Document d'objectifs - DREAL Franche-Comté

Annexe 5: Notice cartographique des habitats naturels
Ce type de pelouse se situe soit en contexte tabulaire sur des calcaires du Bathonien inférieur (différence avec la pelouse acidicline sur des marnes du Bajocien supérieur ;
Cornier, 2000) soit sur des pentes fortes orientées au sud.
La présence d’espèces acidiclines comme le genet ailé (Genista sagittalis) dans une pelouse qui forme la transition entre l’Antherico – Brometum et le Sieglingio –
Brachypodietum, rappelle la description d’une forme appelée par Royer (1987) : l’Antherico – Brometum chamaespartietosum. Le relevé 11 décrit cette forme (annexe 2).
La dynamique de ces pelouses après abandon de la gestion est souvent assez lente sur de fortes pentes. L’ourlet résultant est décrit plus bas et figure dans les relevés 23, 24
et 25. Les formations arbustives qui suivent l’ourlet sont le plus souvent des fruticées xérothermophiles à buis.
b3. Pelouse acidicline
Appellation phytosociologique : Sieglingio decumbentis – Brachypodietum pinnati
Correspondance code Corine Biotopes : 34.322B
Correspondance code Natura 2000 : 6210-17
Relevés : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 32, 35 et 38 (annexe 2)
Sur la partie centrale et nord du plateau de Mancy, la pelouse majoritaire est acidicline. Il s’agit d’une pelouse caractérisée par des espèces de haute fréquence comme le
genêt sagitté (Genista sagittalis), le genêt des teinturiers (Genista tinctoria), la succise des près (Succisa pratensis), l’agrostis capillaire (Agrostis capillaris) ou encore la flouve
odorante (Anthoxanthum odoratum).
Comparativement à la pelouse mésoxérophile, celle-ci contient la plupart du temps quelques espèces des prairies comme le plantain lancéolé (Plantago lanceolata), le
rhinanthe velu (Rhinanthus alectorolophus) ou encore le trèfle des près (Trifolium pratense) (Royer, 1987).
Sur un secteur du plateau de Mancy, il a été différencié un faciès particulier de cette pelouse acidicline à succise des près (Succisa pratensis) correspondant au relevé 6 de
l’annexe 2. Cet habitat est intéressant pour certains lépidoptères comme le damier de la succise (Euphydryas aurinia).
La dynamique arbustive est difficilement prévisible puisque suivant l’exposition, la pente et la nature du sol, on observe soit des fourrés mésophiles soit xérothermophiles
(décrits plus bas). L’ourlet qui intervient après abandon du pâturage est sensiblement le même que pour la pelouse mésoxérophile.
b4. Pelouse à laser siler
Appellation phytosociologique : Genisto pilosae - Laserpitietum sileris
Correspondance code Corine Biotopes : 34.3328
Correspondance code Natura 2000 : 6210-34
Relevés : 17 (annexe 2)
Il s’agit d’une pelouse du Xerobromion souvent présente sur les corniches montagnardes jurassiennes. Ce groupement où beaucoup d’espèces montagnardes manquent, est
composé d’espèces xériques comme le laser siler (Laserpitium siler), le fumana couché (Fumana procumbens), l’ail à tête ronde (Allium sphaerocephalon) ou encore la laîche
de haller (Carex halleriana). En mosaïque avec les formations stables à buis, cette association végétale est située sur les versants exposés au sud de la Réserve de Mancy.
Annexes – page 14