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devenant trop dangereuse. Ils partent alors que Tania était enceinte de trois mois. « J’avais<br />

peur qu’el<strong>le</strong> meurt. El<strong>le</strong> avait une infection. Et nous roulions tout <strong>le</strong> temps : camion, voiture,<br />

camion… »<br />

b – A propos des passeurs<br />

Quelques-uns ont évoqué <strong>le</strong> passeur avec <strong>le</strong>quel ils ont traité.<br />

- Michel (RDC), parti seul, sa femme et ses enfants ayant déjà fui en France : « Quand je suis<br />

sorti j’ai vendu la voiture. Le passeur me demandait 6000-5000 euros, je lui ai dit je n’ai que<br />

la voiture ».<br />

- Suzanna (Arménie), partie avec son frère et ses parents : « Mon père s’est occupé de tout.<br />

Nous avons pris l’avion jusqu’en Ukraine. Là-bas un homme s’est occupé de nous et nous a<br />

trouvé une petite maison. Il nous a trouvé un camion, et nous sommes arrivés ici. »<br />

- Samira (Arménie), partie avec ses deux enfants, trois ans après son mari : « Le passeur a fait<br />

partir mon mari. Il a volé notre argent et nous a laissé. Nous avons passé trois ans à la rue. »<br />

- Anna (Kurde d’Arménie), partie avec sa mère et sa fil<strong>le</strong> : « Nous sommes parties en Russie.<br />

Et là problème, pas de passeport. Et puis nous avons parlé à deux hommes et on est parties en<br />

camion. »<br />

- Karine (Arménie), partie avec son fils : « Mon mari attend d’avoir suffisamment d’argent.<br />

Ce n’est pas faci<strong>le</strong>. Ca fait deux ans et demi que nous ne nous sommes pas vus. »<br />

c –Le cas des Irakiens<br />

La demande d’asi<strong>le</strong> des Irakiens reçoit un traitement particulier. En quittant <strong>le</strong>ur pays,<br />

tous se réfugient d’abord dans un pays arabe, la Syrie ou la Jordanie <strong>le</strong> plus souvent, avant de<br />

tenter un départ vers un autre pays du Moyen-Orient ou vers l’Europe. Pour <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s de<br />

Nabil et de Nadia, ce fut la Syrie, Bechar et sa famil<strong>le</strong> la Jordanie, et Nahia <strong>le</strong> Liban. « Dès <strong>le</strong><br />

début de la guerre, la Syrie a accueilli <strong>le</strong>s réfugiés sur la base d’une solidarité arabe. Ce<br />

dispositif a suscité la méfiance de la coalition menée par <strong>le</strong>s Etats-Unis : l’asi<strong>le</strong> pouvant être<br />

accordé à des activistes politiques hosti<strong>le</strong>s à l’occupation voire à des terroristes. Depuis<br />

2007, un régime de visa plus restrictif a été mis en place. En Jordanie, <strong>le</strong>s réfugiés irakiens<br />

sont principa<strong>le</strong>ment en situation clandestine mais tolérées par <strong>le</strong>s autorités. » 52<br />

« Les premiers exilés irakiens, plutôt aisés, qui s’étaient plutôt intégrés en Syrie et en<br />

Jordanie, rencontrent aujourd’hui des difficultés. Après quatre ans d’exil, ils ont épuisé <strong>le</strong>urs<br />

économies. Les nouveaux réfugiés sont plus pauvres. » 53 Mariam, la femme de Nabil, est<br />

52 Thiol<strong>le</strong>t H. et Torabi Y., 2008-2009, op.cit., p.86<br />

53 Ibid p.87<br />

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