Les cahiers de doléances du Bas-Limousin en 1789 - Archives ...
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Dixième : impôt royal créé <strong>en</strong> 1710 et représ<strong>en</strong>tant <strong>en</strong> théorie un dixième <strong>de</strong>s rev<strong>en</strong>us.Droit <strong>de</strong> chetel ou <strong>de</strong> cheptel : ici, il semble qu’il s’agisse d’un droit que le seigneur ait <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre un pourc<strong>en</strong>tage <strong>de</strong>sbêtes d’un troupeau, quand le troupeau s’accroît grâce aux naissances.Édit : lettre royale qui impose d’appliquer les décisions <strong>du</strong> roi dans un domaine, et qui a valeur <strong>de</strong> loi.Élection : administration fiscale chargée <strong>de</strong> la perception <strong>de</strong> la taille.Fabrique : assemblée <strong>de</strong>s paroissi<strong>en</strong>s d'une église gérant les bi<strong>en</strong>s et les rev<strong>en</strong>us <strong>de</strong>stinés aux frais <strong>de</strong> culte et à l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong>sbâtim<strong>en</strong>ts.Feu : le feu fiscal est une unité d’imposition. Il s’agit <strong>en</strong> général d’une famille, pour laquelle on compte une moy<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> 4 à5 personnes. S’il s’agit d’un feu réel, ces familles exist<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t. Le feu peu désigner aussi la somme théorique que l’onp<strong>en</strong>se pouvoir imposer : ainsi, même si un village ne compr<strong>en</strong>d que dix feux ou familles réelles, il peut être imposé pour unmontant <strong>de</strong> 20 feux si l’on estime qu’il est riche.Fief : domaine concédé à titre <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ure noble par le seigneur à son vassal, à charge <strong>de</strong> certains <strong>de</strong>voirs.Franc-fief : droit dû au roi par les non nobles (les roturiers) qui achèt<strong>en</strong>t la terre d’un seigneur (un bi<strong>en</strong> noble). Généralem<strong>en</strong>tune année <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>u tous les 20 ans. À l’origine c’est un impôt <strong>du</strong> Moy<strong>en</strong> Âge <strong>de</strong>stiné à financer la croisa<strong>de</strong>.Filigrane : voir vergeure.Généralité : circonscription ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t financière <strong>de</strong> l’Anci<strong>en</strong> Régime.Haut justicier : seigneur qui déti<strong>en</strong>t la haute justice, c’est-à-dire toute la justice et qu’il peut juger les crimes graves et fairequestionner et exécuter les criminels. La basse justice permet seulem<strong>en</strong>t d’imposer <strong>de</strong>s am<strong>en</strong><strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s emprisonnem<strong>en</strong>t.Int<strong>en</strong>dant : commissaire représ<strong>en</strong>tant le roi dans une généralité, et doté d'importants pouvoirs policiers, judiciaires etfiscaux.Gabelle : il s’agit d’un impôt sur le sel institué <strong>de</strong>puis 1341, qui peut aussi désigner <strong>de</strong>s taxes sur d’autres <strong>de</strong>nréesalim<strong>en</strong>taires comme le vin. Si la gabelle est redîmée, cela signifie que l’achet <strong>du</strong> sel est libre et que son prix est plus faiblequ’ailleurs, ce qui est le cas <strong>en</strong> <strong>Bas</strong>-<strong>Limousin</strong>. Le sel est une <strong>de</strong>nrée indisp<strong>en</strong>sable pour conserver les alim<strong>en</strong>ts, donc lagabelle est un impôt détesté.Gabelou : collecteur <strong>de</strong> l’impôt sur le sel.Impositions <strong>de</strong> financem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> haras <strong>de</strong> Pompadour : les paysans avai<strong>en</strong>t pour obligation d’élever <strong>de</strong>s chevaux. Si ceux-ciétai<strong>en</strong>t <strong>de</strong> qualité, ils recevai<strong>en</strong>t une prime, sinon les frais restai<strong>en</strong>t à leur charge. Une partie supplém<strong>en</strong>taire <strong>du</strong> foin et <strong>de</strong>srécoltes semble aussi avoir été prélevée. Enfin, ce qui paraît le plus injuste aux paysans est l’interdiction <strong>de</strong> croiser <strong>de</strong>schevaux et <strong>de</strong>s ânes, ce qui donne <strong>de</strong>s mules ou <strong>de</strong>s mulets. Nous sommes dans une région où l’une <strong>de</strong>s activités importantesest le transport <strong>de</strong>s marchandises. Cela se fait à dos <strong>de</strong> mule, dans <strong>de</strong>s chariots ou par voie navigable. Élever <strong>de</strong>s mules estdonc une garantie <strong>de</strong> rev<strong>en</strong>us dont ils se trouv<strong>en</strong>t privés.Laboureur : riche paysan qui a assez d’arg<strong>en</strong>t pour acheter une paire <strong>de</strong> bœufs et un attelage <strong>de</strong>stinés au labourage <strong>de</strong>sterres.Lettres pat<strong>en</strong>tes : lettres émanées <strong>du</strong> roi, scellées <strong>du</strong> grand sceau et contresignées par un secrétaire d’État. On les appellepat<strong>en</strong>tes parce qu’elles sont ouvertes, à la différ<strong>en</strong>ce <strong>de</strong>s lettres closes ou <strong>de</strong> cachet qu’on ne peut lire sans les ouvrir. Ellesdoiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>registrées par les parlem<strong>en</strong>ts pour pr<strong>en</strong>dre effet.Lods : taxe qui représ<strong>en</strong>tait <strong>en</strong>viron un douzième <strong>du</strong> prix <strong>de</strong> la v<strong>en</strong>te <strong>du</strong> droit d’habiter une terre, quand un homme libre veutv<strong>en</strong>dre la terre qu’il habite et qui continue <strong>en</strong> fait d’appart<strong>en</strong>ir au seigneur.Mainmorte : le mot désigne la taxe que pay<strong>en</strong>t les héritiers d’un serf pour rester dans la maison et sur la terre où un seigneurles loge. C’est une taxe différ<strong>en</strong>te <strong>de</strong> celle que pay<strong>en</strong>t les hommes libres (acapt) et qui montre que le serf apparti<strong>en</strong>t à sonseigneur. Elle a été abolie <strong>en</strong> 1790, mais il semble qu’il y ait eu <strong>en</strong>core <strong>de</strong>s serfs <strong>en</strong> <strong>Bas</strong>-<strong>Limousin</strong> juste avant la Révolution,comme dans d’autres provinces. La mainmorte peut aussi désigner les bi<strong>en</strong>s donnés par un particulier à un hôpital ou à unmonastère : <strong>en</strong> comp<strong>en</strong>sation, l’hôpital ou les moines <strong>de</strong>vai<strong>en</strong>t payer une taxe au roi appelée amortissem<strong>en</strong>t, et une auseigneur, le droit d’homme vivant et mourant.Maire : celui qui prési<strong>de</strong> l’assemblée <strong>de</strong> consuls ou <strong>de</strong>s échevins, qui sont les hommes choisis pour administrer une ville.Maîtrise : titre donné à celui qui <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t maître artisan car il a payé le prix nécessaire et montré son savoir faire <strong>en</strong> créant unchef-d’œuvre (mais ce n’est pas toujours le cas). Il a le droit <strong>de</strong> diriger <strong>de</strong>s ouvriers sous ses ordres.Monage : droit <strong>de</strong>mandé par le seigneur pour moudre le blé dans son moulin, sorte d’impôt.Monitoire : texte transmis par l’évêque à un curé qui doit impérativem<strong>en</strong>t le lire <strong>en</strong> chaire, c’est-à-dire p<strong>en</strong>dant la messe pour<strong>en</strong> informer les paroissi<strong>en</strong>s. Ce texte est établi par un juge laïc (et non un religieux) qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> aux prêtres pourfaire v<strong>en</strong>ir un suspect qui se cache et le prév<strong>en</strong>ir qu’il sera excommunié s’il ne vi<strong>en</strong>t pas. Peut désigner aussi toute lettre quele curé doit lire à ses paroissi<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> roi ou <strong>de</strong> ses officiers.Obit : messe anniversaire pour le repos d'un défunt. Honoraire payé aux prêtres pour la célébration d'un service funèbre.