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Journal de Saclay n°31 - CEA Saclay

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La connaissance <strong>de</strong> la masse et <strong>de</strong> la compositionchimique d’une étoile permet <strong>de</strong> déterminer sa structureinterne, mais les phénomènes <strong>de</strong> turbulence liés à la rotationet au magnétisme <strong>de</strong> l’astre compliquent considérablementle tableau : c’est le domaine <strong>de</strong> la magnétohydrodynamique(MHD). L’observation couplée à la simulationMHD du Soleil et <strong>de</strong>s étoiles permet d’appréhen<strong>de</strong>r cesphénomènes complexes.1 Simulation <strong>de</strong>s turbulences du milieu interstellaire.2 Fluctuations <strong>de</strong> températures du Soleil : le rouge correspondaux excès <strong>de</strong> température (+10°C) par rapport à la températuremoyenne (voisine <strong>de</strong> 100 000°C à la profon<strong>de</strong>ur choisie pourle calcul).En parallèle, la LIL puis le Laser Mégajoule produiront àBor<strong>de</strong>aux <strong>de</strong>s plasmas <strong>de</strong> laboratoire, proches <strong>de</strong> lamatière <strong>de</strong>s étoiles. Pendant un milliardième <strong>de</strong> secon<strong>de</strong>,ces expériences révèleront <strong>de</strong>s propriétés thermodynamiquesou <strong>de</strong>s instabilités qui rendront les simulationsd’étoiles <strong>de</strong> plus en plus réalistes et convaincantes.1 LIL : Ligne d’intégration laser. Entrée en service en 2005 pour lacommunauté scientifique, cette ligne prototype du laser Mégajoule, au<strong>CEA</strong>/CESTA à Bor<strong>de</strong>aux, compte 4 faisceaux (sur 240 en projet).2 Hydrodynamique : branche <strong>de</strong> la physique relative aux flui<strong>de</strong>s enmouvement.40 ans d’astrophysiquespatiale au <strong>CEA</strong>LE CÔTÉ OBSCUR DE L’UNIVERSCosmologie : l’observation fine <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> lentille gravitationnelle* sur la forme <strong>de</strong>s galaxieslointaines permet d’explorer les composantes invisibles <strong>de</strong> l’Univers.Les astrophysiciens raisonnent souvent en cherchant àboucler <strong>de</strong> minutieux bilans <strong>de</strong> matière ou <strong>de</strong> rayonnements.Ils ont ainsi recensé toute la matière observable dans leursinstruments. Dans les années 1970, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la trajectoire<strong>de</strong>s étoiles dans les galaxies les a amenés à invoquer laprésence d’une «matière noire» distribuéeà gran<strong>de</strong> échelle, qui n’émetaucun rayonnement. Par la suite, <strong>de</strong>sobservations concordantes, au cours<strong>de</strong>s années 1990, ont permis <strong>de</strong> mettreen évi<strong>de</strong>nce une accélération <strong>de</strong> l’expansion<strong>de</strong> l’Univers. Une <strong>de</strong>s interprétations<strong>de</strong> cette accélération est qu’ellerésulte <strong>de</strong> la présence d’une « énergiedu vi<strong>de</strong> » : cette notion s’est révélée 1notoirement problématique (avec undésaccord <strong>de</strong> 120 ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur !) mais elle a donnéson nom au concept d’« énergie noire », concept qui gar<strong>de</strong>aujourd’hui tout son mystère.ordinaire représente environ 3% <strong>de</strong> la masse <strong>de</strong> l’Univers,la matière noire 27% et l’énergie noire 70%. Les astrophysiciensdu SAp, conjointement avec leurs collègues physiciens<strong>de</strong>s particules, participent à la traque <strong>de</strong> cette sidiscrète matière noire avec la plus gran<strong>de</strong> caméra dumon<strong>de</strong> (Megacam), implantée au foyer du télescopeCanada-France-Hawaï (CFHT). Ils cherchent notamment àcartographier systématiquement la distribution <strong>de</strong> lamatière noire dans l’Univers en utilisantl’effet <strong>de</strong> lentille gravitationnelle, quiinduit <strong>de</strong> faibles distorsions sur lesformes apparentes <strong>de</strong>s galaxies lointaines.A l’avenir, la nécessité <strong>de</strong> corrigerles turbulences atmosphériques limiterale champ d’exploration avec <strong>de</strong>stélescopes au sol. DUNE (Dark UNiverseExplorer), un projet spatial en préparation,permettrait <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong> cettelimitation, avec à la clé, l’espoir <strong>de</strong>débusquer la matière noire et aussi <strong>de</strong> mieux comprendrela nature <strong>de</strong> la fameuse énergie noire, susceptible <strong>de</strong> modifierla distribution <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s structures dans l’Univers.Recenser les galaxies déforméesÀ présent, les physiciens s’accor<strong>de</strong>nt à dire que la matière* Lentille gravitationnelle : <strong>de</strong>s masses importantes peuvent dévier lesrayons lumineux provenant <strong>de</strong> galaxies lointaines et déformer l’imageapparente qui parvient jusqu’à nous.1 Image <strong>de</strong> l’amas <strong>de</strong> galaxies d’Hercule obtenue par la caméraMegacam au CFHT.9

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