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2.2. Les conditions de logem<strong>en</strong>t<br />
Instabilité du logem<strong>en</strong>t<br />
Les conditions de logem<strong>en</strong>t 12 des pati<strong>en</strong>ts reçus à MdM<br />
sont détaillées dans le tableau suivant.<br />
Le logem<strong>en</strong>t est considéré comme stable lorsque les personnes<br />
dispos<strong>en</strong>t d’un logem<strong>en</strong>t personnel ou sont<br />
hébergées durablem<strong>en</strong>t par de la famille ou des amis.<br />
Le logem<strong>en</strong>t précaire concerne les personnes hébergées<br />
provisoirem<strong>en</strong>t ou occupant un logem<strong>en</strong>t sans bail ou un<br />
terrain sans droit, ou un meublé dont elles peuv<strong>en</strong>t payer le<br />
loyer le mois où elles vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t nous voir mais peut-être pas<br />
le mois suivant…<br />
Les personnes sans domicile fixe sont celles déclarant vivre<br />
à la rue ou <strong>en</strong> hébergem<strong>en</strong>t d’urg<strong>en</strong>ce pour quelques nuits.<br />
Tableau 13 : Situation des pati<strong>en</strong>ts au regard du logem<strong>en</strong>t<br />
(12) Taux de réponses Logem<strong>en</strong>t : 93,1 %.<br />
(13) Taux de réponses Précisions logem<strong>en</strong>t stable : 88 % ; Logem<strong>en</strong>t précaire : 98 %.<br />
EN 2009, QUI SONT LES PERSONNES RENCONTRÉES DANS LES CASO ?<br />
En 2009, près des trois quarts des pati<strong>en</strong>ts ne dispos<strong>en</strong>t<br />
pas d’un logem<strong>en</strong>t stable. Ils viv<strong>en</strong>t le plus souv<strong>en</strong>t dans un<br />
logem<strong>en</strong>t précaire (45,6 %) ou sont hébergés par un organisme<br />
ou une association (14,3 %), et 13,6 % sont sans<br />
domicile.<br />
Soulignons que la part des pati<strong>en</strong>ts sans domicile connaît<br />
<strong>en</strong> 2009 une augm<strong>en</strong>tation significative (ils étai<strong>en</strong>t 11,9 %<br />
<strong>en</strong> 2008).<br />
Notons égalem<strong>en</strong>t que, même lorsque le logem<strong>en</strong>t est stable<br />
13 , les personnes sont pour la plupart hébergées chez un<br />
tiers. Ainsi, au total, seuls 7 % de l’<strong>en</strong>semble des consultants<br />
dispos<strong>en</strong>t d’un logem<strong>en</strong>t personnel (tableau 13).<br />
% n<br />
Logem<strong>en</strong>t stable 26,5 5 161<br />
dont…<br />
– hébergés durablem<strong>en</strong>t (famille, amis, tiers…) 16,2 3 163<br />
– logem<strong>en</strong>t personnel 7,1 1 381<br />
Hébergés par un organisme ou une association pour plus de 15 jours 14,3 2 782<br />
Logem<strong>en</strong>t précaire 45,6 8 885<br />
dont…<br />
– provisoirem<strong>en</strong>t hébergés par famille ou amis 30,5 5 945<br />
– occup<strong>en</strong>t un logem<strong>en</strong>t sans bail (sans contrat légal) 3,6 697<br />
– occup<strong>en</strong>t un terrain sans droit (campem<strong>en</strong>t illégal) 8,8 1 718<br />
– autre 1,8 343<br />
Sans domicile fixe 13,6 2 654<br />
Lecture du tableau : 45,6% des consultants viv<strong>en</strong>t dans un logem<strong>en</strong>t précaire. Ils se répartiss<strong>en</strong>t de la façon suivante : 30,5% sont provisoirem<strong>en</strong>t<br />
hébergés, 3,6% viv<strong>en</strong>t dans un logem<strong>en</strong>t sans bail, 8,8% sur un terrain sans droit et 1,8% sont dans une autre situation.<br />
« PEUR D’ÊTRE JETÉE<br />
ÀLARUEENRAISON<br />
DE SA MALADIE »<br />
Un médecin de Lyon<br />
évoque la difficulté d’une<br />
pati<strong>en</strong>te souhaitant cacher<br />
sa maladie à la personne<br />
qui l’héberge de peur<br />
d’être jetée à la rue.<br />
“<br />
Je l’ai reçue pour des problèmes de vaginite mycosique à répétition. De<br />
nationalité sénégalaise, sans titre de séjour, elle vivait chez une compatriote<br />
qui l’hébergeait. Quand elle m’a expliqué son problème, je lui ai parlé des diminutions<br />
d’immunité liées aux IST et proposé un dépistage. Après de longues hésitations, elle<br />
m’a avoué être atteinte du VIH. Elle disposait <strong>en</strong>core d’un traitem<strong>en</strong>t, qu’elle cachait<br />
car elle ne voulait pas que son amie le voie. Elle m’a dit que, si elle l’appr<strong>en</strong>ait, elle la<br />
mettrait dehors…”<br />
Observatoire de l’accès aux soins de la mission France de Médecins du Monde - Rapport 2009<br />
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