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Les cahiers de doléances du Bas-Limousin en 1789 - Archives ...

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peuv<strong>en</strong>t leur administrer <strong>de</strong>s secours spirituels et temporels sont ré<strong>du</strong>its à <strong>de</strong> modiquesp<strong>en</strong>sions.art. 18 emeAprès ce premier prélèvem<strong>en</strong>t qui emporte aux propriétaires prés <strong>du</strong> cinquième <strong>de</strong>leurs rev<strong>en</strong>us, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ceux <strong>de</strong>s seigneurs, soit laïcs soit ecclésiastiques. Ces prélèvem<strong>en</strong>tssont <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>tes espèces. <strong>Les</strong> uns, comme les r<strong>en</strong>tes, ne sont sujets à aucunes variations.L'intempérie <strong>de</strong>s saisons, les froids excessifs, les gelées, les grêles, les inondations, n'yapport<strong>en</strong>t jamais aucune ré<strong>du</strong>ction, et tandis que les propriétaires sont quelquefois privés <strong>de</strong>leur récolte <strong>en</strong>tière, il faut toujours que leurs r<strong>en</strong>tes s'acquitt<strong>en</strong>t.Art. 19 eme<strong>Les</strong> autres, comme les droits <strong>de</strong> champarts, consist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> une quotité déterminée <strong>de</strong>sfruits que pro<strong>du</strong>is<strong>en</strong>t les fonds dans la plupart <strong>de</strong>s paroisses, où ces droits se perçoiv<strong>en</strong>t. En<strong>Limousin</strong>, cette quotité est fixée au cinquième, souv<strong>en</strong>t au quart.art. 20 eme<strong>Les</strong> droits <strong>de</strong> lods qui consist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> un douzième <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s v<strong>en</strong>tes ; les solidarités,qui ne sont <strong>en</strong>tre les mains <strong>de</strong>s seigneurs et <strong>de</strong> leurs fermiers qu'un instrum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> v<strong>en</strong>g<strong>en</strong>ce et<strong>de</strong> persécution ; la faculté <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r les arrérages <strong>de</strong> r<strong>en</strong>tes p<strong>en</strong>dant tr<strong>en</strong>te années, lesbannalités <strong>de</strong>s moulins, <strong>de</strong> four, <strong>de</strong> pressoir, droits odieux usurpés pour la plupart, sur lafaiblesse <strong>de</strong> nos pères, et une foule d'autres droits inv<strong>en</strong>tés par la tyrannie féodale, vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core tourm<strong>en</strong>ter, ruiner et avilir la classe <strong>de</strong>s cultivateurs.art. 21 emeCep<strong>en</strong>dant tous ces rev<strong>en</strong>us imm<strong>en</strong>ses qui sont <strong>en</strong>levés à la terre par <strong>de</strong>s g<strong>en</strong>s, qui n'yont semé ni labouré, disparoiss<strong>en</strong>t pour toujours <strong>de</strong>s territoires qui les ont pro<strong>du</strong>its ; s'ils yétoi<strong>en</strong>t consommés, ils serviroi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core à vivifier ces territoires, mais la plupart <strong>de</strong> cesriches possesseurs sont <strong>en</strong>traînés dans les villes par l'ambition et le goût <strong>de</strong>s plaisirs.art. 22 emeQue c'est ainsi que toutes les richesses vont se conc<strong>en</strong>trer dans les villes et surtoutdans les capitales, où s'est intro<strong>du</strong>it un luxe effr<strong>en</strong>é, et que les campagnes rest<strong>en</strong>t dans un état<strong>de</strong> stupeur et d'inertie qui doit être regardé comme le présage <strong>de</strong> la ruine <strong>de</strong> la nation, qu'aulieu <strong>de</strong> prév<strong>en</strong>ir ce fléau, le gouvernem<strong>en</strong>t semble <strong>de</strong>puis longtemps s'attacher à l'aggraver<strong>en</strong>core, soit par <strong>de</strong>s privilèges <strong>de</strong> tous g<strong>en</strong>res qu'il accor<strong>de</strong> aux habitans <strong>de</strong>s villes, soit par lespréférances et les trop grands <strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>s qu'il donne au commerce d'in<strong>du</strong>strie ; qu'on neprét<strong>en</strong>d pas contester l'utilité et la nécessité <strong>du</strong> commerce <strong>en</strong> général et <strong>du</strong> commerced'in<strong>du</strong>strie <strong>en</strong> particulier, mais que c'est une erreur dangereuse et malheureusem<strong>en</strong>t troprépan<strong>du</strong>e, et trop <strong>en</strong>racinée <strong>en</strong> France <strong>de</strong> les favoriser au préjudice <strong>de</strong> l'agriculture.art. 23 emeQu'on doit chercher <strong>en</strong>core les causes <strong>de</strong> la détresse et <strong>du</strong> découragem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>spropriétaires et <strong>de</strong>s cultivateurs dans cette foule d'impôts indirects, mis sur les consommationset sur les matières premières, impôts désastreux qui retomb<strong>en</strong>t toujours sur les propriétaires,et qui bless<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t l'intérêt <strong>de</strong> l'agriculture et <strong>du</strong> commerce.

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