Sophie Germain: mathématicienne extraordinaire - Scripps College
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Sa Biographie 5<br />
maths et ils lui interdisent de lire. C’est en vain. Elle se cache et le fait la<br />
nuit. Ses parents la découvrent. Ils éteignent le feu de sa chambre et lui confisquent<br />
sa chemise de nuit pour qu’elle reste au lit. Elle cache des bougies<br />
et s’habille dans ses draps et lit jusqu’à l’aube, même les nuits où l’encre<br />
gêle dans son pot. Enfin, ses parents cèdent et la laissent étudier. <strong>Sophie</strong> apprend<br />
le calcul différentiel de Cousin, mais le reste des livres n’étaient pas<br />
facilement accessibles à <strong>Sophie</strong>, car ils étaient en latin. Elle ne se décourage<br />
en aucune manière; elle apprend à lire le latin pour pouvoir lire les oeuvres<br />
d’Euler et de Newton. (Bucciarelli 10)<br />
<strong>Sophie</strong> n’a jamais eu d’éducation formelle, mais à dix-huit ans elle voit<br />
l’ouverture de l’école centrale des travaux publics, qui s’appellera plus tard<br />
l’école polytechnique.<br />
Plusieurs remarquent sa persistance et son audace.<br />
“Frappée de l’utilité d’un enseignement que son sexe lui interdisait de suivre<br />
en personne, et voulant du moins en profiter, elle se procura les leçons<br />
de divers professeurs, spécialement les cahiers de la chimie de Fourcroy,<br />
ceux de l’analyse de Lagrange.” (Stupuy 11) Comme il est d’usage pour les<br />
étudiants à cette époque, les jeunes hommes présentent un mémoire aux<br />
professeurs à la fin des cours. <strong>Sophie</strong> présente à Lagrange, l’un des professeurs<br />
à l’université, sous le pseudonyme M. Le Blanc, son mémoire sur<br />
la matière de ses lectures. Lagrange, impressionné, la retrouve, découvre<br />
qu’elle est une fille, et “devint [son] conseiller et [son] appui.” (Stupuy<br />
11-12)<br />
Elle fait la connaisance de la Théorie des nombres de Legendre à Paris et<br />
les Disquisitiones arithmeticae de Gauss à Brunswick en Allemagne. Impressionnée<br />
par leurs travaux, elle leur écrit, toujours sous le pseudonyme M.