Djeraba Aicha - Université des Sciences et de la Technologie d ...
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II.1 Introduction<br />
Ce chapitre est une <strong><strong>de</strong>s</strong>cription <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux expérimentaux <strong>et</strong><br />
analytiques <strong>de</strong> ce qui est appelé transitions métal-iso<strong>la</strong>nt en dimension <strong>de</strong>ux, a<br />
travers <strong>la</strong> quelle nous m<strong>et</strong>tons en évi<strong>de</strong>nce <strong>la</strong> motivation ainsi que le choix du<br />
modèle théorique utilisé dans notre travail. Particulièrement nous définissant<br />
une corré<strong>la</strong>tion <strong><strong>de</strong>s</strong> énergies <strong><strong>de</strong>s</strong> sites d’un réseau bidimensionnel par un<br />
algorithme mathématique.<br />
II.2 Expériences sur <strong>la</strong> localisation<br />
Il y’a plusieurs matériaux dans les quelles le désordre entraîne une<br />
transition métal-iso<strong>la</strong>nt [1]. Comme le Silicium dopé au Bore ou au Phosphore<br />
[2-5]. Le désordre dans ces matériaux provient <strong>de</strong> <strong>la</strong> position aléatoire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
atomes dopants. Le <strong>de</strong>gré du désordre varie soit en changeant <strong>la</strong> concentration<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> dopants N p ou en appliquant une force sur le système avec une<br />
concentration N p fixe. Dans les <strong>de</strong>ux cas <strong>la</strong> distance entre les dopants change<br />
ce qui modifie le rapport W/t, le <strong>de</strong>gré du désordre effectif considéré dans le<br />
modèle d’An<strong>de</strong>rson.<br />
II.3 La transition métal iso<strong>la</strong>nt en dimension2<br />
Que <strong>de</strong>viennent les lois physiques dans un espace à <strong>de</strong>ux dimensions ? En<br />
Matière con<strong>de</strong>nsée, c<strong>et</strong>te question est loin d’être purement théorique, puisque<br />
<strong>la</strong> dimensionnalité joue un rôle crucial dans les propriétés <strong><strong>de</strong>s</strong> matériaux. Ainsi,<br />
les caractéristiques <strong><strong>de</strong>s</strong> métaux usuels à 3D (gran<strong>de</strong> conductivité électrique, …)<br />
tiennent à ce que les électrons peuvent se dép<strong>la</strong>cer à peu près librement dans<br />
tout le volume.<br />
A <strong>de</strong>ux dimensions, diverses expériences réalisées sur <strong><strong>de</strong>s</strong> gaz d’électrons<br />
à l’interface entre <strong>de</strong>ux semi-conducteurs ont indiqué qu’au contraire le<br />
système était iso<strong>la</strong>nt. Ceci s’explique par le caractère désordonné <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes<br />
réels (défauts cristallins, impur<strong>et</strong>és). Ce désordre induit <strong><strong>de</strong>s</strong> termes<br />
d’interférences <strong><strong>de</strong>s</strong>tructives dans les calculs <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction d’on<strong>de</strong> à un électron.<br />
Celle-ci a alors une extension finie dans le p<strong>la</strong>n en raison <strong><strong>de</strong>s</strong> propriétés<br />
topologiques <strong>de</strong> l’espace à <strong>de</strong>ux dimensions, <strong>et</strong> chaque électron ne peut donc se<br />
dép<strong>la</strong>cer dans tout le p<strong>la</strong>n.<br />
Tout ceci a été remis en cause en 1994 quand Kravchenko <strong>et</strong> son équipe<br />
ont observé un comportement métallique dans <strong><strong>de</strong>s</strong> MOSFETs Silicium <strong>de</strong> très<br />
gran<strong>de</strong> qualité [6,7]. Ce comportement apparaît en abaissant <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité du gaz<br />
d’électrons 2D. Il se caractérise par une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance avec <strong>la</strong><br />
température figure II.1. C<strong>et</strong>te découverte a déclenché une intense activité<br />
théorique <strong>et</strong> expérimentale dans le mon<strong>de</strong>. Elle suggère en eff<strong>et</strong> une transition<br />
<strong>de</strong> phase quantique (en variant <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité) vers un nouvel état physique<br />
caractérisé par <strong><strong>de</strong>s</strong> corré<strong>la</strong>tions entre électrons induites par leur interaction<br />
Coulombienne répulsive. On sait que si <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité du gaz d’électrons est élevée,<br />
c<strong>et</strong>te interaction est négligeable : on a à faire à un liqui<strong>de</strong> (le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fermi<br />
[8]) <strong>de</strong> quasi-particules indépendantes, leur interaction mutuelle étant écrantée<br />
par le système lui-même. C’est aussi le cas <strong><strong>de</strong>s</strong> métaux usuels.<br />
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