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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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Les Appa<strong>la</strong>ches, dont <strong>la</strong> formation a commencé il y a environ 450 millions d’années, occupent tout le centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaspésie et<br />

comprennent trois sous régions : <strong>les</strong> basses et moyennes collines <strong>de</strong>s Appa<strong>la</strong>ches (180 à 500 m) dans le secteur <strong>de</strong> Saint-<br />

René-<strong>de</strong>-Matane, <strong>les</strong> Monts Notre-Dame (300 à 1300 m) qui englobent <strong>les</strong> Chics-Chocs, et le bas p<strong>la</strong>teau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-<br />

Chaleurs (150 à 600 m). Nous sommes dans <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> monts, <strong>de</strong> montagnes, <strong>de</strong> vallées et <strong>de</strong> p<strong>la</strong>teaux, plus sévères<br />

qu’ailleurs en province pour cette même région appa<strong>la</strong>chienne où l’exploitation forestière et le tourisme constituent <strong>les</strong><br />

principa<strong>les</strong> activités.<br />

Les aires agrico<strong>les</strong> se trouvent principalement dans <strong>les</strong> Basses-Terres du Saint-Laurent et, en moindre importance, dans <strong>les</strong><br />

bas p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs. Du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs, el<strong>les</strong> s’éten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Restigouche à Port Daniel puis<br />

<strong>de</strong> Chandler à Saint-Georges-<strong>de</strong>-Malbaie; <strong>de</strong> bonnes superficies se trouvent aussi sur <strong>les</strong> p<strong>la</strong>teaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> Matapédia. Du côté<br />

<strong>de</strong> l’estuaire, on <strong>les</strong> trouve entre Capucin et Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts; dans quelques vallées (Rivière-à-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong>, Mont-Saint-<br />

Pierre, Mont-Louis…); entre Rivière-au-Renard et Cap-<strong>de</strong>s-Rosiers et dans quelques îlots entre Gaspé et Saint-Georges-<strong>de</strong>-<br />

Malbaie; <strong>les</strong> hautes terrasses et bas p<strong>la</strong>teaux sont peu exploités du côté <strong>de</strong> l’estuaire.<br />

VÉGÉTATION<br />

La Gaspésie c’est environ 95 % (information en ligne) d’un territoire sous couvert forestier qui varie en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

température, <strong>de</strong> l’altitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l’exposition, du type <strong>de</strong> sol, etc. Selon Rowe (1972), <strong>la</strong> Gaspésie appartient à <strong>la</strong> région forestière<br />

boréale qui est caractérisée par <strong>la</strong> présence du sapin baumier, <strong>de</strong> l’épinette noire et b<strong>la</strong>nche voisinant le bouleau à papier;<br />

dans <strong>les</strong> bas versants et <strong>les</strong> vallées <strong>de</strong> cours d’eau, c’est le pin b<strong>la</strong>nc, l’érable à sucre et le merisier. Pour sa part, Grandtner<br />

définit pour <strong>la</strong> Gaspésie trois domaines climatiques au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation : <strong>la</strong> sapinière au centre, l’érablière à<br />

bouleau jaune au sud, sud-est et un peu au nord et <strong>la</strong> pessière (étage alpin) sur <strong>les</strong> points <strong>les</strong> plus élevés.<br />

L’érablière à bouleaux jaunes qui couvre et/ou couvrait majoritairement le secteur agricole est le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt mixte où<br />

il y a abondance d’éléments <strong>de</strong> <strong>la</strong> flore forestière boréale : <strong>la</strong> strate arborescente (20 à 25 m) comprend l’érable à sucre, le<br />

bouleau jaune, le hêtre…; <strong>la</strong> strate arbustive (3 à 5 m), l’érable <strong>de</strong> Pennsylvanie, le coudrier, le sureau et <strong>la</strong> strate herbacée<br />

(< 1 m), <strong>les</strong> géophytes. Lamontagne et Nolin (1997), ne sont pas en contradiction avec <strong>les</strong> précé<strong>de</strong>nts et décrivent pour<br />

chacune <strong>de</strong>s sous régions physiographiques <strong>de</strong>s groupements végétaux parmi <strong>les</strong>quels on retrouve : l’érablière à bouleaux<br />

jaunes, <strong>la</strong> sapinière à bouleaux jaunes et/ou b<strong>la</strong>ncs et <strong>la</strong> sapinière à épinettes noires. Rowe dit encore que le tour <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

péninsule est le lieu d’une forêt <strong>de</strong> résineux dominée par l’épinette b<strong>la</strong>nche, le bouleau à papier, le cèdre b<strong>la</strong>nc, le tamarac et<br />

le tremble (à basse altitu<strong>de</strong>); l’érable à sucre, le hêtre et le merisier (à l’intérieur <strong>de</strong>s <strong>terres</strong>); l’épinette b<strong>la</strong>nche dans <strong>les</strong><br />

vallées et le sapin baumier sur <strong>les</strong> sommets.<br />

HYDROGRAPHIE<br />

En Gaspésie, le réseau hydrographique est surprenant; il tapisse l’ensemble du territoire. Certaines <strong>de</strong> ses rivières ont acquis<br />

une renommée mondiale <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong>s amateurs <strong>de</strong> pêche sportive. Au cours du temps et selon le débit, <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong><br />

transport, le matériau traversé et transporté, <strong>les</strong> cours d’eau qui sillonnent <strong>la</strong> péninsule et <strong>les</strong> p<strong>la</strong>ns d’eau qui <strong>la</strong> ceinturent ont<br />

marqué le paysage <strong>de</strong> zones inondab<strong>les</strong>, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ltas, <strong>de</strong> terrasses, <strong>de</strong> cordons <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ge, <strong>de</strong> vallées et <strong>de</strong> ravines qui ont eu<br />

une inci<strong>de</strong>nce sur le développement <strong>de</strong>s sols et l’utilisation que l’on <strong>de</strong>vait en faire.<br />

Les rivières, ruisseaux et <strong>la</strong>cs se comptant par centaines, nous nous contenterons d’en énumérer que quelques-uns : s’écou<strong>la</strong>nt<br />

vers l’estuaire du Saint-Laurent, il y a <strong>les</strong> rivières Ma<strong>de</strong>leine, Cap-Chat, du Renard, à-C<strong>la</strong>u<strong>de</strong>, Marsoui, du Mont-Saint-<br />

Pierre…; se jetant dans l’océan At<strong>la</strong>ntique, <strong>les</strong> rivières Dartmouth, York et Saint-Jean; <strong>les</strong> rivières Restigouche, Matapédia,<br />

Nouvelle, Cascapédia, Bonaventure, du Petit Pabos, Malbaie… se déversent pour leur part, dans le Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs. Ces<br />

rivières sont grossièrement perpendicu<strong>la</strong>ires aux points d’eau vers <strong>les</strong>quels el<strong>les</strong> se déversent et comptent <strong>de</strong> nombreux<br />

affluents qui sillonnent le territoire en tous sens. On trouve également quelques <strong>la</strong>cs (Hariman, à l’Oie, Noir, Capucin,<br />

B<strong>la</strong>nchet…) couvrant <strong>de</strong>s superficies non négligeab<strong>les</strong> et à partir <strong>de</strong>squel<strong>les</strong> s’organisent <strong>de</strong> petits réseaux hydrographiques.<br />

À vol d’oiseau, on voit à quel point le réseau hydrographique a marqué le paysage gaspésien et combien certains secteurs<br />

sont encore susceptib<strong>les</strong> aux variations saisonnières <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> certains cours d’eau.<br />

LES TERRES CULTIVÉES DE LA PÉNINSULE GASPÉSIENNE - IRDA

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