LYON, CAPITALE MONDIALE DE LA GASTRONOMIE ? - Grand Lyon
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QUEL POSITIONNEMENT POUR AFFIRMER <strong>LYON</strong> COMME <strong>CAPITALE</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>GASTRONOMIE</strong> ?<br />
La clé de voûte : les chefs, les restaurateurs<br />
et leurs cuisines<br />
• Ce sont des chefs d’orchestre qui jouent de la diversité<br />
et de la qualité des produits pour proposer une<br />
cuisine conviviale, elle aussi variée et diverse.<br />
• Ils organisent la transmission de leurs savoir-faire à<br />
travers la formation professionnelle (les chefs de<br />
la génération à venir, MOF) et des cours de cuisine<br />
destinés aux particuliers.<br />
• La diversité des chefs et des cuisines doit être<br />
appuyée et valorisée (les Toques Blanches comptent<br />
aussi des patrons de bouchons).<br />
• Ils s’organisent et sont de plus en plus ancrés à <strong>Lyon</strong>.<br />
• Ils portent les valeurs de convivialité parce qu’il<br />
s’agit « d’une bande de copains. »<br />
Quelle formule mettre en avant ?<br />
S’il est incontestable que <strong>Lyon</strong> est une ville où<br />
l’on mange bien et que toutes les conditions y sont<br />
rassemblées pour qu’elle puisse prétendre à l’appellation<br />
de capitale mondiale de gastronomie, est-ce pour<br />
autant l’intitulé qu’il convient de mettre en avant ?<br />
La « gastronomie » ou le « bien manger»?:<br />
Le mot de « gastronomie » est-il celui qui convient ?<br />
Les membres du groupe de travail <strong>Lyon</strong> 2020 ont<br />
parfois fait part de doutes, le trouvant tour à tour<br />
« désuet », « vieillot », « élitiste », « coincé », « chiant ».<br />
D’autres termes existent tels que « arts culinaires »<br />
(plus large), « alimentation » (qui appuie le besoin<br />
biologique), « bien manger », la « table », ou tout<br />
simplement la « cuisine ».<br />
Malgré les doutes exprimés et les alternatives avancées,<br />
aucun terme n’a émergé qui puisse remplacer celui de<br />
« gastronomie », notamment parce :<br />
• il est enraciné dans l’imaginaire de la ville (cf. partie 1);<br />
• pour l’étranger, il est associé à la France (on a l’équation<br />
France = gastronomie et <strong>Lyon</strong> = capitale de<br />
gastronomie) ;<br />
• il englobe à la fois la restauration de qualité, mais<br />
aussi les produits, quand « gastronomes » renvoie à<br />
ceux qui savent les apprécier ;<br />
• il est possible de connoter positivement ce terme en<br />
l’associant à la convivialité, à la sensualité pour le<br />
marquer « à la sauce lyonnaise ». La « gastronomie<br />
lyonnaise » peut exprimer une cuisine qui va de la<br />
cuisine populaire et traditionnelle à la cuisine<br />
contemporaine, car toutes se retrouvent autour des<br />
notions de partage, d’un même amour du produit :<br />
« À <strong>Lyon</strong>, la gastronomie est un art de vivre ».<br />
<strong>Lyon</strong>, capitale ou ville de gastronomie ? :<br />
Faut-il se positionner sur un système concurrentiel<br />
(affirmer sa suprématie parmi les villes qui prétendent<br />
à une place dans la gastronomie mondiale) ou créer<br />
une catégorie nouvelle comme celle de « capitale<br />
mondiale » ? (Dans le même temps Toulouse, par<br />
exemple, se proclame également « capitale de la<br />
gastronomie » ou Madrid, « capitale européenne de la<br />
gastronomie »). Il est probable qu’il faille afficher des<br />
ambitions qui correspondent à l’histoire de la ville et<br />
soient conforment à son image, même si cette image<br />
doit être confortée :<br />
• se positionner comme « capitale mondiale » (<strong>Lyon</strong><br />
n’est pas une parmi d’autres). Bocuse était le symbole<br />
mondial de la cuisine, s’il est indéniable que <strong>Lyon</strong><br />
restera une terre d’excellence après Bocuse, peutelle<br />
prétendre au titre de capitale mondiale alors que<br />
les chefs les plus médiatiques n’y sont pas installés ?<br />
Il faut alors faire le pari que nos chefs sauront se<br />
tailler une place médiatique dans l’après Bocuse ;<br />
• obtenir le label « ville de gastronomie 1 » de l’Unesco ?<br />
Cela nécessite de bien connaître ce que cela implique.<br />
Quelles sont les autres villes qui l’ont obtenu<br />
(aujourd’hui Popayan) ou le demandent, et anticiper<br />
les conséquences de se trouver associé à ces villes.<br />
La formulation « capitale mondiale de la<br />
gastronomie » semble la plus pertinente et la<br />
plus fédératrice cependant, sur les deux points<br />
de terminologie évoqués ici, une approche<br />
par l’étude ou la consultation des perceptions<br />
et attentes des publics cibles pourrait<br />
apporter des précisions importantes.<br />
En terme de positionnement, il est en effet<br />
déterminant :<br />
• de former un projet qui « parle » aux acteurs<br />
et publics visés ;<br />
• de s’assurer que le projet proposé est capable<br />
de susciter l’adhésion.