20.01.2015 Views

La perception graphique - Melissa

La perception graphique - Melissa

La perception graphique - Melissa

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

présentation de leurs données. Goldenweiser ouvre ainsi la voie à une réflexion plus profonde<br />

sur la nature des <strong>graphique</strong>s et leur spécificité.<br />

2.) Le rôle différencié des images : analyse et communication<br />

L’effort de classification et de différenciation des <strong>graphique</strong>s a été repris plus<br />

récemment par Monique Le Guen (1996). Celle-ci se situe dans la même perspective de<br />

définition des types de <strong>graphique</strong>s lorsqu’elle souligne l’importance de la distinction entre<br />

images d’analyse et images de communications. Les images d’analyse servent à saisir une<br />

situation donnée. « C’est l’objet des <strong>graphique</strong>s comme les courbes, les histogrammes, les<br />

camemberts etc. ». Les images de communication sont utilisées pour mettre en valeur «une<br />

idée, un résumé de données, à frapper l’imagination. » On retrouve la distinction de<br />

Goldenweiser entre <strong>graphique</strong> d’analyse et <strong>graphique</strong> d’illustration. Ainsi, on doit connaître et<br />

respecter des règles pour les images d’analyse (cf. Bertin, 1974). Mais pour les images de<br />

communication, « toute liberté est laissée à l’imagination et à la fantaisie de l’auteur pourvu<br />

qu’il communique son message. » Néanmoins, M. Le Guen reconnaît que la frontière entre les<br />

deux groupes est encore floue et son utilisation pratique est difficile. Elle oriente la <strong>perception</strong><br />

<strong>graphique</strong> dans une perspective plus psychologique.<br />

Elle a également le mérite de souligner le rôle de l’image dans la compréhension et<br />

dans le lien de la <strong>perception</strong> <strong>graphique</strong> à la pédagogie. Elle écrit ainsi en 1996 que « s’il est<br />

passé dans les esprits que l’apprentissage de la statistique ne pouvait se faire sans microordinateur,<br />

il n’est pas encore reconnu par la plupart des gens, que l’image lorsqu’elle est<br />

couplée à un raisonnement, facilite la compréhension, la mémorisation, et diminue le temps<br />

d’apprentissage, même en mathématique. » D’où l’importance d’une réflexion sur la qualité<br />

des <strong>graphique</strong>s et les mécanismes de leur <strong>perception</strong>.<br />

3.) Les codes <strong>graphique</strong>s élémentaires<br />

<strong>La</strong> réflexion sur le <strong>graphique</strong> vise également à comprendre sur quoi repose notre<br />

lecture : à quoi sommes-nous sensibles Sur quoi repose techniquement le message contenu<br />

dans l’image Cleveland et McGill (1984) ont cherché à mettre en exergue les éléments du<br />

<strong>graphique</strong> auxquels nous réagissons. Ils ont ainsi isolé 10 codes <strong>graphique</strong>s élémentaires qui<br />

correspondent aux aspects géométriques et textuels des <strong>graphique</strong>s. Le lecteur juge de ces<br />

aspects pour extraire visuellement de l’information concernant les différentes grandeurs<br />

présentées sur un <strong>graphique</strong>. Nous les présentons ici avec le rang que proposent les auteurs,<br />

fondé sur la justesse avec laquelle ils sont appréciés par les lecteurs.<br />

Rang<br />

Codes <strong>graphique</strong>s élémentaires<br />

1 Position sur une échelle commune<br />

2 Position sur des échelles non alignées<br />

3 Longueur<br />

4 Angle<br />

4-10 Pente<br />

6 Aire<br />

7 Volume<br />

8 Densité (quantité de noir)<br />

4

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!