MÉDECINS DU MONDE

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Soudan, Darfour
Crise oubliée
Alors que le conflit opposant
les mouvements rebelles au
gouvernement ne cesse de
s’intensifier, la situation sanitaire
se détériore au Darfour.
Les réfugiés, en majorité des
femmes et des enfants, fuient
les combats et se dirigent vers
des camps où les conditions
de vie restent extrêmement
précaires. Dans le camp
de Kalma, le centre de soins
de MdM comprend une unité
d’hospitalisation, une salle
d’accouchement, 4 postes
de consultations curatives,
des services de vaccination…
«Le Soudan s’installe dans une
crise durable. Le Sud s’efface
de nos mémoires, le Darfour à
l’ouest est violemment secoué
tandis que des tensions sont
apparues à l’est», s’inquiète
Laurent Joseph, responsable
de mission. L’association
dénonce aussi l’aggravation
des conditions de sécurité
et les entraves à l’accès
aux soins de la population.
Afghanistan
L’espoir des
sages-femmes
«Le rôle des ONG est
d’impulser une autonomie
suffisante aux Afghans pour
qu’ils n’aient plus besoin
de nous, explique Florence
Maurin, coordinatrice médicale
de la mission de soutien des
centres de santé maternoinfantile
à Kaboul et à Herat.
D’ailleurs, quand je vois les
étudiantes sages-femmes
se former dans nos cliniques,
je suis pleine d’espoir. Je suis
persuadée qu’il faut bâtir
avec ces générations-là.
C’est grâce à elles, selon moi,
que se fera le vrai processus
de reconstruction de ce pays
qui est devenu un peu
le mien.»
THIERRY DUDOIT/L’EXPRESS
JANE BIRMANT / MDM
SÉBASTIEN GEORGES
DR
Tchétchénie
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Notre pays est dévasté
et il est occupé
par une armée qui multiplie les exactions
contre les civils. Les maisons sont pillées,
les personnes sont confrontées à de multiples
violences, humiliations, arrestations, voire
disparitions totales. Les traumatismes
psychologiques touchent petits et grands.
En tant que psychologue, mon travail
consiste à former des médecins de l’hôpital
de Grozny afin qu’ils puissent en déceler
les symptômes chez leurs patients.
Ils m’envoient ensuite ces personnes
pour que nous puissions débuter un travail
personnalisé. Ce premier contact permet
parfois de toucher d’autres membres de la
famille qui n’auraient pas fait le déplacement
jusqu’à l’hôpital, mais qui souffrent pourtant
de troubles profonds. Le dessin est mon
support principal de mise en parole et de
médiation des représentations traumatiques
des enfants, souvent hantés par des scènes
tragiques. Des scènes qui resurgissent
fréquemment au travers de leur comportement
: cauchemars, agressivité, repli sur soi,
troubles de la mémoire. Nous arrivons ainsi
à reconstruire l’histoire de chaque enfant.
KHAPTA, psychologue tchétchène
de la mission à l’hôpital de Grozny
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