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cahier de frais l ; vieux garçon mais désintéressé et de
bien petit talent, mais pour votre service capable de toutes
les choses où l'affection et la fidélité peuvent atteindre 2. »
Pomponne, ambassadeur à La Haye, et Charles Colbert,
ambassadeur à Londres, avaient annoncé déjà comme
faite la nomination de Du Fresne, et ses amis l'en complimentaient
: « J'ai eu bien de la joie à l'apprendre »,
lui écrivait Bernarts 3, secrétaire de Pomponne. Et de
Londres, Mignon (secrétaire de Charles Colbert et plus
tard premier commis des Affaires Étrangères) écrivait
le o avril : « J'ai été le premier qui ai reçu cette bonne
nouvelle, laquelle est depuis confirmée par M. Faille 4.
Je ne vois aucune personne de celles qui ont l'honneur
de vous connaître qui n'ait de la joie de vous voir remplir
un si beau poste ; voici l'avantage que reçoivent ceux
qui, comme vous, ont la facilité de gagner le coeur de
tout le monde 5. » Ce projet fut abandonné sans que
nous sachions pourquoi ni comment, peut-être simplement
parce que l'oeuvre diplomatique de Du Fresne était
trop importante pour pouvoir être interrompue.
Du mois d'août 1664 au mois de mars 1665, il avait
rempli une mission très intéressante auprès de l'Électeur
1. C'est-à-dire qu'il avait avancés.
2. Volume 2135, folio 105.
3. Traducteur, puis secrétaire interprète de l'ambassade (J. de
Boislisle, Mémoriaux du Conseil de 4664, t. I, p. 218, ett. III,
p. 62). Il y a beaucoup de lettres de lui dans les papiers de Du
Fresne ; on y trouve quelques détails sur les expéditions maritimes
des Hollandais.
4. Secrétaire de Charles Colbert lorsque celui-ci était intendant
d'Alsace ; il s'occupait surtout des affaires privées de son
maître ; il fut greffier du Conseil souverain d'Alsace, puis trésorier
de France à Caen.
5. Volume 2135, fol. 47 et 76.