Accueil d'un sujet victime de violences sexuelles (183) - Serveur ...

Faculté de Médecine de Marseille
« trop présent » répondant à la place de sa femme. Le médecin devra soutenir la
victime et expliquer à la victime les voies de recours possibles.
• Viol sur un adulte handicapé : le diagnostic d’abus sexuel sera difficile à poser.
L’agresseur est souvent un proche ou un adulte exerçant une autorité sur elle (centre
ou institution) qui alléguera que la victime était consentante. Dans ce type de situation
il ne faut pas hésiter à adresser la victime dans un centre spécialisé ou la prise en
charge se fera au sein d’une équipe multidisciplinaire.
• Viol en réunion : l’emprise d’un toxique est souvent présente. Un sentiment de honte
et de culpabilité est très souvent présent rendant l’aveu difficile et le récit confus.
5. L’examen clinique
La qualité de l’accueil et de l’entretien préalables préparent à cet examen .L’obtention de
l’autorisation de la victime est une obligation. Son importance médico-légale doit être
clairement expliquée et comprise par la victime.
Quelque soit l’âge de la victime seront systématiquement notés :
• Date et heure de l’examen
• Délai écoulé depuis l’agression
• Antécédents médicaux, chirurgicaux, gynécologiques, traumatiques, hospitalisations
précédentes
Pour les femmes en activité génitale on précisera:
• Activité génitale habituelle et moyens de protections utilisés
• Date des dernières règles
Dans tous les cas sera réalisé un examen général de la victime avec examen cutanéo-muqueux
rigoureux de tout le corps à la recherche de traces de violence. Les lésions éventuelles seront
décrites très précisément.
5.1. La victime est un mineur.
Si les faits sont anciens (> 15 jours) et que l’enfant n’est pas en danger de récidive, il n’y a
pas d’urgence à pratiquer cet examen et l’enfant sera orienté vers une structure adaptée (mais
l’urgence de la prévention de la récidive reste présente).
Si les faits sont récents, moins de 3 jours, l’examen doit être effectué en urgence.
Mais du fait de sa difficulté de réalisation, de sa spécificité, de son implication médico-légale
et surtout pour le désagrément qu’il procure à l’enfant, cet examen doit être réalisé dans la
mesure du possible par un médecin formé à cet examen (médecin légiste ou expert) qui sera
requis à la suite du signalement fait aux instances judiciaires (Procureur de la République,
gendarmerie, brigade des mineurs).
L’examen sera pratiqué avec l’accord de l’enfant et si l’enfant le souhaite en présence d’un de
ses proches.
Cet examen ne doit pas être traumatisant, le médecin rassurera l’enfant en parlera avec lui
durant tout son déroulement. L’enfant doit être examiné dans sa globalité dans un premier
temps puis en dernier seront examinés les organes génitaux externes. Le médecin doit rassurer
l’enfant sur son intégrité physique.
DCEM 4 – Module 11
SYNTHESE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE – URGENCES
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