain. De façon succincte, on peut décrire <strong>les</strong> dépôts <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule comme une ceinture <strong>de</strong><br />

dépôts marins d’eau peu profon<strong>de</strong> en bordure <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, suivie <strong>de</strong> dépôts g<strong>la</strong>ciaires sur <strong>les</strong> points <strong>les</strong> plus élevés, le tout<br />

étant entrecoupé <strong>de</strong> dépôts fluvio-g<strong>la</strong>ciaires, fluviati<strong>les</strong> et alluvionnaires qui correspon<strong>de</strong>nt aux vallées et aux cours d’eau plus<br />

ou moins importants s’écou<strong>la</strong>nt vers mer.<br />

Les dépôts g<strong>la</strong>ciaires 1 sont lâches ou compacts, sans triage et constitués d’une farine <strong>de</strong> roches et d’éléments <strong>de</strong> toutes<br />

tail<strong>les</strong>, généralement anguleux à sub-anguleux. La granulométrie <strong>de</strong>s matériaux peut varier <strong>de</strong> l’argile au bloc et l’épaisseur<br />

<strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> dépôt oscille entre 50 cm et 1,5 m. Ils comprennent <strong>de</strong>s tills <strong>de</strong> fond, <strong>de</strong>s tills résiduels et <strong>de</strong>s tills remaniés qui<br />

se différencient par leur texture, l’arrangement <strong>de</strong>s matériaux, leur situation dans le paysage. Par exemple : <strong>les</strong> tills <strong>de</strong> fond<br />

<strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Matapédia et <strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> Cap-Chat, Rivière-au-Renard, Percé; <strong>les</strong> tills résiduels <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Matapédia; <strong>les</strong> tills remaniés généralement en contrebas <strong>de</strong>s tills <strong>de</strong> fond tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule.<br />

Les dépôts fluvio-g<strong>la</strong>ciaires sont composés <strong>de</strong> sédiments hétérométriques <strong>de</strong> forme sub-arrondie à arrondie; ils sont<br />

stratifiés et peuvent contenir <strong>de</strong>s poches <strong>de</strong> till. Ils peuvent être pro-g<strong>la</strong>ciaires ou juxta-g<strong>la</strong>ciaires et sont alors différenciés sur<br />

l’indice d’émoussé <strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction grossière, <strong>la</strong> présence ou non d’une stratification et d’un triage du matériau plus ou moins bien<br />

exprimé. Les <strong>de</strong>ltas, <strong>les</strong> terrasses et <strong>les</strong> épandages associés aux cours d’eau d’une certaine importance dans le temps et<br />

souvent accolés au secteur montagneux se retrouvent un peu partout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule et plus particulièrement autour <strong>de</strong><br />

Nouvelle, Bonaventure et Haldimand.<br />

Les dépôts fluviati<strong>les</strong> sont bien stratifiés et se composent généralement <strong>de</strong> gravier et <strong>de</strong> sable avec une proportion variable<br />

mais faible <strong>de</strong> limon et d’argile. Ils sont le résultat du transport par <strong>les</strong> cours d’eau à débits moins rapi<strong>de</strong>s que <strong>les</strong> précé<strong>de</strong>nts<br />

et ont une charge en fragments grossiers plus fine. Ils occupent <strong>les</strong> lits, rives et terrasses <strong>de</strong> cours d’eau actuels et anciens et<br />

recouvrent parfois <strong>les</strong> dépôts marins. On <strong>les</strong> retrouve dans <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine littorale autour <strong>de</strong> Nouvelle, Bonaventure, New<br />

Richmond, New Carlisle, Paspébiac, Cap-Chat et quelques fonds <strong>de</strong> vallées du coté <strong>de</strong> l’estuaire.<br />

Les dépôts marins et littoraux sont composés d’argile mais peuvent contenir du limon et du sable fin. Ils ont été mis en p<strong>la</strong>ce<br />

par le jeu <strong>de</strong>s vagues, <strong>de</strong>s marées et <strong>de</strong>s courants lors <strong>de</strong> l’invasion marine Goldthwait qui a atteint par endroits plus <strong>de</strong> 60<br />

mètres d’altitu<strong>de</strong>. Ces dépôts sont <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types : <strong>les</strong> dépôts d’eau profon<strong>de</strong> constitués d’argile contenant parfois <strong>de</strong>s pierres<br />

et <strong>de</strong>s blocs g<strong>la</strong>ciels et <strong>les</strong> dépôts d’eau peu profon<strong>de</strong> constitués <strong>de</strong> sable et parfois <strong>de</strong> gravier. Ces <strong>de</strong>rniers sont <strong>de</strong> loin <strong>les</strong><br />

plus fréquents; ils se présentent sous forme <strong>de</strong> terrasses, <strong>de</strong> cordons <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ge, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ges et occupent une bonne partie du<br />

secteur agricole qui ceinture <strong>la</strong> péninsule. Ils sont souvent entremêlés et/ou recouverts par d’autres dépôts.<br />

Les dépôts alluvionnaires et organiques sont composés <strong>de</strong> sable, <strong>de</strong> gravier, <strong>de</strong> limon et en moindre importance d’argile<br />

pour <strong>les</strong> uns et exclusivement <strong>de</strong> matériel organique pour <strong>les</strong> autres. Les dépôts alluvionnaires occupent <strong>les</strong> bordures <strong>de</strong><br />

cours d’eau, <strong>les</strong> méandres abandonnés, <strong>les</strong> fonds <strong>de</strong> ravines, <strong>les</strong> lits d’anciens cours d’eau et <strong>les</strong> zones inondab<strong>les</strong> sur tout le<br />

territoire. Ils peuvent être différenciés (anciens) ou non (récents), ce qui se traduit dans le profil du sol par <strong>la</strong> présence ou non<br />

d’horizons différenciés. Ils sont caractérisés par <strong>de</strong>s profils <strong>de</strong> texture uniforme plus ou moins bien drainés ou encore, un<br />

arrangement par lits, strates et/ou couches plus ou moins épais <strong>de</strong> matériel à texture contrastante (sable sur gravier, limon<br />

profond…) dû à <strong>de</strong>s variations saisonnières et dans le temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> transport <strong>de</strong>s cours d’eau à travers différents<br />

matériaux. Les accumu<strong>la</strong>tions organiques sont rares en milieu cultivé. El<strong>les</strong> occupent <strong>de</strong>s dépressions topographiques<br />

particulières correspondant à d’anciens <strong>la</strong>cs ou d’anciens chenaux et sont généralement peu profon<strong>de</strong>s (< 50 cm) et<br />

constituées d’un matériel bien décomposé soit <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre noire plutôt que <strong>de</strong> <strong>la</strong> tourbe.<br />

Les dépôts <strong>la</strong>custres sont constitués <strong>de</strong> sable fin, <strong>de</strong> limon et d’argile stratifiée ou <strong>de</strong> matériaux plus grossiers (sable et<br />

gravier) déposés dans l’eau d’un <strong>la</strong>c, puis <strong>la</strong>issés à sec, soit par une baisse du niveau <strong>de</strong> l’eau, soit par un soulèvement<br />

<strong>de</strong> terrain.<br />

1 Définitions tirées <strong>de</strong> <strong>la</strong> légen<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> dépôts <strong>de</strong> surface. Argus Groupe-conseil inc., photo-interprète, Daniel Gamache, juin 1992.<br />

LES TERRES CULTIVÉES DE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE - IRDA

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