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cause plus méritoire devant Dieu ni plus glorieuse devant les
hommes, puisque c'est pour donner le premier évêque à ces
vastes régions, qui font la 3° partie du monde et qui se devra
nommer la FRANCE AUSTRALE, et s'acquérir autant d'intercesseurs
auprès de Dieu et même de sujets comme il y aura
d'âmes amenées à la foi dans les terres australes.
IV. Et parce qu'avec un Evêque on ne peut pas moins
avoir qu'une demi-douzaine de prêtres pour travailler aux
conversions avec lui et aux autres ouvrages de la moisson
chrétienne pour assurer la subsistance de ces prêtres dans les
premiers temps deux mille livres de pensions ou bénéfices y
suffiraient.
C'est à quoi Sa Majesté est très humblement suppliée de
pourvoir par sa bonté paternelle, comme aussi aux ordres
nécessaires de cour de Rome pour en obtenir les expéditions
de bonne heure, afin qu'il n'y ait pas de retardement à l'affaire
par les longueurs ordinaires de la dite Cour qui feraient
bien perdre du temps si l'on attendait que la paix d'Angleterre
fût faite 4 pour en commencer les poursuites et cela
principalement aujourd'hui que l'on y trouve une favorable
disposition de la part du Saint-Siège.
(Arch. des A. E., Mémoires et documents, France,
vol. 2131, fol. 52-53. Écriture d'un copiste.)
II
MÉMOIRE POUR SA MAJESTE
(janvier 1667).
Quelques ecclésiastiques et autres personnes de qualité
ayant projeté l'établissement d'une mission évangélique dans
les terres australes inconnues et d'une habitation française
pour l'y soutenir commencèrent il y a quelques mois cette
affaire par la demande de l'agrément et protection de
Sa Majesté qui, sur le rapport qui lui en fut fait par M. Colbert,
l'accorda.
1. Paix de Bréda (31 juillet 1667).