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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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CHAPITRE I<br />

LE MILIEU<br />

SITUATION ET ÉTENDUE<br />

La péninsule gaspésienne se situe au sud-est <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Québec et constitue <strong>la</strong> fin continentale <strong>de</strong>s Appa<strong>la</strong>ches<br />

qui s’étalent <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> <strong>la</strong> Georgie aux États-Unis à Terre-Neuve. Elle fait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> région agricole Gaspésie-Î<strong>les</strong>-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-<br />

Ma<strong>de</strong>leine (région 11) et comprend <strong>les</strong> MRC : Avignon, Bonaventure, le Rocher-Percé, <strong>la</strong> Côte-<strong>de</strong>-Gaspé et <strong>la</strong> Haute-<br />

Gaspésie (figure 1).<br />

La péninsule gaspésienne c’est plus <strong>de</strong> 20000 km 2 couverts <strong>de</strong> forêts à 95 %. Les <strong>terres</strong> <strong>cultivées</strong> représentent quelque<br />

30 000 hectares répartis tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule (figure 2) et plus particulièrement du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs*. Elle<br />

est limitée au nord par l’estuaire du Saint-Laurent, à l’est par l’océan At<strong>la</strong>ntique, au sud par <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs et <strong>la</strong> rivière<br />

Restigouche et à l’ouest par <strong>la</strong> rivière Patapédia et une ligne imaginaire reliant Sainte-Florence aux Petits Monts Berry puis à<br />

Petits-Capucins.<br />

La péninsule gaspésienne est un pays <strong>de</strong> montagnes, <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teaux, <strong>de</strong> vallées profon<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> rivières majestueuses et <strong>de</strong><br />

terrasses qui s’étalent sur 240 kilomètres <strong>de</strong> long par 100 à 140 kilomètres <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge, enc<strong>la</strong>vé par <strong>de</strong>s zones où l’agriculture est<br />

prospère (Dresser et Denis, 1946). De nombreux parcs, réserves et refuges occupent une bonne partie <strong>de</strong> ce vaste territoire.<br />

PHYSIOGRAPHIE<br />

La péninsule dans son ensemble est très acci<strong>de</strong>ntée. Elle offre <strong>de</strong>s paysages très variés auxquels on associe l’agriculture,<br />

<strong>la</strong> forêt, <strong>la</strong> pêche, le tourisme et/ou une combinaison <strong>de</strong> l’un et <strong>de</strong> l’autre. On y trouve <strong>de</strong>s terrasses, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ltas, <strong>de</strong>s<br />

vallées, <strong>de</strong>s ravines, <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>teaux, <strong>de</strong>s montagnes, <strong>de</strong>s crans rocheux, <strong>de</strong>s dépressions organiques dans <strong>de</strong>s paysages<br />

montueux, vallonnés, ondulés ou p<strong>la</strong>ts ayant une inci<strong>de</strong>nce directe sur <strong>la</strong> nature, le développement, l’utilisation et<br />

certaines propriétés <strong>de</strong>s sols.<br />

La majeure partie du territoire se situe entre 250 et 600 mètres d’altitu<strong>de</strong> et constitue un p<strong>la</strong>teau central à vallées <strong>de</strong> rivières<br />

étroites et encaissées (thalwegs). On retrouve une zone <strong>de</strong> montagnes à plus <strong>de</strong> 600 m, <strong>de</strong>s vallées <strong>de</strong> cours d’eau entre<br />

160 et 250 m en contre-bas <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>ntes et une zone <strong>de</strong> paysages plus doux à moins <strong>de</strong> 160 m où se retrouve <strong>la</strong><br />

majorité <strong>de</strong>s <strong>terres</strong> agrico<strong>les</strong> (Landry et Mercier, 1983).<br />

La péninsule se caractérise aussi par <strong>la</strong> découpure <strong>de</strong> son littoral qui est : régulier, re<strong>la</strong>tivement abrupt et étroit du côté <strong>de</strong><br />

l’estuaire du Saint-Laurent; irrégulier, <strong>de</strong>ntelé (anses, baies, pointes…) et re<strong>la</strong>tivement doux et étalé du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie<strong>de</strong>s-Chaleurs.<br />

Alors que du côté <strong>de</strong> l’estuaire du Saint-Laurent <strong>la</strong> montagne plonge directement dans <strong>la</strong> mer en plusieurs<br />

endroits, du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs, il faut parfois faire une quarantaine <strong>de</strong> kilomètres à l’intérieur <strong>de</strong>s <strong>terres</strong> pour<br />

atteindre <strong>de</strong>s altitu<strong>de</strong>s comparab<strong>les</strong>. La péninsule gaspésienne se partage en <strong>de</strong>ux régions physiographiques distinctes : <strong>la</strong><br />

région <strong>de</strong>s Basses-Terres du Saint-Laurent et <strong>la</strong> région <strong>de</strong>s Appa<strong>la</strong>ches (Grandtner, 1966).<br />

Les Basses-Terres du Saint-Laurent sont représentées du côté <strong>de</strong> l’estuaire du Saint-Laurent, par <strong>les</strong> hautes terrasses Saint-<br />

Laurent (60 à 180 m) coincées entre <strong>les</strong> terrasses MicMac et <strong>la</strong> faille Logan qui <strong>la</strong>isse entrevoir un paysage <strong>de</strong> terrasses<br />

marines en gradins et <strong>de</strong>s paysages rocheux et abrupts. Du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs, el<strong>les</strong> sont représentées par une<br />

p<strong>la</strong>ine littorale à moins <strong>de</strong> 40 mètres et, par <strong>les</strong> hautes <strong>terres</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs à moins <strong>de</strong> 150 mètres (Lamontagne et<br />

Nolin, 1997).<br />

Le paysage est constitué <strong>de</strong> ravines, <strong>de</strong> dépressions organiques, <strong>de</strong> fa<strong>la</strong>ises, <strong>de</strong> baies, d’anses et <strong>de</strong> terrasses. Ces <strong>de</strong>rnières<br />

sont plus nombreuses du côté <strong>de</strong> l’estuaire (3 à 14) mais à paliers plus <strong>la</strong>rges du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s Chaleurs, ce qui indique<br />

que le relèvement s’est fait différemment et <strong>de</strong> façon saccadée. Les vallées et <strong>les</strong> <strong>de</strong>ltas plus ou moins importants sont le<br />

résultat d’une érosion <strong>de</strong> charge variable et <strong>de</strong> type <strong>de</strong> matériaux traversés et transportés.<br />

*Aux fins <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion, <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs comprend le territoire qui s’étend <strong>de</strong> Pointe-à-<strong>la</strong>-Croix à Saint-Georges-<strong>de</strong>-Malbaie (figure<br />

2).<br />

IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

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