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d’une discrimination généralisée dans le domaine de l'éducation, dans l'accès au logement,
aux soins de santé et à la protection sociale, et qu'ils sont plus touchés par la pauvreté et le
chômage. »
Et chez les demandeurs d’asile rencontrés, le racisme a pris la tournure de violences diverses :
Olga s’est faite détruire sa « baraque » près de Belgrade « par un monsieur raciste, qui aime
pas les rroms » et Fevzi et Sumita (50 ans, demandeur d’asile) leurs maisons au Kosovo.
Celle d’Armando (30 ans, réfugié) aussi, « par des Albanais armés. Ils m’ont agressé aussi ».
D’autres disent s’être fait frapper et avoir reçu des violences de la part d’Albanais, au Kosovo.
Quant à Dragana, dont nous avions dit qu’elle avait fui les conflits du Kosovo, où elle était
discriminée en tant que Serbe, elle a cherché à se réfugier chez son père, qui l’a mise à la
porte pour s’être mariée avec un Rrom alors qu’elle est « cista serbkinja » : Serbe « propre »,
« pure ». Elle est alors allée vivre dans un garage avec son mari et ses enfants, dont un est
mort du diabète, n’ayant pas pu recevoir de soins, parce qu’il n’avait pas les moyens de les
payer. « S’il portait mon nom, ça aurait été différent ». Et Ratko, le mari d’Olga de dire : « la
Serbie, c’était l’horreur, ils voulaient tous nous mettre sous les ponts ». Et aucun enfant de
ces familles n’est allé à l’école, sauf un jeune (17 ans, demandeur d’asile) qui me dit y être
allé « un peu ». Contrairement aux autres demandeurs d’asile, ils n’ont aucune nostalgie de
leur pays. Excepté Fevzi qui regrette ses maisons, sa boucherie, ses amis…
b. Persécutions
Nous avions dit que la persécution est très subjective. Nous citerons ici trois exemples
de personnes venues en France pour avoir été maltraitées au vu de leurs opinions, politique ou
religieuse.
Michel (44 ans, débouté) me raconte qu’il appartient à un « parti politico-religieux » depuis
quelques années, appelé Bundu dia Kongo. Dans un article de l’Agence France-Presse, il est
dit que c’est une « secte - animiste et dont le « gouvernement » est dirigé par « un roi » autoproclamé
Bernard Mizele Nsemi, en fuite - revendique la restauration du royaume Kongo » et
qu’à ce titre cette « secte » est « régulièrement la cible de la police et de la justice
congolaise » 45 . Suite à des menaces sur sa famille, au viol de sa compagne et à un
emprisonnement de 45 jours, ils partent.
Oliver (40 ans, réfugié), Nigerian, appartenait à la Christian Union Society, avec laquelle il a
manifesté comtre l’instauration de la loi islamique de la Charia dans sa ville. A cette
manifestation, on l’a arrêté. La peine qu’il a reçue était l’emprisonnement à vie. Il s’est
échappé en 2004 et est monté dans un bateau pour l’Europe.
45 Article de l’AFP, 22 juillet 2002.
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