Accueil d'un sujet victime de violences sexuelles (183) - Serveur ...
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Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Marseille<br />
8.2. Prévention <strong>de</strong>s MST.<br />
En cas <strong>de</strong> pénétration (vaginale, anale ou buccale), un traitement doit être systématiquement<br />
instauré.<br />
Pour la prévention du Chlamydia, <strong>de</strong> la syphilis et du gonocoque : Doxycycline (2 cp/j<br />
pendant 7 jours) ou azithromycine (4 cp en une prise).<br />
Pour le risque <strong>de</strong> transmission du VIH, la prophylaxie est basée sur les recommandations <strong>de</strong> la<br />
circulaire DGS/DH/DRT/DSS n° 98/228 du 9 avril 1998.<br />
L’avis du mé<strong>de</strong>cin référent <strong>de</strong>s acci<strong>de</strong>nts d’exposition doit être sollicité.<br />
Le traitement doit être instauré dans les 48 heures (bi ou trithérapie) et pour une durée <strong>de</strong> 1<br />
mois. Après réception <strong>de</strong>s sérologies et avec l’accord <strong>de</strong> la <strong>victime</strong> le traitement peut être<br />
modifié. Il est délivré gratuitement par la pharmacie centrale <strong>de</strong>s hôpitaux.<br />
Pour le risque <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong> l’hépatite B, si la <strong>victime</strong> n’est pas ou mal vacciné il faut<br />
dans les 8 jours qui suivent l’agression faire une injection <strong>de</strong> vaccin contre l’hépatite B.<br />
Il n’existe pas <strong>de</strong> traitement préventif <strong>de</strong> l’hépatite C.<br />
9. La prise en charge psychologique<br />
Toute agression laisse <strong>de</strong>s séquelles aux <strong>victime</strong>s et tout particulièrement les <strong>violences</strong><br />
<strong>sexuelles</strong>. En absence <strong>de</strong> prise en charge psychologique, un état <strong>de</strong> névrose traumatique<br />
s’installe avec un certain temps <strong>de</strong> latence.<br />
De la qualité <strong>de</strong> la prise en charge initiale et <strong>de</strong> la mise en place d’un suivi spécialisé dépendra<br />
la qualité <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s <strong>victime</strong>s et <strong>de</strong> leur famille.<br />
9.1. Les soins en urgence<br />
Le soutien psychologique <strong>de</strong> la <strong>victime</strong> lors <strong>de</strong> son arrivée est essentiel. Il évite le repli <strong>de</strong> la<br />
<strong>victime</strong> sur elle-même. Il s’efforce <strong>de</strong> faire reculer le sentiment <strong>de</strong> culpabilité que la <strong>victime</strong><br />
éprouve.<br />
Cette première approche <strong>de</strong>vra être effectuée par le mé<strong>de</strong>cin qui réceptionne la <strong>victime</strong><br />
quelque soit sa spécialité. Il <strong>de</strong>vra avant tout éviter <strong>de</strong>s propos ou <strong>de</strong>s actes déplacés qui<br />
peuvent être néfastes ultérieurement pour la reconstruction <strong>de</strong> la <strong>victime</strong>.<br />
Il préparera la <strong>victime</strong> à accepter un suivi psychologique.<br />
9.2. Les psychotropes<br />
Ils ne doivent pas être prescrits en systématique mais ils peuvent ai<strong>de</strong>r la <strong>victime</strong> si elle<br />
présente <strong>de</strong>s bouffées d’agressivité ou d’angoisse. Ils peuvent également améliorer la qualité<br />
d’un sommeil souvent vecteur <strong>de</strong> reviviscence <strong>de</strong> l’agression.<br />
9.3. L’hospitalisation<br />
Elle représente souvent la meilleure solution quand la <strong>victime</strong> est un enfant ou un adolescent.<br />
Elle doit se faire dans un service <strong>de</strong> pédiatrie compétent, elle va permettre l’instauration dans<br />
le calme d’un examen somatique et d’une prise en charge psychologique adaptée.<br />
Pour un mineur, quand l’abus est intra-familial cette hospitalisation est obligatoire en<br />
attendant l’ordre <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> provisoire délivré par le Procureur <strong>de</strong> la République.<br />
DCEM 4 – Module 11<br />
SYNTHESE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE – URGENCES<br />
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