Tableau 1. Données climatiques 1 22 Température moyenne quotidienne (°C) Degrés-jours au<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 5°C Chutes <strong>de</strong> pluies (mm) Chutes <strong>de</strong> neige (cm) Journées avec une hauteur <strong>de</strong> pluie mesurable Localité A 2 S 2 A S A S A S A S Saint-Jean-<strong>de</strong>-Cherbourg 1,3 10,4 1132 196 714 102 363 2,6 101 11 Cap Sieze 2,1 11,3 1264 206 639 88 448 2,6 111 14 Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts 3,0 11,4 1258 206 591 80 231 0,7 99 12 Mont-Louis 3,5 12,1 1381 226 579 80 297 1,0 95 12 Cap Ma<strong>de</strong>leine 3,2 11,5 1264 207 506 70 318 0,9 88 11 Gran<strong>de</strong> Vallée 3,3 11,8 - 219 575 80 - 1,2 91 12 Gaspé - - - - - 81 - 0,7 - 11 Val-d’Espoir 2,3 10,9 1165 192 975 115 362 1,2 94 11 Gran<strong>de</strong> Rivière 3,1 11,0 - - - 92 - 0,3 - 10 Port-Daniel 3,5 12,1 1373 227 905 107 359 0,8 90 11 Saint-Elzéar-<strong>de</strong>-Bonaventure 2,6 11,5 1286 211 865 109 317 0,7 98 12 New Richmond 3,7 12,6 1461 239 766 93 253 0,3 106 14 Cap<strong>la</strong>n 4,0 12,7 1473 242 757 94 232 0,3 103 12 Nouvelle - 11,5 - - - 91 247 0,1 - 13 Québec 4,0 - 1688 - 881 - 337 - 117 14 Montréal 7,4 - 2347 - 798 - 230 - 118 12 1 Tiré <strong>de</strong> : Norma<strong>les</strong> climatiques au Canada 2 A, moyennes annuel<strong>les</strong>; S, moyennes calculées (mai-octobre) - Données manquantes GÉOLOGIE La péninsule gaspésienne a fait l’objet d’étu<strong>de</strong>s géologiques <strong>de</strong>puis 1843. Nombre d’auteurs dont Saint-Julien, La Salle, Slivitzky et avant eux, B<strong>la</strong>nchard, Dresser, Alcock, Jones et McGerrigle, ont étudié <strong>la</strong> péninsule en tout ou en partie. La figure 3 montre <strong>les</strong> différentes formations géologiques en présence dans le secteur étudié. Selon B<strong>la</strong>nchard (1930), <strong>la</strong> Gaspésie est un bloc <strong>de</strong> roches primaires, <strong>la</strong> plupart sédimentaires avec <strong>de</strong>s intrusions <strong>de</strong> roches basiques et aci<strong>de</strong>s, dont une gran<strong>de</strong> étendue <strong>de</strong> granite. Ces roches ont été fortement plissées. Au Nord, on a <strong>de</strong>s schistes siluriens et dévoniens avec <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> calcaires, <strong>de</strong>s grès, <strong>de</strong>s conglomérats puis une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> roches très dures (<strong>la</strong>ves basiques, porphyres, serpentines); à l’est et au sud ce sont <strong>de</strong>s dépôts dévoniens donc beaucoup d’éléments calcaires et <strong>de</strong>s grès rouges (figure 4 et tableau 2). La péninsule date <strong>de</strong> l’ère paléozoïque qui comprend, en al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus ancienne à <strong>la</strong> plus récente, <strong>les</strong> pério<strong>de</strong>s cambrienne, ordovicienne, silurienne, dévonienne et carbonifère au cours <strong>de</strong>squel<strong>les</strong> il y a eu <strong>de</strong>s invasions marines, <strong>de</strong>s accalmies, <strong>de</strong>s plissements, <strong>de</strong> l’érosion qui se sont terminés par <strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s Appa<strong>la</strong>ches (Dresser et Denis, 1946). Le socle <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule est marqué par cette histoire qui dans <strong>les</strong> faits se traduit par <strong>de</strong>ux provinces géologiques : <strong>les</strong> Appa<strong>la</strong>ches et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme du Saint-Laurent, cette <strong>de</strong>rnière comprenant <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme <strong>de</strong>s Basses-Terres du Saint-Laurent et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme d’Anticosti. Le Paléozoïque est représenté par <strong>de</strong>s roches sédimentaires disposées horizontalement qui ont été plissées et dép<strong>la</strong>cées par <strong>de</strong>s fail<strong>les</strong> (Rowe, 1972) nombreuses (<strong>de</strong> Méchin-Carcy, <strong>de</strong> Mont-Louis, <strong>de</strong> Belle-Anse, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gran<strong>de</strong>-Rivière, du Grand- Pabos, <strong>de</strong> Logan, <strong>de</strong> Nouvelle, etc.) qui ont eu une inci<strong>de</strong>nce sur le paysage gaspésien et le développement <strong>de</strong>s sols en plus d’agir comme limite naturelle entre <strong>les</strong> différentes formations géologiques en présence. Ces <strong>de</strong>rnières diffèrent davantage par leur âge que par leur composition qui est re<strong>la</strong>tivement uniforme (tableau 2); il y a cependant <strong>de</strong>s traits caractéristiques qui permettent <strong>de</strong> <strong>les</strong> distinguer. LES TERRES CULTIVÉES DE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE - IRDA
Figure 3. Formations géologiques (généralisation) IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE 23