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Les membres du groupe sont de profession et d’origine géographie variées. Participent ou ont participé (par ordre alphabétique) : - Jacques Barou, socio-anthropologue (CNRS) - Domitille Blanco, étudiante stagiaire (Faculté d’anthropologie, Lyon 2) - Valérie Colin, psychologue (ORSPERE) - Yvan Couriol, directeur d’établissement (Entraide Pierre Valdo, Rhône) - Mohamed Diab, psychologue (Forum Réfugiés, Rhône) - Jean-Pierre Durif-Varembont, enseignant-chercheur (Faculté de psychologie, Lyon 2) - Françoise Estival, enseignante en CRI (CASNAV, Drôme) - Isabelle Frachon, assistante sociale (Entraide Pierre Valdo, Rhône) - Malorie Geny, coordinatrice intérimaire (SAMDARRA) - Dalila Haddadi-Collet, infirmière (ACTIS, Loire) - Gwen Le Goff, coordinatrice (SAMDARRA) - Séverine Masson, psychologue (Centre de santé de Forum Réfugiés) - Joëlle Revol, psychologue scolaire (APEM, Drôme) - Mélanie Sevin, chef de service (Forum Réfugiés, Rhône) - Christophe Texier, ethnopsychologue (APEM, Drôme) 1.2.2. Une mise en place progressive Récemment mis en place, le groupe de travail, animé par la coordinatrice du réseau, a petit à petit mis en place une dynamique de travail et un mode de fonctionnement propre. Partant des actualités émanant de chacun des partenaires et de situations rencontrées sur le terrain, les réunions étaient avant tout un lieu d’échange et de croisements d’expériences et de point de vue. Puis il a été convenu qu’à chaque séance, une personne présenterait l’activité menée dans son institution en lien avec la problématique de la parentalité. S’ensuit une réflexion collective autour de ce qui aura été dit. Séverine Masson a évoqué sa pratique professionnelle de psychologue au sein du Centre de Santé, récemment mis en place par forum Réfugiés. Françoise Estival et Joëlle Revol ont quant à elles fait part de ce qu’elles font au sein du dispositif de psychologie transculturelle de l’APEM (Accompagnement Parents Enfants Migrants). Enfin, Isabelle Frachon a présenté des situations qu’elle pouvait rencontrer dans son travail à l’entraide Pierre Valdo. Les sujets abordés sont un reflet de la diversité des pratiques des personnes travaillant auprès des demandeurs d’asile : sur la forme d’abord, sont abordés les questions de la précarité des financements des actions et des postes, l’enchevêtrement des compétences dans le domaine de l’asile, du rôle de la psychiatrie publique, etc. Et sur le fond, on traite de thèmes aussi divers 14
que ceux de la place des pères, l’entrée des travailleurs sociaux dans l’éducation des enfants, l’évolution du droit d’asile, l’adaptation au système scolaire, etc. Pour l’an prochain, il est envisagé de faire intervenir des personnes extérieures au groupe, et de conduire ce groupe de travail dans l’optique de produire un document de recherche pour l’automne 2010. A cette fin a été déposée une demande de subventions à la Fondation de France et une autre au Centre Hospitalier du Vinatier. 1.2.3. Croisement des savoirs et des interrogations L’intérêt de ces échanges réside dans le croisement des connaissances, provenant d’expériences et de champs professionnels variés, et le partage des interrogations. Travailler avec les demandeurs d’asile, c’est se confronter à leur souffrance et c’est souvent ne pas pouvoir y répondre. L’impuissance des professionnels devant ce public, impuissance vécue aussi face aux personnes vivant dans une grande précarité sociale, a été révélée par plusieurs études récentes 13 . Ils sont les premiers au contact avec les demandeurs d’asile, qui, leur font état de leur besoin en soins physiques et psychologiques, en interface administrative, en logement, en travail, etc., de leur détresse avant tout. « Ainsi la souffrance n’est pas psychique uniquement parce qu’elle aurait à voir avec un « trouble interne » du côté de la personne ; elle est psychique parce qu’elle oblige le dépositaire de la souffrance à reconsidérer ce qui lui a été donné, à faire l’expérience de ce dépôt qui l’empêche d’accomplir son activité sur le mode habituel. » 14 Ainsi le groupe de travail permet de poser et déposer ce qui est vécu, ce qui est incompris, ce qui fait sens ou ne le fait pas, ou encore des envies de collaboration. A titre d’exemple, la thématique de l’école, abordée régulièrement, va questionner aussi bien le système scolaire français 15 , ses contraintes et ses incohérences, que la place des professionnels dans le choix du parcours des enfants rencontrés, l’envie d’aider, la tentation d’orienter. Les positions ne sont pas toujours unanimes, et beaucoup de questions émergent. Les réflexions se poursuivent parfois d’une réunion sur l’autre. 13 Parmi elles, nous pouvons citer la recherche-action de l’Orspere-Onsmp de 2005, « Santé mentale et demandeurs d’asile en région Rhône-Alpes. Modalités cliniques et interpartenariales » et celle de Uni-Sol de 2005, « Santé des primo-arrivants : synthèse du rapport commun inter universitaire ». 14 Colin V. et Laval C., 2005, op. cit., p.12 15 Réflexions autour de la temporalité de l’école, des échéances et des choix d’orientation. Questionnements autour de la durée pendant laquelle les enfants sont considérés comme nouvellement arrivés : 18 mois. 15
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