Sur quelques points du calcul fonctionnel - Springer
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24 MAURICE FRgCHET.<br />
dont le voisinage avec celui-ci soit aussi petit que l'on veut sans &re nul. Autrement<br />
dit, tout ~l~ment de la classe sera fil&nent limite. Comme d'autre part la r&iproque<br />
est vraie par d~finition m&ne de la classe, nous dirons que de telles classes sont parfaites<br />
*).<br />
Ceci &ant, nous nous bornerons maintenant ~t l'&ude des classes (V) NORMALES,<br />
c'est-a-dire par~aim, sdparables et admettant une gdn&alisation <strong>du</strong> thdor~me de CAUCHY.<br />
Cette limitation n'a <strong>du</strong> reste rien d'artificiel, elle provient directement de la comparaison<br />
des classes (V') avec les ensembles lin&ires et nous verrons plus loin que toutes<br />
les classes particuli~res que nous examinerons rentrent clans cette cat~gorie g~n&ale des<br />
classes (V) normales. Ce dernier fait pourrait m~me amener ~t se demander si route<br />
classe (V) n'est pas n&essairement normale. I1 n'en est rien comme le montrent les<br />
exemples suivants :<br />
a8. Prenons une classe d'~l~ments represent& par les <strong>points</strong> d'une droite et appelons voisinage de<br />
deux d'entre eux la longueur de l'arc de cercle que limitent les deux <strong>points</strong> correspondants darts une<br />
transformation par inversion. Nous avons ainsi une dasse parfaite (K). Cependant, si l'on prend une<br />
suite d'~l~ments correspondants ~ des <strong>points</strong> s'~loignant ~t l'infini, il est ~vident que l'on aura une<br />
suite de CAu'cHY sans ~l~ments limites. On peut donner un exemple dans lequel le voisinage ne soit<br />
pas d~fini d'une fa,~on aussi artificielle, n sufilt de prendre la classe des nombres en se plagant au<br />
point de rue des arithm&iciens qui se d~fendent la consideration des nombres irrationnels. En prenant<br />
pour voisinage de deux nombres rationnels, la valeur absolue de leur difference, on obtient encore une<br />
classe parfaite (V) pour laquelle il existe une infinitfi de suites v~rifiant les conditions de CAUCHY sans<br />
avoir d'~l~ments limites.<br />
Passons maintenant aux classes s~parables. On peut qualifier ainsi les ensembles lin~aires en consid~rant<br />
la droite ind~finie comme l'ensemble d~riv~ de l'ensemble des <strong>points</strong> d'abscisses rationnelles.<br />
Mais il n'en est pas de m~me pour route classe parfaite (V).<br />
Prenons par exemple la classe des fbnctions (continues ou discontinues) d'une variable x dans<br />
1' intervaUe (o, I). En appelant voisinage de dcux filfiments f(x), g(x), la limite supfirieure (finie ou non)<br />
de If(x)- g(x)l darts l'intervalle (o, I), on volt qu'on obtient une classe (V)parfaite. Cette classe n'est<br />
pas s~parable. En effet, si die l'&ait, on pourrait former une lois pour toutes une suite de fonctions<br />
f~ (x), fa (x), ... telle que tout filament de la classe soit la Iimite uniforme d'une suite f,q (x), f,t 2 (x)....<br />
extraite de la pr&~dente. Alors les ~l~ments de la classe ~tant d~finis par des conditions dfinombrables,<br />
la puissance de la classe serait an plus ~gale ~ celle <strong>du</strong> continu (I, page 126). Or on salt que c'est le<br />
contraire qui a lieu (I, page I25). On peut remarquer que les exemples pr&~dents nous prouvent que<br />
la puissance d'un ensemble parfait tir~ d'une classe (/7) n'est pas n&essairement la puissance <strong>du</strong> continu<br />
comme cela a lieu pour les ensembles linfiaires, mais qu'eUe peut lui &re inf~rieure (premier exemple)<br />
ou sup&ieure (deuxi&ne exemple).<br />
89. Ces remarques fakes, limitons-nous maintenant A l'&ude des classe (F') normales.<br />
Tout d'abord, pour arriver ~t nous rendre compte de la structure de teUes classes,<br />
nous g~n&aliserons une question propos& par M. HADAMARD (XlI). La question pro-<br />
*) Une classe s~parable est n&essairement parfaite, mais la r&iproque n'est pas &idemment vraie.<br />
Ii y a donc lieu de s~parer les deux hypotheses d'autant plus que certains th~or~mes s'appliquent aux<br />
classes parfaites sans les supposer s~parables.