Document d'objectifs - DREAL Franche-Comté

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Annexe 5: Notice cartographique des habitats naturels Cette mégaphorbiaie eutrophe est en limite sud de la réserve. Etant dominée par l’ortie (Urtica dioica), accompagnée de quelques autres espèces comme le liseron des haies (Calystegia sepium), cette formation végétale n’a qu’un intérêt très limité en terme de biodiversité. Une diminution de l’apport trophique de la rivière permettrait de retrouver un habitat d’intérêt communautaire. II. VALEUR PATRIMONIALE DES HABITATS L'estimation de la valeur patrimoniale des habitats s'appuie non seulement sur la notion d'habitat d'intérêt communautaire définie par la directive européenne "Habitats" (ROMAO, 1997), mais aussi de la notion d'habitat d'intérêt régional définie par le référentiel « Connaissance des habitats naturels et semi-naturels de Franche-Comté » (Ferrez, 2004a). Concernant les habitats forestiers, la valeur patrimoniale régionale est déterminée grâce au « guide régional des habitats forestiers » (Bailly, 2002) (cf. tableau 2). La figure 2 représente les habitats d’intérêt communautaire et prioritaire. La surface d’habitats d’intérêt communautaire est de 13,26 ha et de 7,77 ha pour les habitats d’intérêt prioritaire, soit un total de 21,03 hectares en intérêt patrimonial. Les éboulis semi-naturels Les éboulis semi-naturels sont tous d’intérêt patrimonial même si certains comme à Mancy proviennent d’anciennes carrières laissées à l’abandon. L’association à Rumici- Scrophularietum n’est pas très rare en Franche-Comté mais souvent très localisée. Elle est reconnue d’intérêt communautaire prioritaire. Les falaises calcaires ensoleillées Présentant de nombreuses affinités avec les végétations des dalles calcaires (Alysso-Sedion), les végétations de falaises ne sont pas rares mais toujours très restreintes en surface. Elles sont souvent en mosaïque avec les espèces de pelouses ou de fourrés xérothermophiles. La pelouse pionnière sur dalle Ce type d’habitat est encore assez bien répandu sur le massif du Jura à basse altitude. Les surfaces occupées sont toujours très réduites et souvent en mosaïque avec les pelouses des Festuco – Brometea. Cette pelouse est reconnue d’intérêt communautaire prioritaire. Sur Mancy, cette formation occupe une place importante et ne paraît pas menacée à court terme. La pelouse mésoxérophile La pelouse mésoxérophile, moins répandue que la pelouse acidicline, constitue une formation végétale d’intérêt patrimonial élevé puisqu’il s’agit d’une formation fragile (sol superficiel, espèce sensible au piétinement, etc.), non stable et souvent menacée par l’intensification agricole à l’échelle franc-comtoise. De plus, elle accueille de nombreuses espèces originales et menacées comme les orchidées, les oiseaux nichant au sol comme l’alouette lulu, ou encore de nombreux lépidoptères, etc. La gestion de cet habitat passe par un maintien de la mosaïque pelouse/ourlet/fruticée (nécessaire aux espèces patrimoniales) et la limitation du piétinement sur les secteurs les plus sensibles. La pelouse acidicline Cette association présente uniquement en plaine et à la base de l’étage montagnard est assez originale au niveau national mais assez courante en Franche-Comté (« association répandue sur le pourtour de la chaîne jurassienne » : Royer, 1987). Elle est également menacée par l’intensification agricole (étant sur des sols souvent plus profonds que la pelouse décrite ci-dessus) et par l’enfrichement. Sur Mancy, quelques zones sont embroussaillées et quelques zones sont surpiétinées. Annexes – page 19
Annexe 5: Notice cartographique des habitats naturels La pelouse à laser siler Les xérobromaies sont assez répandues en Franche-Comté mais toujours sur des surfaces très faibles : sur des rebords de corniches ou sur lapiaz. Cette association à laser siler est plutôt montagnarde et sur le sud de la chaîne du Jura. Sa présence au sud de Lons le Saunier est donc assez rare et cet habitat mérite d’être conservé. L’ourlet thermophile L’ourlet thermophile présent à Mancy est souvent en mosaïque avec la pelouse ou la fruticée. Cette formation est peu stable en contexte planitiaire et évolue assez rapidement vers l’habitat fermé suivant les conditions édaphiques. L’ourlet présent sur fortes pentes exposées au sud semble plus stable même si une gestion adéquate (pâturage tous les deux ans par exemple, ou débroussaillage régulier) est recommandée. L’habitat seul est d’intérêt patrimonial (intérêt régional - contrairement aux fruticées) et l’habitat en mosaïque avec la pelouse est également d’intérêt puisque compris dans la formation de pelouse et ses divers faciès d’enfrichement (code Natura 2000 : 6210). Cependant, lorsque ces ourlets sont colonisés par une espèce sociale comme le brachypode penné (Brachypodium pinnatum), ils ne sont pas reconnus d’intérêt patrimonial. Les fruticées xérothermophiles et mésoxérophile Les buissons et fourrés présents sur Mancy sont d’intérêt patrimonial quand ils sont compris dans la pelouse (au même titre que l’ourlet). Lorsque la fruticée devient trop recouvrante, elle fait disparaître peu à peu les espèces de pelouses et n’est donc plus d’intérêt patrimonial. Il convient donc dans ce cas d’engager une restauration de la pelouse par le pâturage ou par du débroussaillage orienté 1 . Les pentes stables à buis Seuls les fourrés à buis qui sont stables (n’évoluent pas vers la forêt) sont d’intérêt communautaire. Ce type d’habitat est très localisé en Franche-Comté et une action en faveur des pelouses ne doit pas mettre en péril la conservation de ce groupement. 1 Débroussaillage orienté : dans le cas d’un site pâturé, débroussailler afin de faciliter la progression des animaux dans les massifs arbustifs. Annexes – page 20
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