Cahiers Ramau 2 en totalité
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<strong>Cahiers</strong> <strong>Ramau</strong> 2 Coopérations-coordinations<br />
des besoins du bâtim<strong>en</strong>t proposé (<strong>en</strong> anglais conception), puis par l’établissem<strong>en</strong>t<br />
du cahier des charges (briefing), puis par la conception (sketch<br />
design) et par le développem<strong>en</strong>t des détails. Une seconde phase compr<strong>en</strong>ait<br />
la préparation des docum<strong>en</strong>ts destinés aux appels d’offres des <strong>en</strong>treprises<br />
de bâtim<strong>en</strong>t, puis la surveillance de la construction elle-même. La troisième<br />
consistait <strong>en</strong> l’évaluation après construction (POE 1 ). Pour la première<br />
phase du processus, l’architecte pr<strong>en</strong>ait le rôle de chef d’équipe. À ce rôle<br />
s’ajoutait, pour la seconde phase, une responsabilité d’arbitrage <strong>en</strong>tre<br />
maître d’ouvrage (cli<strong>en</strong>t) et <strong>en</strong>treprise. Les spécialistes (ingénieurs,<br />
économistes) se trouvai<strong>en</strong>t donc <strong>en</strong>gagés, p<strong>en</strong>dant le projet, sous la<br />
direction souv<strong>en</strong>t peu sympathique de l’architecte, qui se croyait responsable<br />
de la qualité de l’œuvre (Symes et al., 1995). La troisième phase,<br />
l’évaluation, quand elle avait lieu, rev<strong>en</strong>ait aux universitaires. Peu d’informations<br />
se trouvai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>voyées <strong>en</strong> feedback pour les projets suivants.<br />
On sait que ce système a subi des modifications p<strong>en</strong>dant les années soixante<br />
et soixante-dix, avec l’introduction, d’abord du cli<strong>en</strong>t’s repres<strong>en</strong>tative pour<br />
la première phase et pour une évaluation après construction, puis, pour la<br />
seconde phase, des project managers. Ces modifications ont mis <strong>en</strong> question<br />
les compét<strong>en</strong>ces de l’équipe <strong>en</strong>tière, mais surtout des architectes qui ont<br />
alors perdu leur statut de chef d’équipe. Mais des changem<strong>en</strong>ts dans le<br />
processus même sembl<strong>en</strong>t concerner la politisation de l’acte de construire<br />
qui arriva après le boom des années quatre-vingt et les critiques du<br />
Thatcherisme qui la sout<strong>en</strong>ait. Le financem<strong>en</strong>t de la construction devint<br />
alors de plus <strong>en</strong> plus lié aux programmes de requalification des équipem<strong>en</strong>ts<br />
publics et aux initiatives de marketing des villes. Les conditions de<br />
financem<strong>en</strong>t de construction pour ces programmes compr<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t<br />
l’établissem<strong>en</strong>t d’un part<strong>en</strong>ariat État-secteur privé-usagers<br />
(nouvelle forme de maîtrise d’ouvrage) et la réalisation d’évaluations (coût<br />
valeur ou équival<strong>en</strong>t) non seulem<strong>en</strong>t après mais avant et p<strong>en</strong>dant la<br />
construction.<br />
L’objectif de durabilité (qui auparavant n’était compris que comme un<br />
intérêt particulier des hippies ou comme une préoccupation concernant les<br />
économies d’énergie) peut alors se voir intégré dans un processus multidisciplinaire<br />
et politique et de plus longue durée. L’architecte (pas plus que<br />
les cli<strong>en</strong>ts repres<strong>en</strong>tative ou que le project manager) ne peut conserver le<br />
rôle de chef d’équipe, celui-ci doit rev<strong>en</strong>ir à des nouveaux v<strong>en</strong>us dans le<br />
processus de construction des bâtim<strong>en</strong>ts, community leaders, responsables<br />
de l’administration locale (local governm<strong>en</strong>t managers) ou même politi-