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Les cahiers de doléances du Bas-Limousin en 1789 - Archives ...

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• Le tiers état représ<strong>en</strong>te plus <strong>de</strong> 97 % <strong>de</strong> la population ; la noblesse et le clergé sont très minoritaires mais puissants.• les plus pauvres n'ont pas droit à la parole même dans les <strong>cahiers</strong> <strong>de</strong> doléances.• Une société figée et fermée dans laquelle il est très difficile <strong>de</strong> s'élever socialem<strong>en</strong>t.2. Une société schréti<strong>en</strong>ne à dominante catholique• On est très majoritairem<strong>en</strong>t catholique dans la société <strong>de</strong> l'époque, mais il existe un édit <strong>de</strong> tolérance pour les juifs et lesprotestants <strong>de</strong>puis 1787. <strong>Les</strong> prêtres qui compr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le français et le latin sont les intermédiaires <strong>du</strong> roi auprès <strong>du</strong> peuple.• <strong>Les</strong> réunions publiques se font dans les églises.3. Une société inégalitaire sur le plan fiscal• <strong>Les</strong> nobles et le clergé pai<strong>en</strong>t très peu ou pas d'impôts suivant les cas.• Il y a <strong>de</strong>s écarts très importants <strong>de</strong> richesse au sein <strong>du</strong> tiers état, mais les plus pauvres support<strong>en</strong>t proportionnellem<strong>en</strong>t<strong>de</strong>s impositions plus lour<strong>de</strong>s.• La famine guette les plus pauvres à la veille <strong>de</strong> la révolution car le prix <strong>du</strong> pain augm<strong>en</strong>te fortem<strong>en</strong>t.• On est dans une situation <strong>de</strong> fragilité financière et sanitaire <strong>du</strong> petit peuple, perte d’espoir face à la <strong>du</strong>reté <strong>de</strong> la vie(cherté <strong>du</strong> blé, désordres climatiques, impositions …).III. Un royaume puissant mais qui manque d'arg<strong>en</strong>t1. Une puissance à l’échelle <strong>du</strong> contin<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong>…• Un royaume riche et réputé pour sa prospérité : un territoire propice à l’agriculture, au commerce et aux manufactures.• 28 millions <strong>de</strong> Français, le royaume le plus peuplé <strong>en</strong> Europe : une puissance démographique.2. … mais qui subit une succession d’épidémies et d'acci<strong>de</strong>nts climatiques <strong>de</strong>puis1776• Peste, grêle, gelées <strong>en</strong> été, et pluies diluvi<strong>en</strong>nes, orages <strong>de</strong>structeurs…• <strong>Les</strong> provinces sont cloisonnées, il y a <strong>de</strong>s douanes intérieures et <strong>de</strong>s difficultés pour faire voyager les céréales.• Il y a <strong>de</strong>s spéculateurs qui stock<strong>en</strong>t le grain ce qui fait monter les prix (agiotage).• Baisse <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction et difficultés au mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la sou<strong>du</strong>re (<strong>en</strong>tre avril et la moisson), disette voire famine pour lesplus pauvres.3. L’État et le roi connaiss<strong>en</strong>t <strong>de</strong> graves difficultés financières• L' <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> <strong>de</strong> Versailles et les fastes <strong>de</strong> la cour coût<strong>en</strong>t cher.• Il faut payer les p<strong>en</strong>sions <strong>de</strong>s nobles.• On a financé la guerre <strong>de</strong>s Insurg<strong>en</strong>ts (hommes <strong>de</strong>s colonies américaines qui veul<strong>en</strong>t l’indép<strong>en</strong>dance) et cela a coûté<strong>de</strong>ux milliards <strong>de</strong> livres dont une part seulem<strong>en</strong>t est peu à peu remboursée.• Il faut aménager <strong>de</strong>s routes dans le royaume.• <strong>Les</strong> tailles et autres impôts royaux ne rapport<strong>en</strong>t pas suffisamm<strong>en</strong>t pour couvrir les dép<strong>en</strong>ses.• L'État est profondém<strong>en</strong>t <strong>en</strong><strong>de</strong>tté car il a dû emprunter : il doit rembourser sa <strong>de</strong>tte et les intérêts <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>tte. L’État estdans une situation <strong>de</strong> faillite économique <strong>en</strong> <strong>1789</strong>. Le roi doit réunir les États généraux pour obt<strong>en</strong>ir la levée <strong>de</strong>nouveaux impôts.Conclusion :En <strong>1789</strong>, toutes les conditions sont réunies pour une révolte importante, comme il y <strong>en</strong> a déjà eu dans le siècle. Néanmoins, toutun <strong>en</strong>semble <strong>de</strong> facteurs se conjugu<strong>en</strong>t : les appétits politiques <strong>de</strong> la bourgeoisie, le refus <strong>de</strong> la noblesse <strong>de</strong> rogner sur sesprivilèges, la longue suite <strong>de</strong> désastres agricoles provoqués par les acci<strong>de</strong>nts climatiques. <strong>Les</strong> difficultés financières con<strong>du</strong>is<strong>en</strong>t lesplus pauvres à la disette et l’État au bord <strong>de</strong> la faillite. La conjonction <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts facteurs provoque plus qu’une révolte : unerévolution, c'est-à-dire un bouleversem<strong>en</strong>t total <strong>de</strong> la société, qui ouvre sur un système politique différ<strong>en</strong>t, une façon <strong>de</strong> vivrediffér<strong>en</strong>te, une société organisée autrem<strong>en</strong>t et <strong>de</strong> nouvelles valeurs religieuses et philosophiques.

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