Moment convivial autour d’unverre de vin avec Sean Suter, Salesrepresentative chez Rafl atac OceaniaPty. Ltd., Wolf Viergever (à gauche) estle Directeur Général de AQ Australie.Situé au coeur de la Barossa Valleydans le sud de l’Australie, ce spécialistedes étiquettes pour vin est l’un des troisacteurs majeurs nationaux ; il produitdes étiquettes pour de grandes marquescomme Wynns Coonawarra, JacobsCreek et la gamme Penfolds.Photo: Philip KorczynskiFrance, où plusieurs jeunes vignerons s’efforcentd’améliorer la qualité et la consistancedes vins de leur région.Dans un contexte économique mondialaffaibli, les exportateurs de vin australienstirent mieux que jamais leur épingle du jeu.Dynamisée par la demande, la croissance estproprement remarquable. Il y a cinq ans, lesAustraliens produisaient 883 000 tonnes deraisin broyé. Aujourd’hui, ils atteignent les1426 tonnes et la croissance se poursuit.<strong>Les</strong> exportations ont dépassé les 375 millionsde litres, pour une valeur de 970 millions dedollars américains en 2001, soit une augmentationde 18,6% par rapport à l’année2000.Classée au septième rang pour la productionet au cinquième pour les exportations,l’Australie fait désormais partie du groupedes producteurs de vin d’envergure mondiale.Mais les 3,1% du pays en matière de partde production mondiale au cours de l’année2000 restent malgré tout infi mes comparésaux 20,9% de la France et les producteurs devin australiens, plein d’énergie et d’ambition,sont confiants : il y a encore de la place pourla croissance.La quantité de vin exportée correspondpratiquement à celle qui est consommée surle marché intérieur. <strong>Les</strong> plus gros consommateurssont les amateurs de vin du RoyaumeUni, qui en ont consommé l’année dernièrepour une valeur de presque 420 millionsde dollars américains. Viennent ensuite lesEtats-Unis, avec une consommation de 250millions de dollars américains, puis le Canadaavec 58 millions de dollars américains. EnEurope, les allemands apprécient égalementles vins australiens et en consomment pour30 millions de dollars américains. Même lesFrançais font quelques tentatives, dépensant8,8 millions de dollars américains au profi tde leurs rivaux de la première heure.Cependant, la plupart des meilleurs vinsne quittent jamais le sol australien. <strong>Les</strong> petitsproducteurs de vin vendent souvent leursproduits dans leurs caveaux ou par l’intermédiaired’un petit nombre de négociants envin et de restaurants.20 RAFLATALK
<strong>Les</strong> régions vinicolesaustraliennes poursuiventleur expansionLe secteur compte aujourd’hui 1465 établissementsvinicoles et 148 275 hectaresPhoto: Philip KorczynskiGary Hockley, Directeur defabrication chez Labelcraft, devant lefruit de son travail. Cette entreprise,qui travaille en partenariat avecLabelhouse, représente une partconsidérable du travail d’étiquetaged’ordre général et spécifi que au vinsur la côte est de l’Australie.de vignoble. Sur ce total impressionnant,quelques 14 000 hectares sont de nouvellesvignes qui vont commencer à produire. L’inclinaisoncroissante des amateurs de vin pourun verre de rouge australien est appelée à êtrelargement satisfaite, les variétés Shiraz, CabernetSauvignon et Merlot représentant prèsde 70% des nouvelles plantations.Le bastion traditionnel du secteur estl’Australie du Sud avec la région renomméedu Coonawarra et les vallées Barossa et Careoù sont d’ailleurs basés les géants de l’industrie.On y trouve quelques 62 000 hectaresrecouverts de vignes, dont beaucoup sontcultivées par les descendants des premierscolons allemands.La région de Victoria est légèrement plusgrande en hectares que celle de la Nouvelle-Galles du Sud et compte le plus grand nombred’établissements vinicoles, 416 au total.La magnifique Yarra Valley, à moins d’uneheure du quartier des affaires de Melbourne,recense 61 établissements vinicoles, dont leDomaine Chandon, détenu par des Français.Un agréable petit trajet d’une heure trente, lelong de la baie, à travers les banlieues sud deMelbourne, suffit pour atteindre la Péninsulede Mornington. On y trouve 62 établissementsvinicoles, dont plusieurs possèdentd’excellents restaurants.En Nouvelle-Galles du Sud, les vignoblessont concentrés dans la Hunter Valley, oùl’on peut trouver presque 120 établissementsvinicoles ainsi que certains des meilleurs etdes plus grands producteurs de vin du pays– dont des noms mondialement connus, telsque McGuigan Wines et Rosemount Estate.Mudgee, dans les Central Ranges, compteencore environ 35 établissements vinicoles.Pour ce qui est de l’Australie de l’Ouest,l’industrie vinicole y atteint moins d’un tiersde la taille de celle de Victoria. Mais ce quel’industrie vinicole y perd entaille, elle le gagne en qualité,dans la mesure où une largegamme d’excellents vins sontproduits dans le district deSwan, près de Perth, ainsique dans la magnifique régionde la Margaret River, ausud de la capitale.Même si plus de 660 proontaugmenté de 13,8 pour cent,ducteurs se décrivent comme des exportateursde vin – 435 ont cité le Royaume Uni commemarché d’exportation l’année dernière - quatregroupes dominent. Pour ces quatre là, SouthcorpWines, BRL Hardy, Orlando Wyndhamet Beringer Blass, l’avenir affiche un grand cielbleu.Lors d’un séminaire annuel destiné auxinvestisseurs, qui s’est tenu à New York, TedKunkel, PDG du Groupe Fosters Brewing,qui détient Beringer Blass, a déclaré : «Partoutoù nous avons une marque dans une catégoriede produits, ou dans un niveau de prix particulier,nous voulons que cette marque servede référence pour déterminer le prix le plusélevé possible. Une marque forte signifie deuxchoses, de grosses marges et de gros revenus, etles gros revenus génèrent de la valeur pour lesactionnaires.»Fosters, traditionnellement brasseur debière, est relativement nouveau dans l’industriedu vin. Cette société a acheté MildaraBlass pour un peu plus de 265 millions dedollars américains en 1996 devenant ainsipropriétaire de nombreuses marques réputées.En 2000, pour renforcer sa position sur le stratégiquemarché américain, Fosters s’est portéacquéreur de Beringer Wine Estates. L’entitéissue de la fusion, Beringer Blass, fait désormaispartie des toutes premières entreprises del’industrie vinicole dans le monde.Pour Southcorp, 2002 a également été unebonne année. <strong>Les</strong> recettes de ses ventes de vinpour atteindre 158 millions dedollars américains. Cette annéea également vu l’aboutissementde la fusion d’un milliard dedollars avec Rosemount Estateset la société a changé d’orientationen adoptant une stratégiesimilaire à celle de Fosters.En ce qui concerne BRLHardy, le troisième des grandsRAFLATALK 21