Accueil d'un sujet victime de violences sexuelles (183) - Serveur ...
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Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Marseille<br />
7. Evaluation <strong>de</strong>s préjudices<br />
Les <strong>victime</strong>s d’agressions <strong>sexuelles</strong> bénéficient <strong>de</strong>s possibilités d’in<strong>de</strong>mnisation tant pour les<br />
préjudices physiques que psychologiques.<br />
Ces préjudices peuvent être temporaires ou permanents.<br />
7.1. L’incapacité temporaire<br />
Si la <strong>victime</strong> ne peut plus faire face à ses activités personnelles habituelles ou si elle ne peut<br />
plus travailler, elle est alors en incapacité totale <strong>de</strong> travail (ITT). Toute <strong>victime</strong> peut bénéficier<br />
d’une ITT. Elle repose sur les seules conséquences médicales <strong>de</strong> l’agression.<br />
Elle doit être déterminée avec précision car <strong>de</strong> sa durée va dépendre l’orientation juridique <strong>de</strong><br />
l’affaire.<br />
Cette durée sera initialement prescrite par le mé<strong>de</strong>cin traitant puis secondairement elle peut<br />
être modifiée par le mé<strong>de</strong>cin expert.<br />
7.2. Les préjudices permanents<br />
Ils sont déterminés par une expertise médicale qui s’appuiera sur les éléments consignés dans<br />
le dossier médical <strong>de</strong> la <strong>victime</strong>.<br />
Ils correspon<strong>de</strong>nt aux séquelles définitives en rapport avec l’agression.<br />
Ces séquelles donnent lieu à plusieurs types <strong>de</strong> préjudice :<br />
• Incapacité permanente : existence d’une diminution <strong>de</strong>s capacités fonctionnelles<br />
(physiques, psychiques ou intellectuelles <strong>de</strong> la <strong>victime</strong>). Elle s’évalue en % <strong>de</strong> 1 à 100.<br />
Elle donne un taux d’incapacité permanente partielle (IPP).<br />
• Les préjudices esthétiques, professionnels, d’agrément et sexuels seront également<br />
évalués.<br />
Pour l’enfant il existe un préjudice juvénile qui évalue la perte <strong>de</strong> chance pour l’enfant (ne<br />
peut plus suivre une scolarité normale ou ne pourra pas exercer certains métiers).<br />
8. La prise en charge thérapeutique<br />
Cette prise en charge est indispensable. Elle permet bien sûr l’instauration d’un traitement<br />
adapté aux lésions constatées mais surtout elle permet l’instauration d’un traitement préventif<br />
d’une éventuelle grossesse ou d’une MST.<br />
8.1. Prévention d’une grossesse.<br />
Elle doit être instaurée en cas d’abus chez une femme ou une adolescente en pério<strong>de</strong><br />
d’activité génitale sans moyens <strong>de</strong> contraception efficace (pilule ou stérilet).<br />
Le traitement est fonction <strong>de</strong> la date <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières règles et du délai écoulé <strong>de</strong>puis l’agression.<br />
Si le rapport < 72h contraception en urgence : Tétragylon® (2 cp à renouveler 12h après) ou<br />
Norlevo® (1 cp à renouveler 12 à 24 h après) si contre-indication aux oestroprogestatifs.<br />
Ils ne doivent pas être prescrits si la <strong>victime</strong> est sous anti-convulsivants ou inducteurs<br />
enzymatiques (inefficaces).<br />
Si le rapport remonte à plus <strong>de</strong> 3 jours mais moins <strong>de</strong> 5 jours, la mise en place d’un stérilet est<br />
possible (ATCD <strong>de</strong> grossesse).<br />
DCEM 4 – Module 11<br />
SYNTHESE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE – URGENCES<br />
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