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en Wallonie - Union Wallonne des Entreprises

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ÇA BOUGE || ACTUELLa communication <strong>en</strong> question(s)Sarko-Ségo : le B.A.-Ba <strong>en</strong> débatTout le monde, à son niveau, doit communiquer.La responsabilité de la communication ne se sous-traite pas.Cet article vous donne quelques clés pour mieux rédiger, convaincre, v<strong>en</strong>dre, motiver, demander, exiger, séduire, discourir.Par Pierre GUILBERTDynamisme wallon Juin 20076Le débat Sarkozy-Royal reste dans lesmémoires. En plus devingt millions de Français,directem<strong>en</strong>t concernés,nous avons été 500.000Belges à ne pas <strong>en</strong> perdreune seconde. Souv<strong>en</strong>onsnousque globalem<strong>en</strong>t chacuna trouvé son championmeilleur que l’autre. Lesoir même, un sondage duFigaro mettait <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ceque 53% <strong>des</strong> Françaisavai<strong>en</strong>t trouvé que c’étaitSarkozy qui avait gagné ledébat. 53%... N’est-ce pasjustem<strong>en</strong>t le score qu’ildevait emporter quatrejours plus tard dans le scrutin réel ?Est-ce à dire que le débat a convaincuces 53% d’électeurs ? Non. Çadémontre bi<strong>en</strong> plus qu’<strong>en</strong> tant quetéléspectateurs nous avons été actifs,que nous avons agi avec nos a priori,notre feeling, notre parti pris. Peud’<strong>en</strong>tre nous étai<strong>en</strong>t neutres. Tout ceque disait l’une ou l’autre était perçu,non pas comme <strong>des</strong> mots chargés deleur seul s<strong>en</strong>s, isolés ou aseptisés,mais bi<strong>en</strong> comme un messageempreint fortem<strong>en</strong>t de l’image que,à priori, nous avions déjà de son émetteur.Et de l’affection ou l’émotion qu<strong>en</strong>ous ress<strong>en</strong>tons à son égard.Le chercheur californi<strong>en</strong> AlbertMehrabian a été un <strong>des</strong> spécialistes dela communication non verbale, c’est-àdirecelle qui ne passe pas par lesmots, mais bi<strong>en</strong> par le corps et la voix.Il hiérarchise l’importance relativede l’impact <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts langagesà notre disposition, les mots, l’intonationde la voix et le langage ducorps (sourires, gestes, regards, etc.)Ces chiffres ont de quoi étonner :• Mots : 7%• Intonation : 38%• Langage du corps : 55%Durant le débat Sarkozy-Royal, peu d'<strong>en</strong>tre nous étai<strong>en</strong>t neutres. Notreperception était fortem<strong>en</strong>t empreinte de l'image que, à priori, nous avionsdéjà de son émetteur.Même s’ils font l’objet de remises <strong>en</strong>cause courantes, ils affich<strong>en</strong>t une t<strong>en</strong>danceclaire, qui privilégie le non verbal.J’ajouterais pour ma part, commeévoqué ci-<strong>des</strong>sus, le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t etl’émotion, la sympathie que l’on a,à priori, pour l’orateur.Faut-il s’inquiéter de cette préémin<strong>en</strong>cedu non rationnel ? Non. D’unepart, parce que quand bi<strong>en</strong> même onlutterait contre, ça ne changerait ri<strong>en</strong>.C’est comme ça. Nous sommescomme cela. Depuis <strong>des</strong> millénaires.D’autre part, parce que c’est justem<strong>en</strong>tdans ce peu de crédit que l’onaccorde aux seuls mots que l’on sepréservera de toute possibilité réellede manipulation. Dans notre feeling,se trouve notre «vraie vérité».Quelqu’un nous parle. Jamais on ne val’écouter comme un robot vierge detoute interprétation. Jamais on ne vapr<strong>en</strong>dre ses mots pour de l’arg<strong>en</strong>tcomptant. Au fond de nous, une petitevoix nous chuchotera <strong>des</strong> mises <strong>en</strong>garde ou <strong>des</strong> <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>ts. "Causetoujours, mon vieux…" ou "Oui, oui, çame fait plaisir que tu dises cela…"Cette petite voix est finalem<strong>en</strong>t unealliée, celle qui garantit notre liberté.Parce qu’elle est <strong>en</strong> connexion réelleavec la vérité de celui quinous parle. On «s<strong>en</strong>t» cettevérité plus qu’on ne l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d.Coup de sonnette.C’est un v<strong>en</strong>deur d’aspirateurque vous n’avez pasappelé. Bi<strong>en</strong> sûr vous pouvezlui dire que non vousn’avez absolum<strong>en</strong>t pasbesoin d’un nouvel aspirateur.Mais admettons quevous lui accordiez cinqminutes. Ce n’est pasgagné pour lui évidemm<strong>en</strong>t.Qu’a-t-il à sa dispositionpour vous convaincred’acheter un aspirateur dontvous n’avez pas besoin ?Des mots ? Non, à coup sûrce sera insuffisant. Alors son attitude,ses gestes, ses sourires, sa sympathie.Mais bi<strong>en</strong> sûr vous n’êtes pasidiot : vous n’allez quand même pas luiacheter un aspirateur pour lui faireplaisir. Son comportem<strong>en</strong>t non verbaldevra donc servir à vous convaincreque vous ferez une excell<strong>en</strong>te affaire,parce que le v<strong>en</strong>deur, lui, il y croit.C’est donc cela : le non verbal communiquerala sincérité, l’adéquation <strong>en</strong>treles mots et l’adhésion de celui qui lesprononce à leur valeur. Tout le monde aperçu que le sourire de Ségolène Royaln’était pas confirmé par son regard.Tout le monde a constaté à son regardfuyant que Nicolas Sarkozy craignaitl’affrontem<strong>en</strong>t. Au-delà de leurs mots.Et c’est <strong>en</strong> premier lieu ces s<strong>en</strong>sationsque nous avons perçues. Bi<strong>en</strong> plus queles mots.Les mots, on peut les travailler, lessoupeser, les modifier, les choisir.La sincérité non.Négliger ces aspects nous amènerait àmal communiquer. Parce qu’<strong>en</strong> facede nous il y a <strong>des</strong> humains, dont lecerveau ne s’arrête pas sous prétextequ’il ne doit plus qu’écouter, ou lire.Que du contraire. Le cerveau <strong>des</strong>récepteurs de nos communications ne

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