Cahiers Ramau 2 en totalité
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<strong>Cahiers</strong> <strong>Ramau</strong> 2 Coopérations-coordinations<br />
directeur » qui fixe des objectifs mais qui n’est habituellem<strong>en</strong>t guère actualisable,<br />
à l’idée de « plan de référ<strong>en</strong>ce évolutif ». Ce plan, qui n’est plus<br />
représ<strong>en</strong>té comme une image idéale fixe mais comme un mom<strong>en</strong>t dans un<br />
processus dynamique, devi<strong>en</strong>t un instrum<strong>en</strong>t de travail, périodiquem<strong>en</strong>t<br />
réactualisé, qui peut servir de référ<strong>en</strong>ce non seulem<strong>en</strong>t pour les services de<br />
la Ville mais aussi pour les maîtres d’ouvrage et pour les concepteurs qui<br />
sont am<strong>en</strong>és à construire sur ce territoire (principe de narrativité 2 – le<br />
plan lui-même participe de la « mise <strong>en</strong> récit ») ;<br />
– Un instrum<strong>en</strong>t de conception négociée opératoire qui vi<strong>en</strong>t compléter les<br />
instrum<strong>en</strong>ts réglem<strong>en</strong>taires classiques dont dispose l’urbaniste (principe<br />
d’incomplétude 2) ; l’<strong>en</strong>jeu à ce niveau est de concrétiser à des échelles<br />
intermédiaires, la notion de « conception négociée » que les théorici<strong>en</strong>s de<br />
l’urbanisme prét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t substituer à celle de « conception hiérarchique »<br />
(Callon, 1997) ; de fait, il ne s’agit pas d’imposer des recommandations mais<br />
de négocier des aménagem<strong>en</strong>ts concrets, sur des projets d’échelle modeste,<br />
parfois minuscule, <strong>en</strong> vertu de considérations plus générales qui sont mises<br />
<strong>en</strong> discussion <strong>en</strong>tre concepteurs de l’espace privé, usagers ou habitants et<br />
gestionnaires de l’espace public ;<br />
– Un instrum<strong>en</strong>t de gestion id<strong>en</strong>titaire, c’est-à-dire un instrum<strong>en</strong>t de<br />
reconstruction, à long terme, de l’id<strong>en</strong>tité du territoire (principe de contextualité<br />
2) ; l’<strong>en</strong>jeu n’est pas de réaliser un grand projet dans un délai<br />
prédéterminé mais d’am<strong>en</strong>er des acteurs très différ<strong>en</strong>ts, dans la durée, à<br />
générer un processus progressif d’id<strong>en</strong>tification du quartier ; non pas<br />
contraindre promoteurs ou propriétaires à respecter un gabarit, un<br />
matériau ou un règlem<strong>en</strong>t de plus mais les am<strong>en</strong>er à repérer, à pr<strong>en</strong>dre acte<br />
et à valoriser les caractéristiques d’ambiance, appréciées de tous, pour <strong>en</strong><br />
reconstruire, peu à peu, l’id<strong>en</strong>tité.<br />
4.3. Professionnalisation – Ce sur quoi cette mission pourrait déboucher<br />
– Un cofinancem<strong>en</strong>t public-privé. La Mission joue un rôle d’intermédiaire<br />
<strong>en</strong>tre des concepteurs privés et des gestionnaires publics (dans un territoire<br />
dont une des caractéristiques paysagères principales ti<strong>en</strong>t précisém<strong>en</strong>t à<br />
l’<strong>en</strong>chevêtrem<strong>en</strong>t de l’espace public et des espaces privés. Et la richesse de<br />
la Mission ti<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t à ce rôle de tiers, qui ne doit servir les intérêts<br />
ni des uns ni des autres mais doit précisém<strong>en</strong>t les aider à p<strong>en</strong>ser et les<br />
inciter à concevoir des modalités d’interaction vivantes <strong>en</strong>tre le public et le<br />
privé. Or, la Mission a été créée dans le cadre d’une étude financée par la<br />
Ville (ce qui peut d’ailleurs semer le trouble dans l’esprit des promoteurs