télécharger au format PDF - Archives de l'Adrar des Ifoghas
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reconstituée par l'un <strong>de</strong>s associés, Bar<strong>de</strong>y, et il y resta<br />
jusqu'en octobre 1885.<br />
Les lettres qu'il adressait à sa famille sont généralement<br />
brèves et traitent d'affaires personnelles. Néanmoins<br />
on peut y glaner quelques détails sur le Harar,<br />
ses habitants et le commerce qui s'y faisait.<br />
« Je suis arrivé dans ce pays après vingt jours <strong>de</strong><br />
cheval à travers le désert somali. Harar est une ville<br />
colonisée par les Egyptiens et dépendant <strong>de</strong> leur gouvernement.<br />
La garnison est <strong>de</strong> plusieurs milliers<br />
d'hommes. Là se trouve notre agence et nos magasins.<br />
Les produits marchands <strong>de</strong> la- contrée sont le café,<br />
l'ivoire, les parfums, l'or, etc.. Le pays est élevé, mais<br />
non infertile, le climat est frais et non malsain. On<br />
importe ici toutes marchandises d'Europe par chame<strong>au</strong>x...<br />
Je suis dans les Gallas » (13 décembre 1880).<br />
« Il ne f<strong>au</strong>t pas croire que ce pays-ci soit entièrement<br />
s<strong>au</strong>vage. Nous avons l'armée, artillerie et cavalerie<br />
égyptienne et leur administration. Et tout est i<strong>de</strong>ntique<br />
à ce qui existe en Europe ; seulement c'est un tas <strong>de</strong><br />
chiens et <strong>de</strong> bandits. Les indigènes sont <strong>de</strong>s Gallas, tous<br />
agriculteurs et pasteurs ; gens tranquilles quand on ne<br />
les attaque pas. Le pays est excellent, quoique relativement<br />
froid et humi<strong>de</strong> ; mais l'agriculture n'y est pas<br />
avancée. Le commerce ne comporte principalement que<br />
les pe<strong>au</strong>x <strong>de</strong>s besti<strong>au</strong>x, qu'on trait pendant leur vie et<br />
qu'on écorche ensuite ; puis du café, <strong>de</strong> l'ivoire, <strong>de</strong><br />
l'or, <strong>de</strong>s parfums, encens, musc, etc.. Le mal est que<br />
l'on est à 60 lieues <strong>de</strong> la mer et que les transports coûtent<br />
trop » (15 février 1881).<br />
« Vous êtes en hiver à présent, et je suis en été. Les<br />
pluies ont cessé ; il fait très be<strong>au</strong> et assez ch<strong>au</strong>d. Les<br />
caféiers mûrissent, d'<strong>au</strong>tres sont en fleurs et ça sent déli-