Document d'objectifs - DREAL Franche-Comté

Synthèse des trois tableaux (7, 8, 9)
L’intérêt patrimonial des habitats naturels du site est avant tout lié à la présence d’une mosaïque de pelouses et de fruticées. Des habitats boisés du site,
seuls les plus âgés et les plus naturels présentent un intérêt écologique certain (pour les quelques espèces de pics notamment). Les plantations plus
récentes sont regardées avec plus de circonspection.
Les données concernant les effectifs faunistiques sont rares : des inventaires et suivis approfondis et réguliers seront à prévoir notamment pour permettre
l’évaluation des actions mises en œuvre.
Le grand nombre d’insectivores (chiroptères, oiseaux, reptiles) parmi les espèces recensées (et plus généralement de prédateurs) témoigne d’un bon état de
conservation des habitats et de leurs fonctionnalités.
Le site n’a pas été désigné au titre de la directive oiseaux mais mériterait de l’être au vu de la richesse en oiseaux d’intérêt communautaire. Les travaux
d’entretien et de restaurations des pelouses doivent intégrer la présence d’espèces comme l’Alouette lulu, la Pie-Grièche écorcheur ou le Tarier pâtre qui
nécessitent le maintien d’un certain pourcentage d’embuissonnement (zone de quiétude, perchoir, zone de nidification).
Synthèse des enjeux sur le site :
Annexe à consulter :
- Annexe 6 : Tableaux de hiérarchisation des enjeux (habitats et espèces, sauf oiseaux)
Le principal enjeu de préservation sur le site de la Côte de Mancy concerne les pelouses sèches qui sont menacées par un enfrichement important
(nettement visible dans les tableaux de hiérarchisation fournis en annexe 6 et sur la carte 7 (atlas) présentant l’état de conservation des habitats). La
fréquentation humaine est de moindre impact sur ces pelouses car assez canalisée (piétinement identifié au nord et au sud) et limitée par l’enfrichement. La
réouverture des milieux enfrichés devra prendre en compte cet aspect, et être associée à une réflexion d’ensemble sur l’accessibilité du site.
Les enjeux concernant les espèces sont directement liés aux enjeux habitats. Avec un enjeu fort sur le Damier de la Succise, et secondairement l’azuré du
Serpolet, ainsi que la Bacchante (lisières et ourlets).
Pour les reptiles, la hiérarchisation met en avant deux espèces : la couleuvre d’esculape (présence supposée) et le lézard vert, dont la présence est
directement liée à la répartition en mosaïque de murets et pierriers au sein des pelouses et des fruticées.
Le fort enjeu visible dans les tableaux de hiérarchisation concernant le Cuivré des marais est à rapporter au mauvais état de conservation de la
mégaphorbiaie mais à tempérer du fait de la moindre surface, et de la position marginale occupée par cet habitat au sud du site. Pour prendre en compte
correctement les enjeux liés à cette espèce, il serait intéressant d’envisager l’intégration des prairies humides situées en bordure sud du site.
Concernant les chiroptères, le niveau de hiérarchisation fait ressortir le manque de données concernant la fréquentation du site par ces espèces. Des études
complémentaires souligneront peut-être davantage l’intérêt des milieux ouverts gérés de façon extensive (ressource alimentaire (insectes)), pour la
préservation de certaines de ces chauves-souris, ainsi que pour certains oiseaux, qui eux n’ont pas fait l’objet ici d’une hiérarchisation, le site n’étant pas
désigné au titre de la Directive Oiseaux.
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