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Étude pédologique, les terres cultivées de la Péninsule Gaspésienne

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VOIES DE COMMUNICATION<br />

La relief <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule a eu une gran<strong>de</strong> influence sur le développement du réseau routier et l’occupation du territoire à<br />

différentes fins. En fait, <strong>les</strong> infrastructures routières se concentrent sur le pourtour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule alors que le centre n’est<br />

réellement pénétrable que par <strong>de</strong>s chemins forestiers.<br />

La route 132, dite route <strong>de</strong>s Pionniers, constitue <strong>la</strong> principale voie <strong>de</strong> communication et ceinture toute <strong>la</strong> péninsule en<br />

longeant le littoral. C’est le seul lien qui relie cette région au reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> province. Cette même route donne également accès<br />

au Nouveau-Brunswick via le pont qui enjambe <strong>la</strong> Restigouche entre Pointe-à-<strong>la</strong>-Croix et Campbellton. La route 197 permet<br />

d’éviter le parc Forillon; <strong>la</strong> route 198 relie Gaspé à l’Anse Pleureuse et <strong>la</strong> route 299 aussi appelée, <strong>la</strong> trans-gaspésienne,<br />

rejoint Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts <strong>de</strong>puis New Richmond. Le réseau secondaire est assez bien développé et constitué <strong>de</strong> routes<br />

généralement perpendicu<strong>la</strong>ires au littoral; il est complété par quelques rangs grossièrement parallè<strong>les</strong> à <strong>la</strong> route 132. Ce<br />

réseau secondaire n’existe pratiquement pas du coté <strong>de</strong> l’estuaire et atteint sa pleine expansion du coté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-<br />

Chaleurs, entre Carleton et Port-Daniel. Des chemins forestiers et <strong>de</strong>s sentiers pé<strong>de</strong>stres offrent <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> pénétrer <strong>la</strong><br />

péninsule et ses nombreux parcs, refuges et réserves (Forillon, Baldwin, Port-Daniel, Chics-Chocs…).<br />

Parmi <strong>les</strong> autres infrastructures <strong>de</strong> transport, il y a <strong>la</strong> voie ferrée du CN qui s’anastomose à <strong>la</strong> route 132 <strong>de</strong>puis <strong>la</strong> vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Matapédia jusqu’à Gaspé; <strong>de</strong>s aéroports pour petits transporteurs à Gaspé, Bonaventure, Pabok, Cap-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine,<br />

Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts; <strong>de</strong>s aéroports privés à quelques endroits sur le territoire et; <strong>de</strong>s eaux navigab<strong>les</strong> à <strong>de</strong>s fins<br />

récréatives et commercia<strong>les</strong> tout autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule qui rejoignent <strong>de</strong>s marinas, <strong>de</strong>s havres et/ou <strong>de</strong>s ports plus ou moins<br />

importants. Comme partout ailleurs en province, <strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> transport d’électricité d’Hydro-Québec sillonnent le paysage.<br />

CLIMAT<br />

Le relief <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaspésie et l’eau qui l’entoure exercent une gran<strong>de</strong> influence sur son climat qui, pour l’ensemble du territoire,<br />

est <strong>de</strong> type continental humi<strong>de</strong>. Lamoureux (1985), l’associe par endroits à un climat boréal froid et d’autres auteurs, à un<br />

climat maritime, surtout du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs. L’altitu<strong>de</strong>, l’exposition, <strong>les</strong> vents dominants, <strong>la</strong> situation autour <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

péninsule sont autant <strong>de</strong> facteurs contribuant aux variations loca<strong>les</strong> <strong>de</strong>s conditions climatiques qui ont influé sur le<br />

développement, l’évolution et l’utilisation <strong>de</strong>s sols. Le tableau qui suit donne un aperçu <strong>de</strong>s variations climatiques pour<br />

différentes stations <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule. Il ressort du premier coup d’œil, que <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs bénéficie d’un climat plus doux<br />

et plus humi<strong>de</strong> que <strong>la</strong> côte <strong>de</strong> l’estuaire du Saint-Laurent en dépit du fait que <strong>les</strong> températures moyennes ne diffèrent que par<br />

<strong>de</strong>s dixièmes <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés. Les secteurs compris entre Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts et Cap-<strong>de</strong>-<strong>la</strong>-Ma<strong>de</strong>leine du côté <strong>de</strong> l’estuaire et,<br />

entre Port-Daniel et Nouvelle du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs sont <strong>les</strong> plus favorisés au point climatique; Saint-Jean-<strong>de</strong>-<br />

Cherbourg est l’endroit le plus froid <strong>de</strong> <strong>la</strong> péninsule et Cap<strong>la</strong>n le plus chaud. Les différences majeures proviennent <strong>de</strong>s<br />

précipitations <strong>de</strong> pluies plus abondantes du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-Chaleurs et <strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> neige plus importantes du côté <strong>de</strong><br />

l’estuaire du Saint-Laurent.<br />

La péninsule a <strong>les</strong> gels <strong>les</strong> plus tardifs et <strong>les</strong> plus hâtifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> province <strong>de</strong> Québec. Selon Dubé et al. (1982) et d’autres<br />

sources, il peut geler entre <strong>les</strong> 8 et 16 mai à Cap<strong>la</strong>n et même jusqu’à <strong>la</strong> fin juin à Gaspé. À l’automne, <strong>les</strong> premières gelées<br />

apparaissent en septembre autour du 7 presque partout, Cap<strong>la</strong>n ayant <strong>les</strong> plus tardives. La longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison <strong>de</strong><br />

croissance sans gelée (base 0° C, prob. 50 %) varie <strong>de</strong> 64 à 152 jours; Cap<strong>la</strong>n, Sainte-Anne-<strong>de</strong>s-Monts et Gran<strong>de</strong>-Vallée<br />

étant <strong>les</strong> milieux <strong>les</strong> plus favorisés.<br />

La durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison <strong>de</strong> croissance avec <strong>de</strong>s températures au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 5° C tourne autour <strong>de</strong> 173 à 180 jours à Cap<strong>la</strong>n et<br />

<strong>de</strong> 159 et 173 jours ailleurs dans <strong>la</strong> péninsule (Montréal en compte 220). La somme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés-jours annuels au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

10° C, prob. 50 % passe par un minimum (515) du côté <strong>de</strong> l’estuaire et par un maximum (804) du côté <strong>de</strong> <strong>la</strong> Baie-<strong>de</strong>s-<br />

Chaleurs. Les unités thermiques maïs (UTM) oscillent entre 1200 et 1900 selon <strong>les</strong> secteurs. Les chiffres pour Québec et<br />

Montréal sont donnés à titre comparatif et montrent à quel point l’agriculture peut être tributaire <strong>de</strong>s conditions climatiques, du<br />

moins pour certaines productions.<br />

IRDA - ÉTUDE PÉDOLOGIQUE<br />

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