29.08.2014 Views

LYON, CAPITALE MONDIALE DE LA GASTRONOMIE ? - Grand Lyon

LYON, CAPITALE MONDIALE DE LA GASTRONOMIE ? - Grand Lyon

LYON, CAPITALE MONDIALE DE LA GASTRONOMIE ? - Grand Lyon

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

27<br />

QUEL POSITIONNEMENT POUR AFFIRMER <strong>LYON</strong> COMME <strong>CAPITALE</strong> <strong>DE</strong> <strong>LA</strong> <strong>GASTRONOMIE</strong> ?<br />

La clé de voûte : les chefs, les restaurateurs<br />

et leurs cuisines<br />

• Ce sont des chefs d’orchestre qui jouent de la diversité<br />

et de la qualité des produits pour proposer une<br />

cuisine conviviale, elle aussi variée et diverse.<br />

• Ils organisent la transmission de leurs savoir-faire à<br />

travers la formation professionnelle (les chefs de<br />

la génération à venir, MOF) et des cours de cuisine<br />

destinés aux particuliers.<br />

• La diversité des chefs et des cuisines doit être<br />

appuyée et valorisée (les Toques Blanches comptent<br />

aussi des patrons de bouchons).<br />

• Ils s’organisent et sont de plus en plus ancrés à <strong>Lyon</strong>.<br />

• Ils portent les valeurs de convivialité parce qu’il<br />

s’agit « d’une bande de copains. »<br />

Quelle formule mettre en avant ?<br />

S’il est incontestable que <strong>Lyon</strong> est une ville où<br />

l’on mange bien et que toutes les conditions y sont<br />

rassemblées pour qu’elle puisse prétendre à l’appellation<br />

de capitale mondiale de gastronomie, est-ce pour<br />

autant l’intitulé qu’il convient de mettre en avant ?<br />

La « gastronomie » ou le « bien manger»?:<br />

Le mot de « gastronomie » est-il celui qui convient ?<br />

Les membres du groupe de travail <strong>Lyon</strong> 2020 ont<br />

parfois fait part de doutes, le trouvant tour à tour<br />

« désuet », « vieillot », « élitiste », « coincé », « chiant ».<br />

D’autres termes existent tels que « arts culinaires »<br />

(plus large), « alimentation » (qui appuie le besoin<br />

biologique), « bien manger », la « table », ou tout<br />

simplement la « cuisine ».<br />

Malgré les doutes exprimés et les alternatives avancées,<br />

aucun terme n’a émergé qui puisse remplacer celui de<br />

« gastronomie », notamment parce :<br />

• il est enraciné dans l’imaginaire de la ville (cf. partie 1);<br />

• pour l’étranger, il est associé à la France (on a l’équation<br />

France = gastronomie et <strong>Lyon</strong> = capitale de<br />

gastronomie) ;<br />

• il englobe à la fois la restauration de qualité, mais<br />

aussi les produits, quand « gastronomes » renvoie à<br />

ceux qui savent les apprécier ;<br />

• il est possible de connoter positivement ce terme en<br />

l’associant à la convivialité, à la sensualité pour le<br />

marquer « à la sauce lyonnaise ». La « gastronomie<br />

lyonnaise » peut exprimer une cuisine qui va de la<br />

cuisine populaire et traditionnelle à la cuisine<br />

contemporaine, car toutes se retrouvent autour des<br />

notions de partage, d’un même amour du produit :<br />

« À <strong>Lyon</strong>, la gastronomie est un art de vivre ».<br />

<strong>Lyon</strong>, capitale ou ville de gastronomie ? :<br />

Faut-il se positionner sur un système concurrentiel<br />

(affirmer sa suprématie parmi les villes qui prétendent<br />

à une place dans la gastronomie mondiale) ou créer<br />

une catégorie nouvelle comme celle de « capitale<br />

mondiale » ? (Dans le même temps Toulouse, par<br />

exemple, se proclame également « capitale de la<br />

gastronomie » ou Madrid, « capitale européenne de la<br />

gastronomie »). Il est probable qu’il faille afficher des<br />

ambitions qui correspondent à l’histoire de la ville et<br />

soient conforment à son image, même si cette image<br />

doit être confortée :<br />

• se positionner comme « capitale mondiale » (<strong>Lyon</strong><br />

n’est pas une parmi d’autres). Bocuse était le symbole<br />

mondial de la cuisine, s’il est indéniable que <strong>Lyon</strong><br />

restera une terre d’excellence après Bocuse, peutelle<br />

prétendre au titre de capitale mondiale alors que<br />

les chefs les plus médiatiques n’y sont pas installés ?<br />

Il faut alors faire le pari que nos chefs sauront se<br />

tailler une place médiatique dans l’après Bocuse ;<br />

• obtenir le label « ville de gastronomie 1 » de l’Unesco ?<br />

Cela nécessite de bien connaître ce que cela implique.<br />

Quelles sont les autres villes qui l’ont obtenu<br />

(aujourd’hui Popayan) ou le demandent, et anticiper<br />

les conséquences de se trouver associé à ces villes.<br />

La formulation « capitale mondiale de la<br />

gastronomie » semble la plus pertinente et la<br />

plus fédératrice cependant, sur les deux points<br />

de terminologie évoqués ici, une approche<br />

par l’étude ou la consultation des perceptions<br />

et attentes des publics cibles pourrait<br />

apporter des précisions importantes.<br />

En terme de positionnement, il est en effet<br />

déterminant :<br />

• de former un projet qui « parle » aux acteurs<br />

et publics visés ;<br />

• de s’assurer que le projet proposé est capable<br />

de susciter l’adhésion.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!