Accueil d'un sujet victime de violences sexuelles (183) - Serveur ...
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Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Marseille<br />
préputiales, œdème du prépuce). Le gland et le méat urinaire seront examinés (existence ou<br />
non <strong>de</strong> lésions évocatrices d’une maladie sexuellement transmissible, sténose du méat,<br />
urétrorragie).<br />
5.1.3. Dans les <strong>de</strong>ux sexes<br />
Dans les <strong>de</strong>ux sexes la région anale et la cavité buccale seront également examinées.<br />
L’examen <strong>de</strong> l’anus débute par une inspection en déplissant la marge <strong>de</strong> l’anus. On<br />
recherchera une béance <strong>de</strong> l’anus (souvent physiologique chez l’enfant quand il est relaxé ou<br />
si l’ampoule rectale est pleine <strong>de</strong> matières fécales), <strong>de</strong>s fissures, <strong>de</strong>s lésions hémorroïdales,<br />
<strong>de</strong>s dilatations veineuses, la perte <strong>de</strong> tissu sous-cutané périnéal, la présence ou non du réflexe<br />
cutané anal, <strong>de</strong>s condylomes ou <strong>de</strong>s lésions érythémateuses. Le toucher rectal pourra<br />
compléter l’examen. Il apprécie la tonicité sphinctérienne (une hypotonicité peut être en<br />
faveur d’un abus sexuel).<br />
Toutes les constatations seront rapportées sur un schéma le plus précisément possible. Des<br />
photographies peuvent être utiles.<br />
La réalisation <strong>de</strong> cet examen sous anesthésie générale n’est pas impossible mais le Comité<br />
Consultatif d’Ethique pour les sciences <strong>de</strong> la vie et <strong>de</strong> la santé en a fixé le bon usage le 20<br />
février 1997 : l’examen sous anesthésie générale ne peut en aucun cas permettre ce que<br />
l’enfant refuse, il peut être nécessaire pour un examen plus approfondi et ceci dans l’intérêt <strong>de</strong><br />
l’enfant. Il ne doit pas être vécu comme une agression supplémentaire.<br />
Des examens bactériologiques et sérologiques peuvent être effectués en fonction du récit <strong>de</strong><br />
l’enfant ou <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’examen clinique.<br />
Des prélèvements vaginaux, oraux ou anaux peuvent être indiqués pour la recherche <strong>de</strong><br />
sperme si l’agression remonte à moins <strong>de</strong> 72 heures. Ces prélèvements n’auront <strong>de</strong> valeur<br />
médico-légale que si ils sont effectués sous réquisition judiciaire et mis sous scellés.<br />
5.2. La <strong>victime</strong> est une adolescente ou une femme n’ayant<br />
jamais eu <strong>de</strong> rapports sexuels.<br />
L’examen en position gynécologique sera mieux adapté car chez la femme pubère, le<br />
développement <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s petites lèvres rend moins accessible l’orifice vaginal. De<br />
plus l’hymen s’épaissit et son exposition est moins aisé que chez la fillette.<br />
L’utilisation <strong>de</strong> tampons périodiques peut élargir l’orifice hyménéal mais ne provoque pas <strong>de</strong><br />
déchirure <strong>de</strong> l’hymen.<br />
Les lésions recherchées seront donc superposables à celles rencontrées chez un mineur<br />
<strong>victime</strong> d’abus sexuel.<br />
5.3. La <strong>victime</strong> est une femme.<br />
L’examen doit la mettre en confiance et les gestes doivent être doux.<br />
L’exposition <strong>de</strong> l’hymen peut nécessiter la réalisation d’un toucher rectal pour exposer la<br />
cloison recto-vaginale. L’utilisation d’une son<strong>de</strong> à ballonnet est parfois envisageable.<br />
Chez une femme ayant déjà eu <strong>de</strong>s rapports sexuels, l’hymen n’est plus très bien<br />
individualisable mais la constatation <strong>de</strong> plaies à type <strong>de</strong> déchirures siégeant à 5h et à 7h est<br />
fortement évocatrices <strong>de</strong> relations <strong>sexuelles</strong> forcées. La présence associée d’ecchymoses sur<br />
la face interne <strong>de</strong>s cuisses et un argument <strong>de</strong> plus en faveur <strong>de</strong> l’agression sexuelle.<br />
DCEM 4 – Module 11<br />
SYNTHESE CLINIQUE ET THERAPEUTIQUE – URGENCES<br />
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